23- Parce qu'elle l'aimait..

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- Severus... allez, reviens, gémissait Hermione en étreignant le corps sans vie qui reposait contre elle.

Elle glissa ses doigts froids sur la joue pâle de celui qui avait été son professeur de Potions, et essaya un instant de calmer ses tremblements, déterminée à ressentir le moindre frémissement qui animerait Severus.

Il ne pouvait pas être mort.
Pas lui.
Il n'avait pas traversé toutes ces difficiles années pour mourir d'un simple coup de poignard.

- Allez, Severus, c'est trop bête... renifla Hermione en s'agrippant à son torse.

Mais la mort est trop bête, poupée, souffla la mauvaise voix qui s'invitait parfois dans son esprit.

- Ce n'est pas possible, murmura-t-elle d'une voix brisée.

Elle serra plus fort le corps inanimé de celui qu'elle aimait, tout en chuchotant, comme une fragile prière :

- S'il te plaît...
S'il te plaît, Severus...

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La mort est humide.

Ce fut la première pensée de Severus quand son esprit reprit conscience.

En effet, il se sentait... mouillé.
Son visage semblait ruisseler de larmes, ce qui était absurde, puisque que Severus Rogue ne pleurait pas.

Il se sentait...étrange.
Il avait l'impression que son esprit voyageait à côté de son corps, en décalé, sans jamais parvenir à s'accorder dans un ensemble coordonné et réfléchit.

Un boum-boum dérangeant lui martelait les tempes, l'empêchant de réfléchir et de rassembler ses pensées.

Qui est l'idiot qui joue avec un marteau dans le coin ? pensa-t-il avec humeur.

Puis un autre son prit le dessus sur cet infernal boum-boum.

Une petite voix frêle qui résonnait contre ses oreilles, dans ses cheveux.

Une petite voix qui priait.

- S'il te plaît, Severus...

Et le boum-boum revint, insistant, lui cogner contre les tempes, troublant la petite voix qui appartenait indubitablement à quelqu'un qu'il connaissait...
Si seulement il se rappelait qui !

Réfléchis, Servilus, réfléchis, se forçait-il.

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Hermione, les yeux brouillés par les larmes, avait l'impression d'avoir perdu pied. Littéralement, profondément.
En chute libre.

Elle ne vit pas les sourcils de Severus Rogue se froncer imperceptiblement.

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Severus réfléchissait, perdu quelque part entre la mort et la vie, dans un abîme inconfortable où cet insupportable boum-boum lui martyrisait les tympans.

Il essaya vainement de poser un nom sur la petite voix qu'il n'entendait plus que faiblement, quand soudain il comprit une chose.
Le martèlement (boum-boum...) qu'il sentait agiter son corps n'était pas du tout du à un quelconque marteau.

C'était son coeur.
Les pulsations d'un coeur vivant.

Il était vivant.

Behind His Cold EyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant