Chapitre 16

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Je me réveil, en sueur, en plein milieu de la nuit, le souffle en accéléré. Je viens de faire un cauchemar, encore. Depuis la mort de mes parents, j'en fais énormément et c'est toujours le même : Je vois la voiture de mes parents s'écraser contre une autre, contre celle de cet abruti au volant. Ils sont tous les deux inanimés, plein de sang, je tente de les sauver mais je ne peux pas. Ma sœur, Nadia est à côté en train de regarder la scène sans rien faire, je la supplie d'appeler les secours mais elle ne bouge pas. Mais cette fois ci, le gars qui m'a agresser la dernière fois, faisait parti du lot, je voyais ses yeux jaunes mais pas son visage. Dans mon cauchemar il me violait. Ma sœur était juste à côté pour regarder la scène mais ne faisait rien. Je suis maintenant plus que terrifié. 

Quand je suis parfaitement consciente que je suis dans ma chambre, du bruit provenant du salon m'interpelle, je crois même que c'est ça qui m'a réveillé. Est-ce que Joyce est revenue ? Ça fait quelques semaines maintenant que je ne l'ai pas vu. Elle traîne chez ses potes à je ne sais quoi faire mais ce qui est sur, c'est qu'elle ne rentre plus à l'appartement et ne donne plus de nouvelles. Je ne comprend pas pourquoi les choses ont autant dégénérés alors que tout aller si bien avant. Pourquoi une simple dispute est partie autant en couille ?

Je me lève, la tête patraque et les cheveux dans tous les sens avec des restes de boucles que je mettais faite la veille, ces longs cheveux qui me tiennent encore plus chaud. Je pose ma main sur mon petit babybump qui commence à pointer le bout de son nez sous mon t-shirt de pyjama ACDC, j'ai pris ce petit toc de femme enceinte. 

Plus je me rapproche de ma porte, plus lui bruit est fort, on dirait de la musique. Je pousse la porte de ma chambre et découvre mon salon sans dessus dessous. Il y a du monde partout, de la musique à fond et de la fumée a ne plus pouvoir respirer. Je suis en train de cauchemarder, encore ? Un mec sortit de je ne sais où me bouscule sans même s'excuser. Non mais c'est quoi ce délire ?

-Mais oh !
-Monica !

La voix de Joyce me fais revenir à la réalité. Je suis abasourdis en la voyant, elle a tellement changée. Ses habits ne sont plus les mêmes, ils sont rocks et complètement vulgaires. Elle a également fait des mèches rouges dans ses jolis cheveux blonds, je ne la reconnais plus. Elle ressemble à ce genre de pouffiasse qui traîne dans les bar et qui ne savent pas quoi faire de leur vie à part montrer le plus de peau que possible.

-Joyce? C'est quoi tout ça ?

Je n'aurais clairement pas la patience de discuter avec elle, pas en plein de milieu de la nuit avec ce bazar dans mon appartement et encore moins avec mes hormones en feu. 

-C'est elle la femme enceinte ?

Un grand blond tatoué de partout se tient à côté d'elle, j'en déduis tout suite que c'est Devon à la manière dont il est agrippé a elle.

-Ouais c'est elle.
-Qu'est -ce que tu fais ici ?
-Bah tu vois, j'ai organisé une petite fête, dit -elle comme si rien ne s'était passé.

Elle désigne tout le salon avec son verre.

-Tu n'es pas venu ici depuis des mois et tu ose de pointer comme ça avec ta fête débile ? Non mais Joyce qu'est -ce qu'il te prend ? 
-Relax Maman, dessers un peu ton short et laisse bébé respirer.

Je rêve ou elle plane ? Non je ne rêve pas, elle sent la drogue à plein nez, comme tout mon appartement d'ailleurs .

Au moment où je m'apprête à l'engueuler pour de bon, un autre mec se pointe à coter d'elle. Il est vêtu de noirs et il est pas très grand. Il est couvert de tatouages lui aussi mais une autre chose m'interpelle, une chose qui me fais prendre conscience que je dois partir et maintenant...ses yeux sont jaunes.

Terrifiée, je retourne dans ma chambre et je m'y enferme sans prendre la peine de répondre à Joyce.

C'est pas possible, ce n'est pas possible ! Il y a mon agresseur dans mon salon. Je suis sur à presque cent pour cent que c'est lui, ses yeux et les images de cette nuit me reviennent en tête, les sensations aussi d'ailleurs...

