Chapitre XXXI.

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Pour leur petit rendez-vous, Freddy avait parlé à sa petite amie d'une surprise. Même si Mylène n'était pas une grande fanatique des cachotteries, Freddy avait réussi à attiser sa curiosité.

Lorsqu'elle arriva au lieu, elle ne pouvait pas imaginer retrouver Freddy devant un endroit qu'elle considérait comme magique : Une galerie d'art. L'une des plus anciennes mais aussi l'une des plus prestigieuses. Un lieu de rencontre incontournable des amoureux d'art. Elle connaissait son existence mais n'avait jamais pu y faire un tour.

- Alors, ça te plaît ? sourit Freddy en s'approchant d'elle.

- Dis-moi que ce n'est pas un rêve, s'il te plaît, répondit elle sans détourné ses yeux fascinés du bâtiment, avec sa main en visière sur son front.

- Tu ne rêves pas, chérie.

- Ça a l'air génial hein, on entre ?

Elle trépignait comme une gamine.

- C'est une galerie que j'affectionne beaucoup. Et, vu ton amour pour l'art, je me suis dit que ça serait aussi la tienne.

- Tu ne cesseras jamais de m'impressionner toi. Hein ? dit la jeune femme en lui caressant la joue. Merci, je n'y ai jamais mit les pieds.

- Du coup, tu ne te sens pas trop à la hauteur de ce lieu, pas à ta place au milieu de tous ces passionnés d'art ?

- Oui oh, un truc comme ça. Je ne savais pas que tu étais aussi psychologue.

- Souvent les samedis à 14 heures.

- On n'est même pas samedi. T'es vraiment bête, dit le professeur en lui tapant la joue.

Elles se mirent à rire.

- Je suis ravie d'être celle qui te fasse découvrir cet endroit pour la première fois, sourit Freddy en lui ouvrant la porte.

- Tu sais quoi ? Ne jubile pas trop vite, Mlle Barnabé. Dans peu de temps, je ne vais plus te calculer. Tu seras une pure étrangère pour moi.

Les yeux de Mylène s'écarquillèrent. À l'intérieur, des toiles s'étalaient le long des murs. Il y en avait beaucoup. Dans un coin, un endroit pour s'asseoir avait été aménagé. La galerie était très bien éclairée. Les toiles très précieuses étaient enfermées dans des vitrines en verre. Les rares clients présents ne faisaient pas de bruit. Un peu en retrait, une belle femme - avec les cheveux attachés en un chignon - était penchée sur un secrétaire, tout absorbé à sa tâche.

- Tu vois la dame là bas ? C'est la maîtresse des lieux, lui chuchota Freddy. C'est une véritable chercheuse de trésors et de talents, une amoureuse des portraits, une experte de l'art.

- Impressionnant...

Les yeux de Mylène se baladèrent le long des murs et s'arrêtèrent quand elle reconnu un tableau : le sien. Elle l'avait peint à ses dix-huit ans et l'avait vendu à un des clients du restaurant de ses parents.

- Je t'ai rarement vu sourire autant, dit Freddy fière d'elle.

- Tu veux le trophée de la meilleure surprise ? chuchota Mylène pour la faire taire.

- Non, j'aimerais juste savoir ce qui te rends si resplendissante. Attends, je sais. Ce sont tous ces tableaux, sans explication.

- Tu as oublié quelque chose... Ou plutôt quelqu'un.

- Qui ?

- La femme que j'admire. Celle qui me fait sourire juste en me disant bonjour... Toi, Freddy.

Freddy se contenta de sourire simplement. Lorsqu'elles quittèrent la pièce, Freddy ne parlait pas et était restée en retrait, plongée dans ses réflexions. Mylène ayant remarqué l'absence de sa petite amie, à ses côtés, revint sur ses pas et la regarda dans le yeux.

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