Chapitre 18

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Bingwen Ma, l'Empereur, l'homme qui était considéré comme le plus puissant du pays. Politiquement, et parce qu'on disait que sa famille avait été choisi par le tout puissant. Cet homme, qui dirigeait une armée et toisait tout un peuple, était assis sur son trône. Celui sur lequel, onze ans auparavant, siégeait sa cousine, l'ancienne Impératrice Wen Ma.

Alors qu'il songeait à sa vie depuis plus d'une décennie, comment il était devenu l'Empereur, comment il avait pu changer les choses, on toqua. Il fut sorti de sa rêverie, il invita la personne à entrer d'un ton fatigué. Quatre samurais de la garde impériale entrèrent dans la pièce par les grandes doubles portes de la salle du trône. Au milieu de ces gardes se trouvait un homme, Muramasa Watanabe.

Il était l'héritier du « trône » du clan, le futur chef. Il était aussi un grand forgeron et samurai, reconnu pour ses talents par tous et personne, ou presque, n'était contre sa succession. Il avait toujours été vanté par ses parents et tout son clan, on le voyait comme un prodige, certains pensaient même qu'il serait un meilleur commandant que son père. Tandis que certains pensaient que tout cela était largement exagéré.

Le groupe d'hommes et Muramasa s'avancèrent jusqu'à arriver en face du trône de Bingwen. Derrière lui se trouvait un vaste drapeau rouge agrémenté d'un cercle jaune au centre. Le drapeau du pays depuis que Bingwen en avait repris les rênes. Un moyen pour lui d'exposer son pouvoir, de montrer que sous son règne Mikazuki sera un tout autre pays.

Bingwen regardait le jeune Watanabe qui se tenait face à lui, à quelques mètres près, de hauteur et de distance. Il se leva de son trône et commença à descendre lentement les quelques marches qu'il y avait entre le trône et le sol.

« Bonjour jeune Muramasa, heureux de vous revoir. »

« Moi de même, votre majesté. » Répondit le jeune homme en le fixant.

Bingwen arriva face à lui, maintenant l'ainé se trouvait être celui qui levait la tête pour voir son interlocuteur.

« Allons messieurs, vous pouvez vous disperser dans la salle, ce n'est pas de place que l'on manque ici. » Fit Bingwen d'un air aimable en faisant signe aux gardes de les laisser seul à seul.

Ils s'exécutèrent dans la seconde, accompagnés d'un « Bien votre majesté » dit en chœur. Alors les deux hommes focalisèrent leur attention l'un sur l'autre de nouveau.

« Donc ? Jeune héritier, nous n'allons pas rester à nous regarder dans le blanc des yeux encore longtemps n'est-ce pas ? » Grogna Bingwen.

« Non monsieur. »

Bingwen demanda à ses servants de leur apporter tout ce qu'il faut pour partager un thé avec son camarade. Quelques minutes après, la table basse, le thé et le service à thé luxueux étaient en face des deux hommes.

« Vous m'aviez dit une semaine à l'avance que vous me rendriez visite. Bien alors qu'y a-t-il ? » Demanda l'Empereur en s'asseyant face à Muramasa.

« Un problème, avec notre contrat. » Siffla Muramasa.

Bingwen s'arrêta brusquement de siroter son thé.

« Quel genre de mécontentement vous pose le contrat ? »

« Je ne sais pas, peut-être qu'il y a eu un léger malentendu sur mon rôle dans toute cette histoire, je me trompe ? » Interrogea à voix plus basse le Watanabe, passant sa main dans sa barbichette.

Les samurais tendirent l'oreille, restant sur leurs gardes.

« Oui nous avions un arrangement, je le sais bien. » Rétorqua Bingwen, gardant son calme et amenant sa tasse à sa bouche.

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