Chapitre 12

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Le coma profond appelé aussi coma carus ou Stade 3, se définit par une perte absolue de réaction à tous stimuli. Il s'agit d'un état grave, le patient pouvant à tout moment ne plus respirer, et être victime d'un arrêt cardiaque. Les causes du coma profond sont diverses, telles que l'ingestion d'une forte dose de produits toxiques, de médicaments, de drogue ou d'alcool, un traumatisme crânien, une hémorragie, un diabète, une insuffisance hépatique, une tumeur du cerveau ou encore un AVC (accident vasculaire cérébral).

Le coma profond se manifeste par l'arrêt total des réactions motrices. Le patient est victime de troubles végétatifs et de troubles oculaires. Il peut durer plusieurs années, mais cela dépend en partie de son origine. Lorsque le coma est dû à une atteinte du tronc cérébral, il peut évoluer vers un coma dépassé ou coma stade 4. Pour confirmer la présence d'un coma profond, un examen neurologique est nécessaire. Il permet d'apprécier la réaction des pupilles, tout comme les réactions sensitives, auditives, musculaires et respiratoires du patient. Celui-ci est soumis à un électroencéphalogramme.

Un coma profond implique une hospitalisation de toute urgence. Pendant toute la durée du coma, le patient est placé sous haute surveillance afin que ses fonctions vitales soient maintenues et que le décès soit évité. Il est placé sous oxygénation artificielle et sa ventilation est assistée. Une sonde ou une perfusion permet de le nourrir, et le personnel médical veille à lutter contre toutes complications telles que collapsus, convulsions, œdème cérébral.

Marie connecté sur Google, terminait de lire ces quelques informations. Elle avait la gorge nouée et salivait abondamment. Elle se sentait seule et terrorisée. Voila maintenant 10 jours que José était plongé dans le coma.

Nous étions le 16 décembre.

C'est la première fois que Marie n'était pas excitée à l'approche des fêtes. Elle angoissait à l'idée de passer Noël éloignée de sa moitié, se battant pour survivre.

Adélaïde, malgré son jeune âge, semblait comprendre l'accident de son papa. Elle était profondément triste. Sa maîtresse le remarqua et convoqua Marie à l'école.

Marie rassurait Adélaïde autant que possible. Elle prenait énormément sur elle pour répondre à toutes les interrogations de sa fille.

Ce jour-là, elle récupéra sa puce à l'école et prit la direction de l'hôpital. Ils avaient installé José dans une chambre individuelle, toujours lourdement intuber.

Quand elles arrivèrent à la chambre, Adélaïde courut vers le lit et grimpa près de son père pour faufiler sa tête entre les tubes avec une impressionnante délicatesse. Elle lui décrocha un gros bisou bien baveux.

- «Bonjour papa chéri»

et comme depuis 3 jours maintenant, elle lui raconta sa journée d'école en répondant à des questions qu'elle semblait entendre. Marie était subjuguée de voir ce dialogue imaginaire, touchant et bouleversant.

- «A demain papa, bonne nuit, penses à moi, je pense a toi, je t'aime»

- «Si tu savais mon ange comme je pense à toi. Je t'aime pour toujours» lui répondit José mais elle ne l'entendit pas.

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