Par la fenêtre entrouverte de son bureau, l'air rafraîchi sentait la pluie. Elle referma l'écran de son ordinateur portable et se cala confortablement dans sa chaise de bureau, tout en faisant face à sa fenêtre.
Dehors, l'averse redoubla d'intensité et elle observa, fascinée, les grosses gouttes rebondir sur les vitres. Le ciel s'était assombri, les nuages étaient lourds. Le tonnerre gronda plus fort au loin et les premiers éclairs ne tardèrent pas à éclairer le ciel par intermittence, comme des flashs de paparazzi.
En parlant de flash, elle se rendit compte que cela faisait un moment qu'elle n'avait pas tenu un appareil photo. Elle adorait la photographie et possédait même un studio photo très réputé. Malheureusement, le trop plein de travail qu'elle avait à Barnabé Enterprise ces derniers temps lui prenait vraiment beaucoup de temps.
Le coup de tonnerre éclata, tout près, violent à en effrayer les enfants.
D'ordinaire, elle adorait l'orage et ne se lassait pas de l'incroyable spectacle qu'offrait la nature quand elle se déchaînait. Mais ce jour-là, elle était emplie d'une vive tristesse, une mélancolie dont elle ignorait la provenance.
Elle comprit rapidement que cet orage durerait probablement une bonne partie de l'après-midi.
Elle glissa ses freebruds pro dans ses oreilles, alluma son téléphone, entra dans l'application musique, parcourut la liste des morceaux qu'elle avait pendant un moment puis finit par faire un choix.24 hours de Shawn Mendes s'échappait de ses écouteurs. Elle ferma les yeux un instant puis les ouvrit pour pouvoir regarder le ciel déverser ses larmes sur la ville.
Lorsque la musique s'arrêta, Freddy inspira longuement. Puis, elle se leva de sa chaise, sortit de son bureau et alla à la recherche de son assistante.
- Marie-Laure n'est pas ici ? demanda t'elle à l'un des employés de la boîte.
- Non non. Elle a prit sa pause.
- Oh d'accord. Ça fait longtemps ?
- Non madame.
- D'accord ! Dites lui s'il vous plaît Maxime de passer à mon bureau dès qu'elle arrive.
- Bien madame.
- Merci bien. Mais vous, vous ne prenez pas votre pause ?
- Je vais y aller dans pas longtemps !
- Bon appétit, dit-elle en souriant.
Quand elle y repensait, ça a été une très bonne idée d'installer une cantine pour que les employés puissent avoir de la nourriture à proximité. Ils n'avaient donc pas besoin de parcourir de très longues distances; et surtout en ces temps de pluie. Elle n'osait pas imaginer comment ils auraient pu être trempés.
Elle retourna à son bureau, prit place sur sa chaise, alluma son ordinateur et se mit au travail. Elle était plongée dans la lecture d'un projet quand soudain un bruit lui parvint de la porte : quelqu'un toquait.
- Entrez, fit-elle toujours les yeux rivés sur l'ordinateur.
La porte s'ouvrit. Une femme se dressait là, légèrement essoufflée et quelque peu ruisselante. Freddy leva la tête vers elle et le regard qu'elle lança à la femme, arracha un sourire à celle-ci.
Mylène était là !
Remarquant l'état dans lequel était la jeune femme, Freddy bondit de là où elle était et se précipita vers elle. Elle la fit entrer, referma la porte et lui proposa de s'asseoir.
- Non, je suis toute trempée. Je n'aimerais pas mouiller tes sièges.
- Donc tu vas rester debout tout le temps ? Tchrou... Assieds toi là-bas !

VOUS LISEZ
Entre nous
RomanceAbidjan. Traînant son célibat depuis deux ans et demi, la jeune Mylène fait une rencontre plus que déterminante : elle croise le regard de Freddy, son éternel sourire plaqué au visage. Entre cette jeune femme qui, face à des considérations de toutes...