Partie 8

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Les douas(priere,oraison en quelque sorte)sont les boucliers du musulman.

[Retour dans ma peau ]

Le lendemain j'ai appelé ma Hawa pour la raconter ce que ce fou m'avait dit, elle m'a conseillé de faire mes douas matin, midi, soir ainsi il ne pourra rien contre moi. Je suivais ses conseils même si un jour par mégarde je l'avais oublié mais c'est pas grave me suis -je dite comme que lorsque je m'en suis rappelée le soir je les ai faits.

La vie reprenait son cours, chaque matin j'allais à l'école et le soir en revenant je passe chez Modou pour prendre ma commande cette fois si mom il est hors de question que je perdes du poids.

L'année scolaire battait son plein et j'ai presque oublié tous les mauvais souvenirs de l'année passée, je mangeais normalement, restais rarement à l'école jusqu'à la nuit tombée, je dormais aussi. Et résultat j'ai recommencé à cartonner donc l'an dernier c'était ma méthodologie qui n'était pas des meilleures qui m'avait pénalisée.

Après les cours, mes camarades de classe me demandaient de les expliquer meil ni damaleina gueuneu comprendre thieuy élève gueum yaAllah laniu dessei deif(comme si je comprenais mieux qu'eux), y'en a même un qui m'a demandé de lui prêter un de mes fascicules et comme je ne l'avais pas avec moi  je l'ai donc proposé de venir avec moi.
Sur le chemin on discutait de tout et de rien, Moussa est tellement drôle, il me racontait des blagues qui me faisaient rire à en tordre le ventre jusqu'à ce que  je sentis un regard pesant sur moi je me retourne et vois Mr grognon , sur le coup j' ai eu la frousse de ma vie, je ne parvenais même plus à soutenir son regard ce qui n'a jamais été le cas jusque là!

Il me regardait tellement mal que j'ai pris jambe à mon coup, Moussa qui suivait la scène en y comprenant rien m'a demandé ce qu'il se passait, je lui ai demandé gentiment de se taire et de me suivre, je pressais le pas rien que pour ne plus sentir son regard de terreur là sur moi.

Arrivés à la maison je lui ai remis le fascicule mais il voulait savoir le pourquoi de mon changement si soudain, au lieu de le répondre j'ai juste fermé la porte et m'en alla dama xamoul loussi yonam(ce ne sont pas ses oignons).

Des jours après je n'arrivais toujours pas à enlever son regard de ma tête et à chaque fois j'ai mal, je culpabilise comme pas possible et je ne sais même pas de quoi et pourquoi.
Tout le temps je pensais à lui même en classe.
Et la goutte d'eau qui a fait déborder le vase est qu' un jour alors qu'on était en plein cours de Svt( matière dominante avec un coefficient de 6 pour la série S2), le prof était à fond dans ses explications et quand arriva le moment d'écrire et que j'eus posé mes yeux sur mon cahier, je voyais noir sur blanc El Hadj Boubacar Kane Diallo, je me suis frottée les yeux et refais la même chose, cette fois si c'est son visage que je voyais.
Je me tenais la tête qui me faisait affreusement mal, celle qui était à côté de moi me demandait si tout allait bien, je l'entendais mais je ne pouvais pas la répondre. Elle tenait ma main que je l'ai bousculé et elle est tombée sur les fesses par la même occasion, toute la classe nous regardait moi qui est de nature très calme en classe.

Le professeur me demandait ce qu'ik se passait, je n'ai pas répondus et pros mes bagages pour m'en aller.

Prof:Mademoiselle Seye où allez-vous comme ça?
Mais toi là je te parle, Adja Aminata si tu sors de cette classe sache que tu n'y entreras plus durant mais cours.

J'ai entendu tout ce qu'il disait n'empêche je continuais mon chemin tel une automate je l'ai dépassé sans le regarder.

J'avais une destination bien précise en tête, arrivée je le trouve devant la porte de sa maison comme s'il m'attendait.
Dès que je l'ai vu mon mal de tête s'est estompé et je ressentais une sensation qui m'étais jusque là inconnue.

la voix interne de mes souffrancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant