La nuit de Freddy avait été courte et tumultueuse; mélange d'insomnies, de songes agités et de doutes. Puis l'heure du réveil sonna et elle due replonger dans la réalité. Prendre sa voiture, acheter de quoi petit-déjeuner, se rendre au quartier des affaires, se garer dans le parking souterrain du siège de Barnabé Enterprise, saluer les vigiles, monter dans l'ascenseur, saluer ses collègues.
Elle espérait secrètement que Mylène l'appelerait ou lui enverrait juste un simple message, mais rien.
Le sac en papier contenant son petit-déjeuner à la main, elle s'installa à son bureau comme un robot. Soudain, son cœur se serra et les larmes se mirent à couler. Elle retint le cri qui mourrait d'envie de s'échapper de sa gorge et prit sa tête entre ses mains.
Il fallait dire qu'elle allait mal depuis que sa relation avec son frère s'était détériorée. Elle allait mal depuis que son père lui avait craché au visage après avoir exprimé toute sa haine et sa déception vis-à-vis d'elle, sur son lit de mort. Elle allait mal depuis l'accident auquel elle avait été victime - et dont personne n'était au courant si ce n'est son assistante et sa meilleure amie - juste après le décès de son père.
Elle n'allait pas bien et n'arrivait à le dire à personne.
À ce moment là, quelqu'un frappa à la porte : c'était Marie-Laure son assistante.
Elle s'empressa d'essuyer ses larmes, prit une bonne inspiration et l'autorisa à entrer.- Oh Marie-Laure, bonjour. Vas-y, prends place.
- Bonjour Freddy. Comment ça va ce matin ? réplique celle-ci en faisant ce qu'elle lui avait dit.
- Super bien ! Et toi ?
- Ça va, ça va.
- Très bien. Alors, c'est quoi le programme du jour ?
- Réunion avec le conseil d'administration à 10 heures. Ensuite déjeuner avec le nouveau directeur de la succursale de Treichville. Michel vient après. Et j'ai fait en sorte que tu puisses finir plus tôt que d'habitude aujourd'hui.
Un petit sourire se dessina sur le visage de la jeune chef d'entreprise.
- Tu es un ange, dit-elle.
- Moi-même je sais oh, répliqua son assistante; ce qui les fit rire toutes les deux.
Elles échangèrent encore un peu, puis Marie-Laure prit congés de sa patronne.
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- Chocolat-vanille s'il vous plaît ! Ou non, je prendrai plutôt américain-menthe. En fait, je ne sais vraiment pas quoi prendre monsieur ; je vous laisse choisir pour moi.
Tandis que sa petite sœur mettait du temps à choisir ce qu'elle prendra comme crème glacée, Mylène la regardait avec un sourire en coin.
- Quand il s'agit de manger, tu es la première, remarqua l'aînée en sirotant son jus de fruit.
- Food is bae.
Mylène éclata de rire.
- Tu es vraiment la fille de ton père.
Elles s'assirent à une table un peu plus loin pour déguster leur dessert. Elles s'étaient organisées une sortie entre sœurs. Cinéma,fast-food; tout ça suivi d'une bonne crème glacée. Le programme parfait.
Une fois leurs desserts engloutis, direction un magasin où de ravissantes robes avaient attirés leur attention.
- Essaye celle-là, ça aussi, puis ça, et ça..., disait Emma en donnant plusieurs robes à sa grande sœur.
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Entre nous
عاطفيةAbidjan. Traînant son célibat depuis deux ans et demi, la jeune Mylène fait une rencontre plus que déterminante : elle croise le regard de Freddy, son éternel sourire plaqué au visage. Entre cette jeune femme qui, face à des considérations de toutes...