Je me retient d'éclater en sanglot le temps de faire ma valise : j'essaye de prendre le maximum de ma garde robe, le plus gros de mes affaires et tout rentre dans deux valises plus un sac où je met mes doudous et tous mes plaids. Je m'en fou, je vais payer cher à l'aéroport mais ça me passe au dessus pour le moment. 

J'appelle un taxi avant de sortir de ma chambre, Dieu merci il y en a un de disponible même à cette heure là. Je suis chargée de mes deux valises plus un autre sac sur mon épaule et mon sac à main sur l'autre. Et dire qu'il ne faut pas que je porte lourd. Je sort de ma chambre, le visage rempli de larmes qui sont sortis sans même que je m'en rende compte, mon visage est tout collant. Je traverse la foule qui occupe mon appartement. J'essaye de ne pas respirer la fumé qui ne provient de Dieu je sais quoi, il hors de question que je mette la vie de mon bébé en danger. Arrivée à la porte d'entrée, que je galère à ouvrir avec tout mon bordel, une voix m'interpelle.

-Monica ? Tu t'en vas ?

C'est Joyce, je refuse de me retourner.

-Oui je pars.
-Mais pourquoi ? Tu vas où ?

Je n'ai clairement pas envie de lui répondre. Je viens d'apprendre que celui qui a failli me violer ou je ne sais quoi est son putain d'ami, le pire c'est qu'elle ne sait même pas ce qu'il m'a fais ! Ou alors peut-être qu'elle le sait mais qu'elle ne dit rien, ce serai vraiment ça le pire. 

-Je déménage.
-Mais pour aller où ?

Ses questions m'agace. Je trouve la force de me retourner en maîtrisant à peu près mes larmes. Une grosse vague de colère monte en moi.

-Ça ne te regarde pas Joyce! Tu m'as lâché, toi aussi, tu ne mérite plus d'être mon amie et encore moins ma meilleure amie. Tu m'as tourné le dos pour x raisons alors maintenant je partirais pour x raisons. De tout façon tu as tes petits copains, c'est tout ce qu'il t'importe.

La dernière phrase que j'ai prononcé me fais penser à ce qu'elle m'avait sortit la première fois qu'on s'est disputé.

  Elle ne dit rien.

Je pourrais lui en dire plus mais je me retiens. Je reste poli même si je meurt d'envie de l'insulter. 

Je jette un coup d'œil à côté de moi et attrape le cadre avec une photo de nous deux posé sur la petite table de l'entrée ;

-Monica...qu'est -ce que tu fais ?

Je balance le cadre sur le mur du fond, il s'expose en mille morceaux. Je la regarde de nouveau, les yeux plein de colère et sort de l'appartement.

Je n'ai pas cherché plus, je n'avais vraiment pas envie. J'ai juste envie de retrouver Chris, de lui faire un câlin, et de recommencer ma vie avec lui.

Dans l'avion, je n'arrive pas à dormir. Je revois la scène où j'ai explosé le cadre de Juliette et moi contre le mur, j'aurais vraiment dû faire ça ? Je me dis qu'à ça a sûrement renforcé sa colère contre moi, dont j'ignore pourquoi, mais tant pis. Moi aussi j'ai le droit d'être en colère et j'ai de bonnes raisons. Elle a un manque de respect envers moi, un gros manque de respect, c'est parti trop loin. Elle à décidé de refaire sa vie avec ces cons et bah moi je vais la refaire avec ma famille, ma nouvelle famille. 

Je ne sais même pas si Chris s'attend à me voir, je ne l'ai pas du tout prévenu que je venais. Je lui ai demandé si je pouvais venir emménagé avec lui, c'est même là que je lui ai dis je t'aime...le mot le plus important dans une relation, mais je ne l'ai absolument pas tenu au courant de quand je débarquerais dans sa vie, j'espère que ça iras. Je n'avais vraiment pas le choix, je ne pouvais pas rester dans cet appartement et je ne savais pas où aller. J'ai besoin de lui, j'ai besoin qu'il me protège, c'est la seule personne que je veux dans ma vie à l'heure qu'il est. Harry et Hayley vont me manquer, le café aussi d'ailleurs, mais je dois partir, je dois recommencer ma vie. Démissionner est sûrement la chose la plus dur que j'ai du faire mais c'est comme ça, je dois faire des sacrifices.

Sur toutes ces pensées qui me tourmentent, j'arrive à trouver le sommeil au dessus de l'océan Atlantique.

Keep me with you// C.EVANS.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant