Si vous êtes attentifs, vous avez remarques que les chapitres précédents finissent tous en "-ion". Avec un peu de chance (et de citron) le prochain s'appellera "fellation"
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Karma pleurait.
- Karma ?!? S'exclama Nagisa
Aussitôt, il regretta. L'interpelé avait sursauté, puis tourné un regard surpris et paniqué vers son camarade. Ce dernier put lire la douleur et l'incompréhension dans ses yeux. Il s'en voulait d'avoir crié, Karma semblait si fragile... Il ne bougea pas, de peur de le briser. A moins qu'il ne le fut déjà, brisé.
Nagisa réfléchissait rapidement : que devait-il faire ; que pouvait-il dire ? Les larmes qui coulaient silencieusement sur les joues du rouge lui étaient douloureuses. Il ressentait la peine de son ami, le sentiment résonnait en lui et il ne savait pas comment réagir.Une éternité passa, durant laquelle les deux collégiens étaient restés immobiles. Ils se regardaient dans le blanc des yeux, la bouche entrouverte, et les cheveux dans le vent. Le moindre geste ferait voler en éclat cette bulle incroyablement fragile qui les englobait ; cet espace-temps remplis de sentiments qui se mélangeaient. C'était un merveilleux chaos harmonieux dont aucun des deux adolescents ne pouvait comprendre la beauté, mais ils la ressentaient du plus profond de leurs êtres.
Karma finit par briser cet univers de lui-même en essuyant les gouttes salées qui s'échappaient de ses yeux. Sans rage, sans embarras, sans nervosité ; juste doucement et délicatement, comme si c'était normal. Comme si tout allait bien. Aussi, il brisa le contact visuel pour détailler le temple du regard.
Nagisa reprit conscience du monde réel, encore un peu sonné par la scène qui venait de se passer. Il regarda Karma, son visage, ses yeux, ses joues, ses lèvres -sur lesquelles il s'attarda un petit peu-, puis ses mains, et enfin le bâtiment religieux que le rouge observait. Le Schtroumpf avait perdu cette impression de fragilité, mais s'inquiétait toujours pour son ami.- Karma . . . Laissa échapper le bleu dans un murmure à peine audible.
L'appelé ne répondit pas, il se contenta de dépasser le temple et continuer son chemin. Sans un regard pour son camarade, il gravit la colline, pensant sûrement que l'autre le suivait. C'est d'ailleurs ce que fit Nagisa, mais avec un certain temps de retard. Il regarda d'abord avec incompréhension le dos de son camarade s'éloigner, puis s'élança à sa poursuite afin de ne pas le perdre de vue.
Il ne comprenait pas : ce n'était pas ce temple que le rouge voulait lui montrer ? Si le bâtiment religieux n'étaient pas leur destination, pourquoi s'était-il arrêté devant, et pourquoi avait-il eu une telle réaction ? Nagisa était perdu, un million de questions traversaient sa tête coiffée d'une touffe bleue, et le silence de son ami ne lui apportait aucune réponse. Karma continuait de marcher sans parler.- Karma, peux tu m'expliquer ce qu'il se passe ? Où allons nous ? Qu'y a-t-il dans ce temple ? Pourquoi tu ne dis rien ?
Mais les interrogations de l'androgyne s'envolèrent dans le vent. Ses yeux fixaient le dos du rouge qui semblait s'éloigner éternellement de lui. Nagisa avait l'impression de passer sa vie à poursuivre Karma et à voir ce dos. C'était comme ce mauvais rêve où une porte se dérobe inlassablement lorsqu'on essaie de l'atteindre. Plus Nagisa courait vite et tendait la main, plus le matheux s'éloignait ; il n'arrivait jamais à le rattraper. Nagisa désespérait de cette situation, c'était un cercle sans fin de faux-espoirs et de déception.
Il soupira. N'arriverait-il jamais à comprendre le rouge ? Étaient-ils condamnés à se croiser et se disputer ? N'avaient-ils aucun espoir de relation saine, solide et durable ? Nagisa soupira encore. Ils tournaient en rond. Karma était à nouveau distant, et lui ne savait encore pas quoi dire. Leur amitié n'avançait pas.
Était-ce seulement de l'amitié ? Cela ressemblait plus à de la camaraderie ; ils étaient loin de l'image de l'Amitié absolue qu'on observe dans les livres. Nagisa doutait que Karma donnerait sa vie pour lui, qu'il le défendrait quoiqu'il arrive, et qu'il le fasse passer avant ses désirs égoïstes. Au contraire, Karma était plutôt celui dont Nagisa devait se défendre. De même, ils avaient rarement de vraies conversations amicalement philosophiques sur les sentiments, la vie ou le monde. Leurs discussions se résumaient à quelques taquineries de la part de Karma visant à blesser la masculinité du bleuté, suivies de remarques indignées de l'agressé, et enchaînées par un bref dialogue sur l'assassinat de leur professeur.
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𝐖𝐡𝐨 𝐀𝐦 𝐈 ? [ INCOMPLETE ]
FanfictionLES PERSONNAGES NE M'APPARTIENNENT PAS, ILS SONT LA PRIOPRIETE DE YUSEI MATSUI C'était une journée tout à fait normale, enfin aussi normale que pouvait être une journée lorsqu'on a un poulpe-mutant comme prof, qu'on doit le tuer avant la fin de l'an...