Entre nous

Chapitre IV.

Assise dans le véhicule qui les emmenait ses amis, sa sœur et elle à Assinie, Mylène regardait le paysage. Ce coin pour touristes étaient vraiment bien pour qu'ils puissent se relaxer.

Le véhicule stationna. Mylène mit le pied à terre. L'endroit la ravit. Elle se sentait déjà plus que détendue.

Elle leva la tête : le soleil était haut dans le ciel ; une très belle journée s'annonçait.

La jeune femme laissa ses amis et se précipita vers la plage. Le sable fin s'étendait à perte de vue ; de même que les cocotiers.
   Elle s'aperçut tout à coup de la beauté de l'endroit et sourit intérieurement en pensant qu'elle avait bien fait de prendre son carnet de croquis.

À petit pas, la jeune femme se dirigea vers ses amis ; elle fit une arrivée remarquée : les jambes parfaites qui soutenaient ce corps de déesse attiraient bien des regards.

Les ayant rejoint à leur table, sous un parasol, Mylène ôta les lunettes; Emma sa petite sœur se cala contre elle et plongea aussitôt sa tête dans le creux du cou de son aînée qui d'ailleurs, face à ce geste, se sentait parfaitement heureuse.

Mais une voix au fond d'elle lui fit pourtant comprendre qu'il lui manquait quelque chose pour que sa joie soit complète.

La jeune femme laissa ses doigts glisser entre les tresses de sa cadette. Elle l'aimait tellement, c'était fou.

-  Oh mais les gars, vous étiez censés faire un petit truc à manger, pour nous non ? Où ça y est ? demanda Lydie à son petit ami et leur cher ami Franck.

-  Eh ma chérie, tu m'as rappelé même. Merci là bas, intervint Mylène. Vous avez cuisiné quoi ?

Tous les regards étaient rivés sur les deux hommes de la bande. Elles étaient impatientes de découvrir ce qu'ils avaient bien pu cuisiner.

-  Gbin Gbin Gbin Gbin, commença Franck, ce qui fit rire le groupe.

-  Des pizzas ! fit Tony.

-  Han ! firent les filles, choquées.

-  Enfin, ce que j'ai pu sauver des gros doigts de ce bouffeur de Franck. Il mange dêh !

-  Ah ? C'est maintenant que tu sais ça ? questionna Mylène, amusée.

-  T'inquiète pas, tu vas t'y habituer, disent Emma et Lydie en chœur.

-  Je vous signale que je suis là hein, les interpella Franck.

-  Et puis ? On s'en fout ! dit Mylène en riant.

La plus jeune des filles ouvrit le tupperware remplit de pizzas coupés en triangles en se léchant les babines. Au même moment, un serveur arriva avec les boissons qu'ils avaient commandé. Le soleil radieux dardait sur eux quelques-uns de ses rayons chauds tandis qu'une légère brise les souffla sur la nuque. Un autre groupe près d'eux, riait aux éclats en buvant de la bière.

Entre deux grignotages et éclats de rire avec ses amis, Mylène jeta un coup d'œil autour d'elle. Elle se sentait épier et voulait découvrir qui faisait ça. Mais, elle ne vit personne. C'était alors en haussant les épaules, qu'elle porta toute son attention sur ses amis.

Une trentaine de minutes plus tard, ils consultèrent le menu. La jeune femme sentait encore ce regard obstinément braqué sur elle.

Devant le frugal repas, Mylène se laissa aller. Elle songea à ce qu'elle pourra bien dessiner dans son carnet ; il y avait tellement de belles choses.
   Sa cousine essuya la bouche de son compagnon, qui l'a remercia en frottant son nez contre le sien, ce qui la fit rire doucement.