Chapitre 32

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Ce qu'il y a de bien avec les embrassades, c'est qu'on en a jamais assez. Après que je libérai Kaméa de mon étreinte, j'y pris Gayth puis Maya. Quand je fis face à Layth et m'en approchai, les bras ouverts, il me lança un regard disant "calme toi l'ami"! Je dus alors ravaler et mes bras et ma fierté.

Maintenant que tu es rassuré, cher lecteur, et que tu assistas à cette scène d'effusion, je pense que je te dois encore une explication sur ce qui s'était passé juste avant ce dénouement heureux. Je vais donc essayer de t'éclairer sur les évènements du mieux que je peux.

Lorsque je prononçai le nom de Gayth, devant le gardien de la porte que nous passâmes ce matin-là, j'écrivis malgré moi une bonne partie du scénario de ce qui arriverait. En effet, je donnai sans le savoir une indication précieuse à nos ennemis. Ces derniers se précipitèrent alors vers la maison de Gayth. Ils réussirent à y entrer en prétextant avoir un message important à délivrer. Une fois à l'intérieur, ils prirent tout le monde en otage. L'homme qui nous barra la route pendant une demi-heure, avec sa charette à la roue cassée, était avec eux. Tout leur forfait fut commis pendant cette demi-heure.

Quand Pha entra dans l'écurie, il y sentit la peur des bêtes qui s'y trouvaient peu avant, et comprit que le calme n'y était qu'apparent. Il fit part de sa découverte à Layth, qui se renseigna auprès de moi, sur la maison et ses habitants, sous les yeux et les oreilles de notre ami loup.

Layth savait combien comptaient pour moi Gayth et sa famille. Il savait aussi que nous étions surveillés de l'intérieur de la maison. Il craignait qu'en me faisant part de ce qui se tramait, il me pousseraient à paniquer, hésiter ou gesticuler et finir par provoquer, à l'intérieur, le drame qu'il essayait d'empêcher à tout prix.

Pendant que nous montions le petit escalier, Pha avait traversé la cour à pas de .. loup. Il pénétra le rez-de-cour par une petite lucarne, restée ouverte pour aérer le garde-manger. Il y trouva un homme qui en tenait en respect deux autres attachés, les deux hommes de service. Pha neutralisa l'homme, avant de monter jusqu'au rez-de-chaussée. Il traversa ce dernier, puis monta l'escalier, jusqu'à la chambre de Kaméa, où il y avait un autre individu qui tenait la fille en respect et qu'il neutralisa à son tour.

En arrivant au rez-de-chaussée, là ou nous étions Layth, moi et les autres, Pha déclencha la petite bataille qui y eut lieu. En effet, Layth s'attendait à trouver des hommes en embuscade dans le salon, et il en avait tous déterminé la planque, quand il vit Pha traverser le salon. Il usa alors de ma hache et de ses couteaux pour les neutraliser, échappant à la pluie de projectiles qu'ils lancèrent en voyant un Loup apparaître de nulle part.

L'étonnement, sans cesse renouvelé, que m'inspirait Layth, n'avait d'égal que l'admiration et l'affection que j'avais pour lui. En effet, à chaque fois que je me disais que ces deux sentiments avaient atteint leur comble, je me surprenais à lui en ressentir davantage.

Avec l'aide des deux hommes de service, nous ramassâmes les corps éparpillés sur les trois niveaux de la bâtisse. Nous les entassâmes dans l'écurie. Il fallait rester vigilant, car nous ne savions pas encore grand chose sur nos ennemis dans Gala ni de leur complices dans la cité.

Je remarquai entre autres que Pha n'avait laissé aucune chance aux hommes à qui il eut affaire. Des traces de crocs très profondes leur ornaient le cou.

( J'aimerais aussi vos remarques sur l'étoffe des évènements et la cohérence de leur récit. Merci d'avance)

ÎLE DE L'AIGLE (TOME I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant