Chapitre 15

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Fubuki

Je me réveillais dans une pièce sombre, qui n'était en aucun cas ma chambre. Et j'étais dans un petit lit inconfortable. J'essayais de comprendre où je me trouvais, je regardais autour de moi. Ne reconnaissant rien, et me sentant de plus en plus en danger, mon instinct me dit de me sortir d'ici. Mais en essayant de bouger je me rendis vite compte que je n'étais pas libre de mes mouvements. Mes mains étaient attachées, heureusement ce n'était pas le cas de mes pieds. J'étais assise mais je ne pouvais pas m'appuyer au lit pour me lever.

Avec un peu d'équilibre je parvenais peu à peu à me hisser sur mes jambes sans l'aide de mes mains. Alors je me rendais compte qu'une source de lumière se trouvait à ma droite, une petite ouverture comme une fenêtre mais avec des barreaux. Je me retournais et en regardant mieux je décelais la forme d'une porte en face de moi. Je devais être dans un cachot.

Je réexaminais l'ouverture par laquelle passait quelques rayons de soleil qui éclairaient la pièce. Les dalles grises recouvrant la cellule devenaient plus visibles et le sol semblait être humide comme si il avait été lavé récemment. Le lit était placé dans le coin.

Je m'approchais de la porte en métal et écoutais ce que je pouvais légèrement entendre à travers.

Soudain la serrure bougea et des bruits de clés se firent entendre. Je reculais jusqu'au mur par précaution, je ne savais pas qui se trouvaient derrière et qu'est ce qu'ils pouvaient me vouloir.

Des samurais entrèrent dans la cellule en enlevant leurs casques.

"Tiens donc la prisonnière est réveillée ?"

"Une Watanabe qui s'en prend aux siens voyez-vous cela ?"

Je les dévisageai.

"Qu'est-ce que je fais là ?"

L'un d'eux sortit une feuille et commença à lire.

"Fubuki Watanabe, vingt ans, manie le sabre et participe à des actes de Résistance, ça vous suffit comme explication ?"

Je n'en croyais ni mes yeux ni mes oreilles, on m'avait donc dénoncé et j'étais sûre à quatre-vingt-dix pour cent de l'identité de l'auteur de cette délation...

"Et qui vous a dit ça?"

Ils se regardèrent.

"On ne peut pas le dire, c'est un secret, la personne serait en danger si vous veniez à vous échapper."

"Même si ça n'arrivera pas." Ajouta l'autre en souriant sournoisement.

"Vous n'avez aucune preuve que c'est vrai."

Mon oncle sortit de derrière le mur où se trouvait la porte et entra par celle-ci. Les deux autres le saluèrent avec un visage qui disait "ce n'était pas ce qu'on avait dit qu'on ferait". Je le fusillais du regard, alors qu'il me regardait avec un mélange de mépris et de tristesse.

"Faire ça à sa propre nièce-"

"Je fais cela à ma propre nièce pour la protéger de toutes ces idées sordides."

Je ris jaune.

"Oh je ne sais comment vous remercier !" Dis-je sarcastiquement en élevant la voix à chaque mot.

"Mais tu n'auras pas à le faire." Dit-il le plus sérieusement. Il regarda mes mains liées, en tenant son bras enroulé dans des bandages.

Il fit un signe de la tête à ses collègues et se dirigea vers la porte suivi de ses deux compères.

"Hé mais vous me laissez comme ça ?!"

"Si tu veux sortir d'ici tu devras parler." Il referma la porte derrière eux.

RakuenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant