Chapitre 27

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Assise sur tapis moelleux, Lydia avait mis son père sur haut-parleur pour suivre à la fois leur conversation et les derniers détails de son travail qu'elle tapait sur son ordinateur depuis deux heures.

- Et où comptes-tu fêter noël ? S'informa son père sur un ton inquiet.

Lydia leva les yeux et jeta un regard circulaire autour d'elle. Le salon était dépourvu de décorations. Il n'y avait aucun sapin de noël pas même une guirlande pour se mettre dans l'ambiance des fêtes de fin d'années. Lydia n'avait toujours pas demander à Vladimir pour quelle raison il n'aimait pas noël. À son contraire, Lydia était une amoureuse de noël même si elle gardait quelques souvenirs amers.

- Je vais le fêter ici, à Moscou, répondit-elle sans cacher sa déception.

Un bruit sourd accompagna sa réponse. Au loin, le mafieux était penché en avant, les yeux fixés sur les boules de billard qu'il frappait avec détermination. Il se redressa les mâchoires serrées sans lui accorder un regard.

L'avait-elle vexé ? À en juger son regard Lydia comprit que oui.

- Tu es sûre ? Tu ne veux pas me rejoindre à Londres juste pour les fêtes ?

Un deuxième coup se mit à frapper le silence.

Il fit le tour de la table, queue de billard sur l'épaule.

- Oh non, rassure-toi papa je vais le passer ici en toute tranquillité, répondit-il à contrecœur.

- Et ta mère ? As-tu des nouvelles ?

- Oui, elle m'a appelé il y a deux jours.

Lydia abaissa les yeux à la seconde où le regard noir de Vladimir se posa sur elle. Elle ne lui avait pas parler de cet appel et elle avait ses raisons et ces mêmes raisons étaient sur le point d'exploser.

- Est-ce que c'est elle qui est à l'origine de l'appel que j'ai reçu d'un certain Wolvalsky ?

Lydia ferma les yeux en regrettant amèrement d'avoir mis son père sur haut-parleur.

- Oui mais rassure-toi tout est réglé papa, s'empressa-t-elle de dire d'une voix mal assurée. Écoute il faut que je te laisse, je te rappellerai demain, je t'aime.

Lydia raccrocha sans attendre un retour de sa part. Elle posa son téléphone sur la table basse et poursuivit son travail dans l'espoir que celui-ci la sauve et lui évite une confrontation avec le mafieux.

Peine perdue, songea-t-elle alors que le silence devenait de plus en plus tendu.

- Lydia, est-ce que tu comptes me faire attendre longtemps ? Déclara-t-il d'une voix légèrement sévère.

N'ayant plus le choix elle abaissa l'écran de son ordinateur alors qu'il avait balancé la queue de billard sur la table pour s'approcher vers elle.

L'estomac noué, Lydia n'avait pas la moindre envie de déclencher une éventuelle colère.

- Je peux savoir qui est ce fameux Wolvalsky ? Insista-t-il rictus aux lèvres.

- Un photographe, répondit-elle en affrontant son regard. Ma mère a pris contact avec lui pour que j'aille faire quelques photos mais j'ai refusé.

Une lueur enragée éclata dans ses yeux.

- Et tu comptais m'en parler quand ?

- Jamais, murmura-t-elle en se levant brusquement pour fuir dans la cuisine.

Un fiévreux désirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant