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En plein travail avec un verre de whisky pas loin, Adolf fût coupé par l'appel vidéo de sa mère sur son ordinateur.

Repoussant donc son verre de whisky pour ne pas être sermonné, il appuya sur le bouton décroché, affiché sur son ordinateur et put voir sa maman

- Bonsoir chéri

- Bonsoir maman, comment tu vas ?

- Moi ça va, ton père aussi et toi ?

- Pareil que vous

- Tant mieux, mais je vois que tu ne dors toujours pas alors qu'il se fait tard

- Maman... 

- Tu me manques chéri, je veux que tu viennes

- Maman, j'y étais il y a à peine deux mois

- Et deux mois pour toi, c'est court!? Demanda-t-elle sourcils froncés

- Non maman, mais

- Ils vont te préparer ta chambre, je t'attends la semaine prochaine chéri

- Non mam

- Je t'aime... le coupa-t-elle avant de raccrocher

- Non mais... 

Il réalisait tout juste ce qu'il venait de se passer. 

Il souffla un bon coup avant de boire d'un coup, son verre

Il n'aimait pas être pris au dépourvu et tous le savaient, mais ce n'était pas le cas de sa mère qui était bien la seule à faire ça.

Que pouvait-il faire à part y aller

Il souffla légèrement avant de reprendre le travail, prêt à s'y reperdre un peu







Couchée dans son petit confort après avoir rangé ses vivres comme à son habitude, elle feuilletait des magazines qu'elle avait soit ramassé ou trouvé, et s'inventait une vie dans sa tête, avant de s'en dormir

Elle se voyait avec une belle maison, une grande piscine, même si elle n'y était jamais rentrée, elle avait vu. La télé aussi, des enfants... 




C'est avec des larmes aux yeux qu'elle s'endormit ainsi tout le reste de sa journée comme d'habitude

Elle pouvait faire la fière dehors, mais une fois seule, c'était toute autre histoire, car elle avait des rêves impossibles... des illusions.

La nuit était tombée, et dans la rue, c'était le jour.

Chacun vaquait à ses occupations.

Les petits délinquants sortaient de leur cachette pour se rendre en ville, les prostituées étaient de la partie. Les jeunes apprenants dans le banditisme fumaient quelque clope pour faire les durs et Leene grignotait dans sa camionnette, la porte bien bouclée.

Chacun s'occupait de ses fesses et de son ventre.

La seule règle était de ne jamais s'en prendre aux gens de son entourage, de sa bande, de son clan même, et ça, tous le respectaient, mais comme la rue, c'était la rue, il y avait plusieurs clans, représentant chaque quartier et des tensions.

Leene le savait, tout le monde le savait, ainsi, les jeunes de son quartier avaient interdit toutes filles de sortir de leur zone après neuf heures du soir pour ne pas être violée ou kidnappé. Toutes l'appliquaient, car il y avait encore de bonne fille en plus de Leene dans la zone

Il n'y avait aucune famille dans cette zone et c'était mieux ainsi. Ici, c'étaient des jeunes, tous sans attaches, bataillant pour avoir leur nourriture, rien de plus, et elle n'en était pas l'exception.

Avec des biscuits en bouche, elle était dans le noir total avec quelque lumières de la rue qui filtraient, mais le noir dominait à quatre-vingt-dix neuf pourcent(99 %) et elle en était habituée.

Toutes ses journées étaient ainsi depuis qu'elle avait pu avoir ce camion et ne s'en plaignait pas.

Elle n'avait pas le choix.

- Bah non... tu crois ? Parla-t-elle.

On croirait qu'elle était folle à la voir parler seule, mais c'était ce qu'elle pouvait faire, s'inventer une vie et y vivre, parce que là, il n'y avait rien.

C'était neutre, dans la rue.



- Monsieur, il y a mademoiselle Khloé pour vous dans le salon... lui avait dit une employée

- Dite lui de m'attendre en haut... répondit-il simplement

- Bien monsieur.

Khloé était sa toute dernière amante, comme toutes, elle croyait et désirait plus que tout être madame Meyer. Toute la presse aussi le voulait, car pour eux, ils formaient " Le couple idéal "

Il referma son ordinateur vu l'heure tardive et dans toute sa grandeur, alla au deuxième étage où était la chambre de ses invités précisément Khloé. 

Il l'avait fait venir et savait qu'actuellement, elle était soit nue à l'attendre, soit en petite tenue.

Il atteignit le deuxième étage assez vite et sans frapper, entra dans cette chambre au parfum féminin, car, si lui n'aimait pas se faire surprendre, il aimait surprendre les autres. Et comme il l'avait dit, elle était dans une petite robe rose, mettant en avant sa petite poitrine de mannequin, cachant à peine ses fesses




C'est bien pour ça qu'elle est là.

La Sans Abri Et Le Milliardaire Allemand Où les histoires vivent. Découvrez maintenant