Jour 2

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Il releva la tête vers le haut de cet arbre qu'il avait remarqué avant d'entrer dans la forêt. Une centaine de mètres de haut, et au moins autant de diamètre, cet arbre surplombait la forêt comme un roi. Il posa son sac et enleva ses chaussures avant de commencer l'ascension. Ses pieds étaient durs, à force de marcher pieds nus, et d'escalader les montagnes à côté de chez ses parents, alors c'est à peine s'il sentit les échardes.

Il ne mit pas longtemps à arriver à la cime de l'arbre. Il souffla de satisfaction en profitant du panorama. Avec un frisson, il se mit debout sur la dernière branche. Le vent lui fit presque prendre un léger vertige. Il ferma les yeux un instant, laissant ses cheveux se faire lever par le vent, ses mèches blondes reflétant la lueur orangée du soleil couchant. Il pensa à sa mère, et pendant un court instant, il eut l'impression qu'elle était là, qu'elle le regardait de loin, derrière cette frange qui lui cachait ses beaux yeux verts. Il souffla tout l'air des poumons pour se concentrer sur les sensations de son corps. Son père aurait été là, il lui aurait rappeler de ne jamais prendre de risque, que de lâcher le tronc comme il venait de le faire pouvait lui coûter la vie, qu'un aussi bon sportif ne devait jamais se mettre en danger de mort parce que ses capacités pouvaient toujours être utilisées pour rendre service... mais son père n'était pas là.

Songeant à sa sœur qui s'occupait de ce dernier, il esquissa un sourire. Il eut un léger relent de remords avant de le balayer en secouant la tête. Elle était très certainement en train de se faire couler un bain dans l'immense salle de bain du manoir familial.

Il sauta de branche en branche jusqu'au sol. Son sac l'attendait là, bien sagement.

Cet arbre n'était en aucun cas un défi, encore moins une aventure, rien de bien intéressant sinon une pause dans son périple. Avec un petit haussement d'épaule égal, il s'éloigna, ses chaussures en main et son sac sur le dos. La prochaine étape serait cette forêt en Amérique Latine dans laquelle aucune tribu n'avait encore osé s'installer. Il y trouverait peut-être des arbres qui lui procureraient ce sentiment duquel sa mère était si friande.

Un courant d'air souleva ses mèches blondes. Cette fois-ci il en était sûr, sa mère était là, quelque part à le regarder d'en haut. Son sourire s'étendit un petit peu alors qu'il passait sa main dans ses cheveux.

« Je suis tes pas, Maman, j'espère que tu es fière » murmura-t-il en s'éloignant, guilleret.


***

Mot du jour : mèche

YO ! Bon deux jours, deux histoires :D Pour l'instant je tiens le pari haha !

Ce mot-là était un peu compliqué parce qu'il ne m'inspirait vraiment que des histoires d'amour un peu nazes. J'aime bien cette histoire :) Elle est smooth et le personnage principal est plutôt simple à prendre en main.

BREF à demain pour une nouvelle histoire avec un nouveau mot !!!


Pentober 2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant