Chapitre III.

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Il était 11h quand Mylène franchit le portail de la propriété familiale. Ses parents étaient assis sous la paillote. La petite malade était allongée sur un transat à côté d'eux. Le fumet qui s'échappait de la cuisine en disant long sur les nouvelles prouesses de la mère de famille. En effet, c'était une excellente cuisinière dont la jeune femme avait apprit beaucoup de choses.



-  Bonjour papa, maman et Emma ! lança Mylène tout en atteignant la paillote.

-  Bonjour Mylène, répliquèrent en chœur les concernés.



Aussitôt, la petite Emma se leva avec difficulté et alla se jeter dans les bras de son aînée. Celle-ci ne put s'empêcher de la serrer dans ses bras. Durant cette étreinte, la jeune femme constata que sa jeune sœur avait toujours de la fièvre, ce qui l'inquiéta un peu plus.



-  Comment tu te sens bébé ?

-  Mal...



Mylène posa un baiser sur le front de Emma avant de la regarder. Les quatre enfants d'Antoine et de Simone Lohoues se ressemblaient : ils avaient hérités des yeux en amandes et du nez droit de Simone, mais leurs deux garçons qui étaient les aînés, avaient hérité de la grande taille de leur paternel. Les filles quant à elles, avaient hérité du mètre soixante-neuf de leur mère.



La jeune femme aida sa sœur à se recoucher avant de prendre place à côté d'elle et de lui caresser les cheveux.



-  Alors, ma fille, tout va bien ? demanda Antoine en la regardant d'un air qui se voulait bienveillant.

-  Oui papa, tout va bien, répliqua Mylène avec un petit sourire.

-  Sûre que tout va bien alors que tu es encore célibataire ? dit sa mère avec un semblant de plaisanterie.

- Maman, s'il te plaît, dit-elle en levant les yeux au ciel.



Le père, lui, ne fit aucun commentaire sauf qu'il se leva pour aller dans la maison.



-  Alors maman, qu'est-ce qu'elle a ?

-  Elle a un palu. On a acheté les médicaments, elle a commencé le traitement.

-  L'argent a suffit ?



Ce n'était pas que ses parents n'avaient pas d'argent. Au contraire, ils en avaient assez mais, Mylène aimait s'occuper de sa sœur et n'hésitait pas à débourser de l'argent quand il le fallait.



-  Oui, ma fille. Bon, je vais à la cuisine. Je reviens.



Lorsqu'elles se retrouvèrent seules, Emma se blottit dans les bras de sa grande sœur avant de lui témoigner sa gratitude à coups de petits baisers, ce qui la fit rire encore et encore.



-  Merci d'avoir financé mes soins, Mymy.

-  Petite, arrête moi ça. C'est normal d'accord ? Faut juste vite guérir. On avait des projets je te rappelle.

-  Oui, c'est vrai. Je vais vite guérir oh.

-  Tu as intérêt. Sinon, je vais très mal te gifler peut être que comme ça, tu seras vite sur pieds.

-  Hein ?

-  Agbou¹ !



La malade se mit à rire, l'autre ne tarda pas à la rejoindre.




°°°°🎨°°°°

Après une salade de pomme de terre, ce fut un bon foufou² à la sauce claire où se côtoyaient morceaux de poisson frais, crabes, écrevisses et aubergines. Puis un bon lait caillé, vint clore ce repas familial. Emma avait même mangé jusqu'à la fin.



Entre nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant