CHAPITRE 1

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Londres, Les Arènes, un jour de canicule.

-Abigaelle, arrête de courir j'en peu plus, je lâche à bout de souffle.

Mon ami n'en fait évidemment qu'à sa tête, et continue sa course effrénée en me tirant de toute ses forces pour que je suive le mouvement. Je manque à plusieurs reprises de trébucher à cause des fans hystériques qui me bousculent, mais je tiens bon. Une fois arrivée, Abi s'agrippe aux barrières qui séparent la foule de la scène, et daigne enfin de me regarder:

-Wow, t'es toute rouge ma vielle, faudrait revoir ton cardio, parce que ce soir tu va vivre ta meilleure...

Je lui coupe la parole, toujours essoufflée:

-Plus jamais Abi, plus jamais...

Elle laisse échapper un rire loin du mélodieux, ce qui me fais pouffer à mon tour.

-Tu sais, c'est sûrement la seule chance que j'ai de les voir, parce...

Je lui coupe à nouveau la parole, finissant sa phrase à sa place tant elle me l'a répété:

-Parce que c'est leur dernière tournée avant un bon bout de temps, avant peut être même leur séparation. Je la regarde gravement pour lui montrer que je me moque d'elle.

Elle pouffe à nouveau de rire:

-Salope, j'ai pas cette tête là, arrête. Elle me tape l'épaule avec la force d'une mouche.

Nous continuons de nous chamailler jusqu'à ce qu'une vague de fans hystérique nous pousse. Je
grimace lorsque je reçois un coup de coude derrière mon crâne. Outch, ça fait mal. La fille qui m'a caressé la tête ne prend pas la peine de s'excuser puisqu'elle se fait éjecter quelques mètres plus loin. La salle qui paraissait si immense à mon entrée me paraît maintenant étouffante, oppressante et vraiment plus petite. Puis, ça sent déjà la transpiration. Je sens qu'on va bien s'amuser. Notez l'ironie.

Abi, l'une de mes plus chère (et seule vraie amie) , à réussi à me traîner à ce concert. Elle ma tenu au courant de cet événement il y à peine cinq jours, mais je sais qu'elle doit avoir ses tickets depuis des mois. À ce qu'il parait, les fans de ce boysband se les arrachent comme si c'était de l'or. D'ailleurs, Abi est une de leur première fan, d'après ce quelle me dit. En effet, elle les suit depuis leurs sortie d'une grande émission Américaine ou l'on repère des talents, dans le domaine musical. Depuis, elle n'a pas cessé d'acheter chacun de leurs albums.

Elle ne cesse de m'en parler ses derniers jours, à un point où j'ai arrêté de l'écouter. Elle est vraiment gonflante quand elle a quelque chose en tête. C'est pourquoi j'étais dans l'obligation d'accepter son invitation. Après tout, elle a tant fait pour moi. Je repense encore à son discours de jeune adolescente effarouchée et folle amoureuse de trois  jeunes hommes inaccessibles. Un sourire fend mes lèvres à ce souvenir. Évidemment que j'allais l'accompagner, mais j'adore la voir me supplier.

Une nouvelle vague humaine me bouscule ce qui me sort de mes pensées, et nous nous retrouvons à nouveau  propulsées à plusieurs mètre de la ou nous étions. Abi a dû lâcher la barrière dans un crie de rage, ce qui m'a valut un fou rire. J'observe à présent ou nous nous trouvons, sous les râles de colère de mon amie. La scène est en forme de « T ». Il y a sur la scène du fond -face à la foule- tous les instruments mis à disposition pour jouer de la musique. Puis l'allongement de la scène qui coupe la salle sur plusieurs mètres permettra sûrement aux chanteurs de se balader sur la longueur, histoire d'être plus près de leurs fans. Nous nous situons sur le coté de la scène allongé, vers le milieu.

Nous avons de la chance d'être aussi prêt, nous pourrons apercevoir les chanteurs à l'œil nu. C'est ce que je cesse de répéter à Abi, énervée d'avoir perdu sa place « parfaite ». J'essaye de la convaincre que d'être aux barrières aurait finit par dégénérer en vu des mouvements de foule : on aurait finit écrasées, littéralement.

Væ Victis - ThéïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant