Chapitre V.

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Freddy Barnabé était fatiguée. Elle avait déposé sa mère et ses sœurs à la maison, puis son frère jumeau chez lui. À présent, elle était sur la route pour se rendre chez elle. Elle savait que, ce soir, comme toutes les autres fois où elle rentrait à la maison, personne ne l'attendait. Personne. Personne pour partager un bon repas, pour regarder un bon film ou bien même, tout simplement, pour lui demander comment s'était passé sa journée.

Évidemment, comme elle n'avait pas la tête à cuisiner, elle avait fait un tour à Pizza Hut pour s'acheter un truc à manger. Une bonne pizza BBQ Festin de viande, qui sera arrosée d'une bonne bière bien fraîche. Eh oui ! C'était sa routine, quoi ! ...

À présent, face à sa porte d'entrée, elle prit ses clés de sa poche et l'ouvrit. Une fois entrée et la porte refermée, elle posa son repas sur la table basse du salon puis ses clés, son portefeuille et son téléphone portable.


Se sentant sale, Freddy rejoignit sa chambre, se déshabilla et entra dans la salle de bains. Que faisait Mylène en ce moment ? C'était là, la question qu'elle se posait. Elle ouvrit bientôt le robinet et laissa l'eau couler de sa tête sur son corps. Oui, de sa tête sur son corps. Elle voulait se laver les locks.


Une fois ses cheveux lavés et rincés, elle passa vigoureusement l'éponge sur elle puis se plaça une nouvelle fois sous le jet d'eau. Enfin, elle referma le robinet, s'essuya avec sa large serviette et se ceignit les reins de celle-ci après avoir enfilé une brassière.


Nonchalamment, elle rejoignit sa chambre et ouvrit l'un de ses placards où se côtoyaient ses parfums, des t-shirts, des culotte, etc. Elle aurait tellement aimé avoir quelqu'un qui mélangerait ses parfums aux siens ou encore qui lui << chiperait >> l'une de ses chemises ou un autre vêtement pour ensuite l'asperger d'une des nombreuses fragrances qu'elle possédait. Et, tout en feignant une très grosse colère, la poursuivrait dans la maison avant d'enfin la rattraper, de la tenir pas la taille et de lui voler un baiser. Ou plutôt deux, ou trois ... Elles riraient comme des folles pour tout et pour rien. Malheureusement, tout ça ne pouvait se passer que dans ses rêves.


Oui, comme vous l'auriez sans doute compris, elle aimait les femmes.





°°°°🎨°°°°



Vêtue d'un assez grand t-shirt et d'un caleçon américain, Freddy revint à la salle de séjour. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ressentait comme un léger vide. Elle alluma la télévision et mit sur une chaîne d'informations. Soudain, elle comprit la raison du vide : Mylène lui manquait un peu. Non, un tout petit peu.


Tout à coup, son ventre commença à gargouiller. Elle se leva et alla dans la cuisine, ouvrit le frigo, en sortit deux bouteilles de bières bien glacées puis retourna à la salle de séjour prendre place dans le canapé. Elle avait faim. Très faim !


Rassasiée, elle prit son téléphone, l'alluma puis parcouru sa liste de contact. L'un d'entre eux attira son attention : Mylène Kassi. Elle avait réussi à soutirer le numéro de la jeune femme à sa mère. Comment elle avait fait ? Elle avait dit à sa mère qu'elle le voulait pour pouvoir l'appeler un de ces jours, l'inviter à prendre un verre et ainsi profiter pour faire sa connaissance et la remercier comme elle se devait de le faire; elle avait quand-même aidé sa mère alors qu'elle n'était pas du tout obligée.



<< Je l'appelle ? Non, je ne l'appelle pas ! là était ce qui passait en boucle dans sa petite tête. >>


Finalement, elle décida de lui envoyer un simple SMS.

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