Chapitre VIII.

360 40 1
                                        

Il faisait chaud !


Mylène déposa ses achats du jour sur la table basse en verre du salon avant d'aller ouvrir les fenêtres pour que le vent puisse entrer dans la maison. Elle se débarrassa de son chemisier et le jeta négligemment sur un pouf. Elle ne portait plus qu'un bustier blanc et un pantalon en jean.


Mylène se dirigea vers la cuisine pour se prendre une canette de coca. Elle avait réussi à en garder une, loin des griffes de sa petite sœur et de sa colocataire.


Elle était allée avec ces deux là, faire un tour à un centre commercial de la place. Le soleil brillait fortement et il y avait beaucoup de monde pour un mercredi.


Elle y avait dégoté de jolies petites choses, entre autres pour ajouter un peu plus de décoration au salon et aussi à sa chambre. Tout en sirotant son coca dont elle avait renversé la moitié dans un verre, elle déballa ses achats et étala une partie de ceux-ci sur la table basse et une autre sur le canapé.



Une fois qu'elle eut fini de les regarder, elle les rangea dans le sac à l'intérieur duquel ils étaient.


La jeune femme se dirigea une nouvelle fois dans la cuisine pour se servir des biscuits salés. Alors qu'elle refermait le placard, la porte du salon s'ouvrit et se referma aussitôt.




-  Il y a quelqu'un ? Mylène ?




Cette voix, elle la reconnaîtrait entre mille.



Freddy était là. Dans son appartement.



Dans son cerveau, c'était la grande panique. Elle n'était pas correctement vêtue.


<< Chemisier. Chemisier. Vite ! >> se répétait-elle en boucle.


Elle manqua de tomber sur le sol de la cuisine dans la précipitation, hésitant entre se cacher quelque part jusqu'à ce que l'intruse parte ou alors récupèrer son haut et affronter Freddy.


Elle opta pour la seconde option. Elle se jeta à corps perdu vers le salon pour récupérer le morceau de tissu qui lui fera retrouver un peu de décence. Malheureusement, alors qu'elle se dirigeait vers le pouf, elle tomba nez à nez avec celle qu'elle a ignoré pendant une semaine, vêtue d'un polo blanc et d'un jeans noir. Elles se stoppèrent net.


Mi-interloquée, mi-amusée, Freddy se mit à sourire.


-  Je ne dérange pas j'espère ?


Son cœur battait la chamade, ses mains étaient moites et elle avait comme une envie de se faire écraser par un camion.


-   Non ... Oui ... Juste dégage de chez moi.

-  Désolée d'être entrée comme ça. En fait, j'ai tapé mais personne n'a répondu pis, j'ai vu que la porte n'était pas fermée à clé alors je suis entrée.


Mylène se mit à la reluquer. L'intruse avait une tête de plus qu'elle et cela plaisait quand même à la jeune femme. Sa bouche charmeuse s'étirait en un petit sourire. Elle ne put s'empêcher de penser qu'elle était magnifique et attirante. Et soudain, elle mesura l'ampleur de la situation.


Ce n'était pas prévu dans son programme de la trouver attirante.


-  Tu m'écoutes quand je te parle ? demanda Freddy

-  Non et c'est très bien comme ça. Je veux juste que tu dégage de chez moi !

-  Mylène...

Entre nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant