Quand la jeune femme arriva à la citadelle, elle demanda audience au roi et elle n'attendit pas longtemps à sa grande surprise. La chance était peut-être avec elle pour une fois et elle remercia les Valar.
Un garde lui fit signe d'entrer et la jeune femme avança à visage découvert dans l'immense bâtiment. L'entrée de la citadelle était un très grand et très large couloir brillant de marbre blanc et noir. Derrière les rangées de colonnes bordant l'allée se dressaient les statues des anciens souverains. Au bout se trouvait le trône du roi. Ce dernier discutait avec des hommes au moment où la jeune femme entra. Sûrement des officiers ou des bras-droits. Le roi avait l'air jeune, d'une quarantaine d'années environ, cependant la jeune femme savait qu'avec la lignée de Númenor les apparences étaient souvent trompeuses. Ces Hommes étaient baignés d'une très longue vie et il était tout à fait possible que le roi ait à cet instant plus de quatre-vingt-dix ans.
Deux hommes plus jeunes, d'environ une vingtaine d'années se tenaient de chaque côté de lui. La jeune fille supposa qu'ils devaient être les deux fils du roi Ondoher, car c'est ainsi qu'il s'appelait.
Elle s'avança dans le hall sans prêter trop d'attention à la splendeur du lieu, trop concentrée sur son objectif. Elle serra brièvement son pendentif caché sous ses vêtements pour se rassurer. Quand elle arriva à la hauteur du roi et des personnes l'entourant, elle s'inclina. Tous avaient tournés la tête vers elle. Le souverain du royaume prit la parole en premier comme le voulait la coutume :
- Etes-vous celle qui a demandé une audience ? s'enquit-il d'une voix forte.
- Oui Roi Ondoher. Je me nomme Nwalmendil et je viens d'Eriador, au nord-ouest des monts brumeux.
La jeune femme décida de ne pas laisser une seule personne soupçonner qu'elle puisse avoir la charge indirecte d'un enfant quelque part dans cette cité. Ce ne serait qu'un secret de plus qu'elle porterait seule. Elle pourrait gérer :
- Parle femme. Explique la raison de ta présence ici. Il est rare de voir des femmes venir me demander audience ainsi, surtout venant d'aussi loin.
L'interpelée apprécia son franc parler. Elle n'était, en effet, pas venue ici pour faire des politesses et tourner autour du pot :
- Roi Ondoher je suis venue ici dans l'espoir de pouvoir intégrer vos rangs et me battre contre vos ennemis du Sud. Je souhaiterais acquérir le statut de soldat du Gondor.
L'un des fils du roi émit un petit rire narquois quand elle formula la raison de sa présence et un officier s'exclama :
- Une femme dans l'armée du Gondor ! Le Gondor n'est pas encore assez faible pour recruter des femmelettes pour se battre !
Cependant la jeune femme ne releva ni le rire ni la remarque. Elle s'était attendue à une telle réaction et elle s'était jurée d'écarter toute émotion de ses pensées et de rester froide et neutre pour mieux réfléchir et agir. Elle avait eu son lot de remarques rabaissantes à Fondcombe de la part de quelques Elfes prétentieux.
Le roi leva la main pour faire taire l'officier :
- Pourquoi vouloir vous battre Dame Nwalmendil ? Une femme est censée donné la vie et non pas la mettre en danger en allant au-devant de ce dernier, demanda-t-il sans méchanceté aucune mais empli d'une réelle curiosité concernant ses motivations.
- Pour servir une cause juste, répondit la jeune femme en soutenant son regard, et également car je suis... dans l'incapacité de donner la vie. Je n'ai personne avec qui vivre et je cherche un travail juste et qui puisse servir mon prochain.
Elle estimait qu'un petit mensonge ne pouvait pas desservir sa cause. Celui-ci était même une demi-vérité. Elle pouvait certes porter un enfant mais était incapable, de son point de vue, de s'en occuper.
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Helwa Isil, lune bleue - [Terre du Milieu] - Terminé
FanfictionEn l'an 1931 du troisième âge, Helwa Isil, fille de paysans à Bree n'est pas satisfaite de son existence. Elle est indépendante, caractérielle, intelligente et ne rêve que d'une chose : la liberté. A dix sept ans, Helwa décide donc de partir pour l'...