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- Pourquoi tu réagis ainsi chérie ? Demanda Adolf en s'asseyant avec elle sur son doux lit

- Parce que tu ne me crois pas jusqu'à mettre un GPS sur ce téléphone

- Non, il y a bien quelque chose d'autre

Elle ne pipa mot, préférant rester ainsi, sans en dire plus, de peur de trop parler.

- Parle-moi chérie. Tu sais que tu peux me faire confiance... la rassura Adolf en lui faisant des caresses dans le dos

Elle était tendue d'un coup. Il pouvait le sentir

- Parle-moi... lui dit-il d'un regard rassurant

- D'après les dits de l'orphelinat, j'ai été déposée devant l'orphelinat par ma génitrice... Commença-t-elle en se triturant les ongles tout en le regardant.

Il ne préféra ne rien dire, pour la laisser parler, donc hocha simplement la tête pour l'intimer de continuer, ce qu'elle fit.


- J'ai été adopté à mes six ou sept ans, je ne sais plus et je croyais vraiment avoir une famille dans les premiers temps, mais à peine un mois passé que c'était devenu un calvaire. Le fils aîné de dix ans ne m'aimait pas vraiment... dit-elle dans un rire triste.
Il... à chaque fois, il mettait de l'argent soit sous mon lit, ou dans un tiroir et quand les parents adoptifs cherchaient, ils finissaient par le retrouver dans ma petite chambre.
Je me défendais tant bien que mal, mais rien, il m'accusait et me traitait de voleuse.
C'était même devenu mon "petit surnom " dit-elle en grimaçant, avant qu'une larme ne coule.

Il se pressa de l'essuyer.


- Puis un soir... continua-t-elle, il y avait eut un dîner où les gens du quartier venaient et ce soir-là, il a encore volé, sans que je m'en rende compte, le portefeuille de mon professeur de français pour le fourrer dans ma poche et après recherche, celui-ci a sonné dans ma poche.
Ils étaient tous déçus de moi tandis que moi, je pleurais, expliquant que ce n'était pas moi, mais lui, mais personne ne voulait comprendre... de ce fait, à chaque réunion, j'étais dans la chambre.
Ce fût de trop quand une fois après avoir eût mon diplôme pour rentrer au lycée, ces mauvaises personnes avaient décidé d'écrire sur un gâteau: bonne réussite la voleuse, on espère que tu changeras.
Ce jour-là, j'ai décidé de fuir et de me retrouver ainsi dans la rue à mes treize ans.

- Je suis désolé.

- Non. Moi, je suis désolée... J'ai laissé mon passé jouer sur mes émotions ... dit-elle en lui souriant tristement

Il la serra contre lui et elle se pelota encore plus, pour profiter de sa chaleur

- Ils sont encore en vie ?

- Je ne sais pas.

- Ils n'ont pas essayé de te retrouver ? Demanda Adolf

- Je ne sais pas vu que j'ai changé de quartier

- Je te promets de ne jamais porter atteinte à ton intégrité. Je te fais confiance plus que personne chérie... La réconforta-t-il en lui embrassant le front. Elle ne pipa mot, préférant oublier

Il la serra contre lui et ils restèrent ainsi durant un bon moment

Elle se sentait si bien maintenant qu'elle s'était confiée. Il pouvait dire maintenant la connaître de fond en comble et ce serait vrai

- Qu'as-tu envie de faire aujourd'hui ? Lui demanda Adolf

- Je ne sais pas vraiment... Tu ne travailleras pas ?

- Non, tu veux qu'on aille où? Au centre commercial ?

- Je n'y ai jamais été 

- On ira alors. Dit Adolf en la faisant lever. 
Tes affaires viendront dans quelques minutes, le temps que je descende

- Que pars-tu faire ? Demanda-t-elle d'une petite voix

- Tu veux venir ?

- Comme tu insistes... dit-elle dans un sourire en prenant la route pour la porte qu'il ouvrit sans toucher, ce qui l'étonna un peu plus

Elle le regarda confuse

- C'est connecté, je peux le faire depuis mon téléphone. Même toi quand tu recevras ton téléphone, pourras le faire.
C'est bien pour tout ça qu'il est parti... murmura-t-il comme un secret, ce qui la fit sourire.

- Je vois... dit-elle en sortant

Il la guida un peu plus loin sur cet étage qu'elle ne connaissait pas, mais qui était grand et très froid.

Elle avait une belle vue de l'extérieur comme quand elle était dans sa chambre à lui.

- Par ici... dit-il en lui ouvrant la porte

Elle y entra et tomba sur ce qui semblait être

Son bureau

C'était beau et très grand.

Très masculin avec toujours ce noir classe

- Bienvenu dans mon bureau... lui dit-il en allant s'asseoir dans cette grande chaise derrière ce bureau

- Tu n'étais pas censé descendre ? Demanda-t-elle en regardant cet immense bureau

- Plus maintenant, je vais le faire d'ici... répondit-il

- Tu dois aimer le noir... lui dit Leene en allant s'asseoir dans une chaise pas loin

- Oui, il faut le dire... dit-il en lui faisant signe de venir, ce qu'elle fit

Il la souleva pour la faire asseoir sur ses cuisses, ce qui la fit sourire, avant qu'elle ne remue la tête, le faisant sourire

- Que veux-tu faire ? Demanda-t-elle, tandis qu'il tapait des trucs sur son ordinateur

- Je mets tout en place pour qu'on soit en paix au centre commerciale.

Elle était confuse et le lui fit savoir par un regard, mais il ne répondit rien, préférant lui caresser les fesses, tout en se servant d'une main sur son ordinateur.

Elle ne dit donc plus rien, préférant le regarder faire. Du moment qu'il était là, c'était tout ce qui importait pour elle, sans savoir que c'était aussi pareil pour lui.

Ils étaient si bien ainsi, ne forçant rien, préférant tout laisser venir à eux, quelque soit l'ampleur, même cette émotion forte et dangereuse qu'on appelait : L'amour.

La Sans Abri Et Le Milliardaire Allemand Où les histoires vivent. Découvrez maintenant