Chapitre 28

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Fubuki

Après ces journées de combat, nous nous reposions au campement médical. C'était très mal parti. Les samurais s'en prenaient surtout aux camps, sans camps il n'y avait pas de soins, sans soins il n'y avait plus de Résistants. Nous étions en position de faiblesse. Bingwen avait toute son armée contre une fraction de vraie armée, en comptant les soldats Gayans. Le reste des individus étaient des personnes banales qui avaient appris à se battre. Ce n'était pas étonnant que nous avions du mal à tenir tête.

Mahana et moi nous étions assis par terre dans la tente. Entre les opérations qui avaient lieu à coté de nous, les blessés qui arrivaient les uns après les autres, je compatissais avec les guérisseurs. Ils étaient tout autant courageux que des combattants pour supporter cela.

« Oh...Il me manque. » S'apitoya Mahana en tenant un petit portrait, faisant la taille d'un timbre.

« ...Qui ? » Demandai-je en essayant de voir la peinture.

« Teikiiiii... » Pleura-t-elle en me montrant le portrait d'un baku jaune. « Sa frimousse me manque tellement... »

Elle s'affala sur mon épaule en me serrant dans ses bras. Wow c'était la première fois qu'elle était aussi émotive.

Elle renifla.

« Euh...je suis désolée Mahana...je suis sûre que tu lui manques aussi. »

« Y a intérêt. » Fit-elle en reprenant tout à coup un ton sérieux. Elle avait toujours le visage caché derrière mon épaule.

Elle se mit à me vanter son yokai comme on le ferait avec un enfant. Parce qu'elle était tout simplement gaga de Teiki. Pourtant de ce qu'elle me racontait il était plus un frère. Je savais en moins de deux minutes qu'il lui avait été offert quand elle était toute petite, que son prénom signifiait « Roi des dieux rêveurs », qu'il était nyctalope*, qu'il était un grand dormeur, qu'il avait des griffes rétractables, qu'il mangeait les rêves et cauchemars et les transformait apparemment en chance, que son objet préféré était un attrape-rêve, qu'il dormait dans sa chambre. Il était lourd, de quatre-vingt quatre kilogrammes. Il était en fait en état de somnambulisme constant, comme tous ceux de son espèce, elle disait qu'elle devait faire attention car s'il s'endormait vraiment elle devrait le porter, et il était capable de s'endormir n'importe où. C'était même comme cela selon elle qu'elle s'était musclée.

Elle m'avoua ensuite qu'il était le seul être avec qui elle était tendre au point de faire des câlins facilement, avec Najwa en deuxième. Elle me disait que quand il n'y avait personne elle jouait avec lui en le déguisant en bébé, ou en princesse et en vernissant ses quatre ongles de chaque patte.

Ensuite je me demandai pourquoi soudain j'étais capable de faire un exposé sur son baku. Après qu'elle est parlé jusqu'à ne plus avoir rien à dire, elle s'endormit. Je me disais que c'était la fatigue et la lumière tamisé des bougies qui l'avait apaisé au point de la faire se confier ainsi. Ou alors elle était bourrée.

Quand Orava revint il avait trois tasses de café qu'il avait eu peine à ne pas renverser en chemin avec le monde qui se trouvait sous ce chapiteau. Il fut surpris de retrouver sa cousine assoupie. Il s'assit à coté de nous.

« Eh bien, je suppose que c'était une dure journée même pour cousine. » Remarqua-t-il en insistant sur le dernier mot. « Tiens. »

Je saisis la tasse en le remerciant. Il avait été se faire soigner et mettre un bandage autour de son abdomen. Un samurai avait réussi à contourné son armure et avait failli l'éventrer. Il avait l'air de s'en être remis.

RakuenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant