Chapitre 3

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Assise sur son canapé, habillé du même tee-shirt que la nuit précédente, Mélissa pensa a cet homme qui l'avait regardé avec compassion. Personne ne l'avait jamais fait, pas même sa mère quand elle lui avait avoué trois ans plus tôt être malheureuse.

Non, sa propre mère l'avait juste regardé avec un regard critique, lui faisant comprendre que Carlos était celui avec qui elle devait faire des enfants. Kent... c'était le nom de sa famille, une famille bourgeoise comme on peut en trouver un peu partout au État Unis. Ses parents l'avaient élevée en lui inculquant ce qui à leurs yeux étaient primordiales, une femme se devait de combler son mari. Elle devait faire passer ses besoins avant les siens.

Mélissa n'avait alors jamais remis cela en cause. Depuis enfants elle croyait ses parents peu importe ce qu'ils lui disaient, tout ce qui sortait de leurs bouches était que vérité. Jamais elle ne l'avait remis en cause. Au grand jamais.

Si elle l'avait fait elle aurait subit les foudres de ses parents, et au vue de ce que son jeune frère, Timothée avait subit quand il l'avait fait elle c'était jurée de jamais le faire.

Mais ce regard... c'est comme ci ce regard lui avait témoigné à quel point elle se trompait depuis tout ce temps. Ses propres amis avaient été choisi par ses parents. Dieu, jamais elle n'avait eu son mot à dire sur quoi que ce soit.

Elle avait du offrir son corps à Carlos à la demande de son père après que celui-ci est décidé que c'était lui l'héritié de l'entreprise familiale et non son frère.

Non, son père le grand Richard Kent était intraitable la dessus, un pédé ne ferai jamais parti de la famille et encore moins contrôlé l'entreprise familiale, au grand dieu il préférait ce voir mourir que de faire une chose pareille. Quand à confier celle-ci a sa fille ? C'était comme lui demander de conduire. C'était la faillite assurée à ses yeux. Non Mélissa savait que son père ne la voyait que comme une poule pondeuses à héritiers.

Carlos lui, la voyait comme une sorte de trophée lui permettant de devenir riche. Elle n'avait pas son mot à dire, elle n'était que l'intermédiaire dans tout cela et sa mère n'avait jamais contredit son paternel.

Se levant Mélissa essuya rageusement la larme solitaire qui glissait le long de sa joue au souvenir trop persistant de sa vie pathétique.
Elle était pathétique. Mélissa Kent était une pauvre fille qui ne savait rien faire a part obéir et n'avait pas de rêve.

Quelque heures plus tôt elle c'était même fait engueuler comme on engueule un enfant trop énergique, car elle portait des habits trop évocateur de sa féminité et qu'elle avait laisser un autre homme lui parler. Elle avait voulu tenir tête mais la gifle qu'elle avait reçu alors, l'avait fait ce taire pour le reste de la soirée.

Elle avait alors encaisser silencieusement. Après les tâches ménagères, elle l'avait laisser la baiser comme une vulgaire poupée de porcelaine et comme à son habitude, c'était de nouveau lever en pleine nuit.

Elle c'était doucher de cette horreur qui marquait son corps et observa le bleu qui entourait son œil du à la gifle trop forte qu'il lui avait asséner la marquant pour la énième fois en une année seulement.

Elle avait alors regardé la jeune femme au regard triste dans le miroir et avait été frappée une nouvelle fois par le souvenir de ce regard compatissant.

Compatir, il avait comprit sa tristesse et avait compatit pour sa douleur. Une chose qui n'était jamais arriver aussi loin qu'elle pouvait s'en souvenir. C'était quelque chose qui là perturbait, là dérangeait, elle n'aimait pas ça, elle n'aimait pas qu'on la prenne en pitié.

Debout au milieu du salon, Mélissa passa une main dans ses cheveux brun dégageant son visage des mèches rebelle qui tombaient puis se dirigea vers le balcon pour aller fumer un cigarette, ça ou moins personne ne pouvait le lui enlever.

Personne car personne ne le savait. Mélissa devinait aisément que si cela s'apprenait elle ce prendrai bien plus qu'une gifle par Carlos. Elle devrait faire face a son père... Elle ne l'avait pas revue depuis cinq ans. Depuis qu'elle avait quitté la maison. Il lui téléphonait un fois par mois mais rien de plus ne témoignant d'une quelconque affection envers elle.

Mordillant sa lèvres, Elle soupira tristement laissant son masque ce fissurer sur son visage, laissant la peine envahir son visage dépourvu de tout artifice.

Attrapant son paquet elle alluma une clope et la porta a sa bouche pour en aspirer la fumé se détendant à la brûlure de celle-ci.

Fixant la lune d'un regard résigner, Mélissa ce demanda si un jour elle connaîtrai le bonheur et la douceur. Le seule souvenir qu'elle gardait secrètement dans son esprit qui était pour elle le plus beau, était cette enseignante alors qu'elle n'avait que cinq ans, celle-ci sentait la lavande une fleure qu'elle affectionnait tout particulièrement. Juliette, était le prénom de son enseignante d'époque, celle-ci lui donnait des bonbons et la prenait dans ses bras pour la rassurer quand cela n'allait pas la couvant d'un regard doux et affectueux ce que sa propre mère ne lui avait jamais accordée. Tout avait été parfait a cette époque, jusqu'à que sa mère l'apprenne pas pure hasard alors que des parents dont les paroles étaient innocente avaient évoquer la douceur dont faisait preuve cette institutrice envers ses élèves.

Folle de rage, Maria Kent c'était empressé d'humilier son institutrice demandant remboursement au près du directeur avant de la changer d'école. Une catholique réputé pour sa dureté, et réserver exclusivement au fille.
A cette époque Mélissa avait déjà compris que sa vie ne serai qu'un enfer. Alors elle avait commencer a confectionné ce masque dont la perfection rayonnait. Jusqu'à ce soir.

Elle ne le revêtait pas ce soir, non elle portait son propre visage, ses propres émotions, sa douleur de n'avoir jamais été aimé à sa juste valeur, de n'avoir été qu'un objet pour ses parents. Grand dieu elle n'avait plus parlé à son frère depuis qu'ils l'avaient jeté dehors.

Son cœur se serra dans sa poitrine alors qu'une seconde larmes coulait sur sa joue avant de tomber sur le sol. Au même moment là pluie se manifesta trempant tout sur son passage, elle y compris, l'inondant de sa tristesse.

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Poupée Russe [Tome 1] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant