La Sans Abri Et Le Milliardaire Allemand

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Toujours dans sa camionnette, la vie avait repris son cours. C'est-à-dire qu'on pouvait voir les jeunes dehors prendre de l'air. Elle s'était dépêchée de prendre sa douche si on pouvait le dire ainsi, avant de s'enfermer dans sa camionnette, les yeux fixés sur un point invisible.

Depuis le jour qu'elle avait vu cet homme, elle avait changé.

Elle ne saurait l'expliquer, mais il était tout le temps dans ses rêves, la regardant de ses yeux profonds qui donnait des frissons et cette voix... 

Elle ne savait pas ce qu'il se passait, mais il hantait ses pensées. Elle se surprenait même à envier cette femme qui l'avait pour homme, car avec pareil homme, on pouvait chercher la bagarre à qui on voulait.

- Rhoooo... grogna-t-elle souriante, l'air rêveur.

Les pieds suspendus, elle pensait encore et encore à sa vie au près d'un homme tel que lui. 

Elle était heureuse d'avoir quelqu'un de nouveau dans ses pensées

•

- Monsieur Adolf, quelle joie de vous revoir parmi nous... 

- Ravi

- Vous n'avez rien dit de votre venue, sinon on... 

- Oui... La coupa-t-il. 
On peut aller dans votre bureau ?

- Bien-sûr monsieur. Suivez-moi.

Sans en dire plus, il suivit donc madame Hélène et moins d'une dizaine de minutes plus tard, ils étaient dans un bureau très chaleureux, typiquement féminin. 

- Prenez place je vous en prie... lui dit-elle, et c'est ce qu'il fit

La chaise était un peu étroite pour toute sa masse, mais il n'était pas là pour durer donc, autant s'en contenter.

- Je voudrais vous dire encore merci pour ce que vous faites pour les enfants

- Trop de remerciement, très chère... la coupa-t-il de sa voix basse.

Il pouvait voir qu'elle rougissait

- Bien. Qu'est-ce qui vous emmène ici aujourd'hui monsieur...  réussit-elle à dire, la voix légèrement tremblante, même après s'être raclée

- La jeune fille de l'autre jour qui gardait les enfants... Qui est-elle ?

- La nounou ? C'est une bénévole qui...

- Leene... murmura-t-il comme pour se souvenir

- Leene?! S'exclama-t-elle si étonnée que ça en devenait irritant... pour lui en tout cas

- Pourquoi ce ton ? Demanda-t-il calmement dans un ton où suintait un brin de colère, ce qui redressa les poils de celle en face de lui, qui se reprit du mieux qu'elle put

- Ne vous méprenez pas. C'est juste que mademoiselle Leene est si renfermée que pour la saisir faut être vraiment de son lieu

- Et que dois-je comprendre par là ?

- Euh. Je ne sais pas grande chose sur elle, malgré le fait qu'elle soit une grande habituée.

- Dite moi ce que vous savez et je me chargerai du reste

- Pourquoi cet intérêt monsieur Meyer ? Euh si ce n'est pas indiscret 

- Ça l'est.