Je sillonnais les rues de Dakar, la brise m'a conduite jusqu'en face de magic Land un parc d'attraction, juste derrière se trouve la plage quelle merveille !
J'appelle mon autre moi pour connaître sa position, elle me fit savoir qu'elle est presque arrivée.Je pressais le pas et le taxi se gara sous mes yeux. Elle en sortit et se jeta sur moi après notre séance de namantikou, elle me dit de la rembourser.
-Boy respecte moi way, je ne t'ai pas forcée à venir aussi.
-Je sais, mais faisons moitié moitié, j'ai payé 4000f tu t'en rends compte.
-c'est hors de question Bab, mes si beaux yeux machaAllah ainsi que nos délires en valent la peine n'est-ce pas. Et t'inquiète c'est moi qui paie la bouf.
-D'accord, tu sais que moi t'aime toi et t'adore aussi en me tenant la joue.
-Comment l'oublier, nous deux c'est comme cette mer et ses vagues.
- je ne te le fait pas dire bon allons-nous poser j'ai une de ces faim.
-T'es-tu une fois rassasiée par hasard ?
Le regard qu'elle m'a lancé me fit rire sur le coup et pourtant je ne faisais que dire la vérité. Ki mom mako tanei, fokalei la deif (elle est de loin la plus gourmande).
En allant à la plage, nous sommes passées devant un resto et top chrono pour la course à la commande. Avec nos robes, on nous prenait pour des folles ne sachant pas que gniolein gueuneu weir fouf sax (nous sommes plus lucides qu'eux). On ne faisait même pas attention à eux, seulement la bouf comptée en ces instants.
Nous voilà enfin à la plage, les mains chargées de poissons grillés et du saba comme j'aime😋.
Assises par terre faisant face à la mer on se remémorait notre rencontre je m'en souviens comme si c'était hier.
C'était en classe de CI, je venais d'intégrer l'école tout comme elle, je l'avais vu assise toute seule dans un coin puis je m'étais approchée d'elle, faut savoir qu'entre nous ça a toujours été comme l'aiment et le fer.
Je l'avais dit: viens on va jouer.
Elle: quel jeu? Il sera bientôt l'heure de retourner en classe.
J'avais remarqué qu'elle était triste, je l'ai donc prise dans mes bras et là elle commença à pleurer.
-Mais pourquoi tu pleures, on t'a fait quelque chose ou c'est tes parents qui te manquent ?
Elle fit non de la tête tout en continuant.
-Tiens, ce mouchoir c'est ma maman qui me l'a donné mais je vois que tu en as le plus besoin.
Elle le prit et sécha ses larmes. Voir quelqu'un d'autre que moi pleurer m'a toujours insupportée.
-Merci beaucoup tu es vraiment gentille, je m'appelle Hawa Fall et toi ?
-Moi c'est Adja Aminata Seye, et nous serons des amies pour toujours.
De là est née une belle amitié qui a dépassé les liens du sang avec le temps.
Nous étions inséparables, partageant les mêmes goûts, la même table, les mêmes objectifs et sortir avec quiconque n'y figurer point.
On parvenait à se parler qu'à travers nos yeux et même parfois narguait quelqu'un, ce qu'on nous reprochait bien souvent d'ailleurs même si c'était contre notre volonté car étant devenues fusionnelles.
Le lycée est parvenu quand même à nous séparer, ayant choisi des séries différentes n'empêche rien a changé. Elle cartonnait tout comme moi au temps.
Elle est même lauréate du concours général en philosophie et en anglais, c'est une battante ma Hawa.
Au moins l'une de nous deux a réussi.
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la voix interne de mes souffrances
Non-FictionA quoi je sers si personne ne fait attention à moi ? A quoi sert ma voix si personne n'a envie de m'entendre ? A quoi sert ma vie si je ne peux pas la vivre comme bon me semble ? Je suis emmurée, attristée, ignorée et muette .j'etais une élève mo...