Chapitre 24 : Peur et Amour

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NdA : J'avais dis "j'essaie de publier tous les mois" mais la réalité est plutôt "je vais publier toutes les 12 semaines" . . . Woopsy-


Karma fut réveillé aux alentours de 4h du matin par des pleurs et des cris. Il ouvrit péniblement les yeux et se redressa tant bien que mal sur son lit, et essaya de comprendre d'où venaient ses bruits. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se rappeler qu'il avait invité son meilleur ami à dormir dans la chambre d'ami qui se trouvait être adjacente à la sienne. Le rouge quitta donc précipitamment la pièce sans prendre le temps de se couvrir –il dormait en short malgré la période avancée de l'année– et ouvrit en grand la porte de la chambre d'ami.

La lumière du couloir, qui était allumée, lui permit d'apercevoir le corps gigotant sous les draps. Quelques murmures étaient audibles mais pas compréhensibles. L'androgyne se débattait dans le lit sans propriétaires, se mettant parfois à hurler contre un monstre qui n'existait que dans ses rêves. Akabane s'avança sans réfléchir et tenta de réveiller son camarade en le secouant par les épaules, sans succès.

- Nagisa ! Nagisa, c'est moi ! Je suis là, calme toi ! Nagisa, tu m'entends ? Nagisa !

Aucune réponse ne lui parvint, l'interpellé restait profondément endormi, bloqué dans un cauchemar qui semblait affreux.

- Nagisa s'il te plaît réveille toi ! Ce n'est pas réel, d'accord ?

Mais le garçon ne l'entendait pas. Karma regarda autour de lui et décida d'allumer la lumière afin d'éclairer la pièce. La soudaine clarté ne sortit pas l'endormi de son sommeil. Le bleuté continuait de s'agiter, et quelques perles salées s'échappèrent de ses paupières closent.

- Bon sang, Na-chan, ouvre les yeux !

Le rouge changea de stratégie et opta pour une solution moins brutale. Il serra le corps tremblant de son ami contre lui, espérant qu'il cesse de gigoter. Il glissa sa main dans sa chevelure azur que l'androgyne avait relâché pour la nuit. Les mèches cérulées s'enroulèrent autour de ses doigts dans une douce caresse. Akabane tenta de bercer son cadet pour faire taire ses pleurs.

- Chhuuut c'est bon Nagisa, tu n'as pas à avoir peur, tout va bien....

Petit à petit, de manière imperceptible, les tressaillements faiblirent. L'occupant de la maison continua de murmurer des paroles rassurantes à l'oreilles de son camarade en le maintenant fortement contre son torse, tout en emmêlant sa main aux cheveux mi-longs de son invité. Ce dernier serra inconsciemment les vêtements de son hôte, s'y accrochant comme à une bouée de sauvetage. Ils restèrent ainsi de longues minutes, sans avoir la moindre idée du temps qui passait. Et après un moment que personne ne s'était donné la peine de calculer, le sommeil de Nagisa se stabilisa enfin.

Il pleurait toujours, et sa respiration était encore irrégulière, mais il était beaucoup plus calme. Il ne gigotait plus. Il paraissait moins effrayé. Son corps se décrispa et se laissa bercer par les bras cajoleurs d'un certain sadique. L'esprit tourmenté de l'endormi fut apaisé par la voix d'Akabane, et put mettre fin au cauchemar qui le hantait pour sombrer dans un sommeil sans rêve.

- Je suis là, continuait de murmurait le matheux. Je ne te lâche pas. Je te protège. 

Doucement, Karma recoucha l'androgyne sur le matelas et s'allongea à côté de lui. Il remonta la couverture pour les couvrir tous les deux aussi bien de la fraîcheur des nuits d'automnes que des monstres cachés dans l'ombre.

- Je resterai toujours près de toi, Na-chan. Ne pleure plus.

Il prit à nouveau le bleuté dans ses bras, dégagea du bout de ses doigts la frange azur, et déposa calmement ses lèvres sur le front pâle du garçon.

𝐖𝐡𝐨 𝐀𝐦 𝐈 ?  [ INCOMPLETE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant