chapitre 33 : les fantômes du passé.

101 15 2
                                    


Ce matin Mérida est venu me réveiller avec une assiette de muffins à peine sortie du four. Je me réfugis dans les couvertures pour échapper à cette odeur qui me donne quelque peu la nausée.
Elle se met à chantonner et s'assoit près de moi en poussant des soupirs.

  - c'est toi qui devrait me réveiller comme ça, je ne suis plus du tout apte.

  - je ne t'ai rien demandé Mérida, je maugrée.

  - ah, en voilà des manières !

  - je veux dormir !

  - han han, il est neuf heures la marmotte, je t'emmène faire du yoga aujourd'hui !

   - pitié !

Je me roule en boule espérant la décourager mais elle ne l'entend pas de cette oreille et au-lieu de chantonner elle se met à chanter, très fort et très faux.
  Pauvre Elvis, s'il savait ce qu'elle fait endurer à ses chansons. C'est un sacrilège, après une minute de torture je finis par capituler.

  - très bien, tu as gagné mais s'il te plaît vire les muffins de la chambre.

  - pourquoi ?

  - j'ai envie de gerber !

  - ah bon ? Tu file peut-être un mauvais coton ?

  - peut-être, j'en sais rien. Allez ! Renvoi les !

  - OK OK ! Dire que je les ai fait moi même...

Elle s'en va déposer les muffins et moi je peux enfin sortir de dessous les couvertures. Cette femme enceinte déborde d'énergie, j'attends de voir quand le bébé va naître. Elle n'aura plus une minute à elle. Et j'ai hâte de voir comment Xavier va s'y prendre avec ce bébé.
J'ai à peine posé un pied sur le sol que Mérida revient déjà, un verre de jus d'orange à la main.

  - allez un peu de nerf ma cocotte, t'es toute raplapla !

  - ( soupir ) j'ai pas eu mes huit heures de sommeil, normal !

  - ah ouais !? J'ai plutôt l'impression que tu passes plus tes nuits à gémir qu'à ronfler !

  - Mérida ! Tu divague complètement.

Je rougis, comment fait-elle pour trouver juste ? Nous aurait-elle entendu hier soir ? J'ai été très discrète pourtant.
  Cette nuit, j'ai passé une nuit d'amour de folie dans les bras de Xander. Nous nous sommes couché aux environs de quatre heures du matin.
  Ça été la plus belle de toutes mes nuits, mais pas plus belle que ma première fois. Cette nuit là, tout était juste parfait.
  Je nous revois encore allongés dans l'herbe, perdue dans cette frénésie de désir et de sensualité, en parfait accord avec la nature qui nous entourait.
  Nous ne faisions qu'un.

  - allô Bess, ici la terre !

Mérida me ramène vite sur terre en agitant sa main devant mon visage.

  - petite coquine !

  - t'es lourde !

  - t'as pas intérêt à dire que je divague parce que les preuves parlent d'elle même !

Elle fait une petite révérence avec sa main en désignant mon corps. Je baisse la tête et pose mon regard sur mon ventre. Plus précisément sur mon bas ventre, tout juste au dessus de mon sexe se trouve un suçon.
 
Le salopard ! Il pouvait pas s'en empêcher !

   - et ici aussi ! Fait-elle en désignant ma gorge.

   - c'est bon t'as gagné, tu sais tout Sherlock !

MARYBESS :  Un Amour Interdit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant