Behind His Cold Eyes

7- Retour parmi les vivants

Minerva McGonagall poussa un cri de surprise lorsque Rogue apparut à ses côtés, devant le portail de Poudlard.
Elle se précipita sur lui, des questions plein les yeux, tendant les mains vers la petite silhouette qui s'agrippait autour du cou de l'Ex-Mangemort.
Rogue recula.

- Minerva, pas de précipitation, murmura-t-il.

- Severus, comment va-t-elle ?

- Elle dort, je crois.
Je me suis arrêté en chemin pour lui administrer un Potion de Sommeil, lança Rogue, d'un air qui se voulait décontracté.

Il tourna légèrement la tête, sentant les cheveux d'Hermione lui chatouiller les narines. Oubliant sa collègue un petit instant, il positionna plus confortablement le corps d'Hermione contre lui, disposant les jambes de la jeune fille de façon à ce qu'elles entourent sa taille.
Hermione gémit, quelques larmes coulèrent sur ses joues, mais elle ne se réveilla pas, entortillant inconsciemment ses doigts dans la cape de Severus.
Rogue passa un bras sous les fesses de son ancienne élève, l'autre dans son dos, la maintenant contre lui solidement.
Plus pratique.

- Bien, dit-il à Minerva qui l'avait regardé faire avec des yeux ronds.
Allons-y.

- Ne vaudrait-il pas mieux l'emmener à Ste-Mangouste, Severus ? s'inquiéta McGonagall.

- Surtout pas, jeta Rogue comme s'il s'agissait d'une évidence.
Comment pensez-vous que réagiraient les médicomages en voyant que Granger a été torturée, séquestrée, mutilée par Bellatrix Lestrange, dont la tête est actuellement mise à prix ?

- Mais pour sa santé...

- Je pense que Pomfresh saura très bien s'occuper d'elle, rétorqua Rogue.
Et autre que la question santé, Minerva, je pense également à la sécurité de Granger.
Ste-Mangouste est beaucoup moins sûr que Poudlard, et je ne veux pas prendre le risque que Lestrange la retrouve.

Regard étonné et plein de compassion de McGonagall.
Rogue grogna.

- Je ne l'ai pas sauvée pour rien, justifia-t-il froidement.

Sans un mot de plus, il traversa le portail, remontant le parc à grandes enjambées.

Quelques minutes plus tard, il poussait la porte de l'infirmerie de l'épaule, faisant attention à ne pas heurter Hermione contre les murs.
Des cris retentirent, et trois personnes lui bondirent littéralement dessus.

- Hermione !
Hermione !

Une femme aux cheveux presque aussi touffus que ceux de son élève semblait au bord de la crise de nerfs.
Elle pleurait, tripotant le corps d'Hermione que Rogue tenait toujours contre lui.
L'homme derrière elle avait le visage déformé par la douleur et l'inquiétude.
Et enfin, Mme Pomfresh, en arrière-plan, venant manifestement d'arriver (ses valises renversées sur quelques lits le démontrait), et scrutait la silhouette d'Hermione.

Rogue recula, mécontent, pestant intérieurement contre la furie qui s'accrochait à lui.
Il se tourna vers McGonagall qui le suivait de près.

- Ses parents, expliqua-t-elle simplement.

Rogue soupira, et, ignorant royalement la mère d'Hermione, se dirigea vers le lit le plus au fond de l'infirmerie.
Les parents d'Hermione lui emboîtèrent le pas, de si près qu'il faillit trébucher.
Il se retourna et les foudroya de son regard noir.
Puis il leva les yeux, croisant le regard d'Albus Dumbledore qui avait emprunté la toile d'une vieille infirmière aigrie.
Celle-ci se tenait dans un coin du tableau, boudeuse.
Et Dumbledore souriait.

Rogue retira son bras du dos d'Hermione, et vint délicatement décrocher les doigts d'Hermione qui s'étaient emmêlés dans sa cape.
Il tressaillit imperceptiblement en sentant les petites mains froides lui résister un peu, avant de tomber lâchement contre son torse.
Puis il l'allongea doucement sur le lit défait, sans prendre la peine de lui ôter la cape dont il l'avait entourée.
Aussitôt, la mère d'Hermione fondit sur sa fille, lui caressant les joues, lui aplatissant les cheveux, lui prenant les mains.