Chapitre 30

418 42 0
                                    

Chapitre 30 : « Soulagement. »

|-Enfermez-la.|

-Ne touche pas à ça !

-C'est une bouteille en plastique.

-James !

-Collins !

-Je t'ai dit de ne pas y boire.

-Tu m'énerves. J'ai le droit de respirer cet air, même s'il est chez toi, au moins ?

-Si tu pouvais t'étouffer avec, ça m'arrangerait. Pose ce bâton !

-C'est une baguette, stupide moldu. Pas un bâton.

Luke James soupira. Il n'aurait pas pu imaginer pire façon d'attendre Charlie : chez Ethan Collins. Ce dernier épuisait toute son énergie à lui gâcher la vie.

Luke se laissa tomber sur le divan lorsqu'une jeune fille de l'âge d'Ethan, qui avait enroulé ses cheveux noirs dans un chignon décontracté, fit irruption dans la pièce. Un casque sur les oreilles, elle ne vit pas tout de suite le sorcier, et la musique qu'elle écoutait ne lui permit pas de deviner sa présence grâce au bruit humain qu'il pouvait faire. Elle poussa un cri aigue quand elle remarqua l'inconnu dans son salon.

-Qui êtes-vous ? s'exclama-t-elle en retirant son casque. QU'est-ce que vous faites chez moi ?

-Je...

-June, Luke. Luke, June, dit Ethan avec deux gestes de la main avant de disparaitre aussi vite qu'il était apparu.

Luke fit un sourire peu convaincant et plutôt gêné pour rassurer June, qui n'avait pas bougé.

-Je ne reste pas longtemps, déclara Luke, faute d'autres idées.

-D'accord, dit la brune sans bouger.

Elle avait l'impression de le connaître, mais ne fit pas plus de commentaire. Elle se contenta de le regarder, et bientôt ce fut à qui détournerait les yeux en dernier. Finalement, June se laissa tomber à ses côtés sans ménagement, et alluma la télévision.

Le reste de la soirée se passa sans qu'Ethan ne revienne dans le salon, tandis que June ne déposa plus un seul regard sur Luke. Ce dernier était légèrement déconcerté mais finit par s'endormir.

Deviner le contenu de ses rêves n'est pas bien compliqué pour quiconque connait sa plus grande préoccupation.

J'arrêtai de compter les minutes quand elles devinrent des heures. Cette fois, je n'étais pas désespérée, ou prête à abandonner.

« N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit. »

Ce vers de Dylan Thomas m'intimait à la résistance, me poussait à ne pas accepter la fin et la prendre comme le débout d'un éveil : celui de la flamme qui brûlait en moi et qui consumait mes idées noires et lâches.

J'étais surprise, déconcertée. Enfermée, encore et toujours, je me remémorai Poudlard, Portland, puis cette prison ministérielle. Certaines prisons sont meilleures que d'autres, et je me surpris à regretter la célèbre école de magie.

Le père de Luke avait refusé mes renseignements, avait privilégié sa haine contre moi plutôt que son fils. Ça me dépassait complétement. Il m'avait enfermé ! Je lui avait livré Lucius Malefoy, et voilà comment il me remerciait.

J'étais totalement sidérée.

Je pensai soudain à Ethan qui m'attendait outre-Atlantique, puis me vint à l'esprit le brun qui devait être avec lui. Comment réagissaient-ils à l'attente ? Etaient-ils en train de s'entretuer ?

CHARLIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant