Chapitre 36

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Quand les portes de l'ascenseur s'écartèrent pour laisser place à la grande porte noire qui la séparait de l'appartement du mafieux, Lydia lâcha un soupir de soulagement. Savoir qu'elle était nue sous cette robe l'avait rendu anxieuse tout le long du trajet. Une fois à l'intérieur il ôta sa veste dévoilant une chemise blanche qui sanglait sa musculature impressionnante. Les joues rouges, elle plaça sa toge sur le porte manteaux et plaça son chapeau de graduation sur la commode. Tel un maître des ténèbres, il s'avança jusqu'au bar situé près des larges et spacieuses baies vitrées. Son charisme dévorant avait fait son effet au restaurant comme partout ailleurs. Ses yeux perçants avaient le pouvoir de transpercer chaque individu jusqu'à le destituer de ses propres pensées. C'est à cet instant qu'elle réalisa à quel point elle était chanceuse d'avoir attiré son attention. Elle se pinça les lèvres en observant ses cheveux noirs de jais tandis que son cœur s'accélérait.

- À quoi penses-tu trésor pour être si silencieuse ? Demanda-t-il en se retournant verre à la main.

Des mètres de distances les séparaient ce qui lui donna le courage de parler.

- Qu'est-ce qui t'a attiré en moi la première fois que tu...

- Ton incroyable soif de curiosité puis ensuite ta beauté transcendante, dit-il de sa voix viril gorgée de mystères. Ton âge m'a ensuite freiné car je craignais que nous ne soyons pas compatibles. Plus précisément je craignais que tu sois ni plus ni moins une gamine dans cette jolie petite tête.

Il marqua une pause dans laquelle il but une gorgée de whisky tout en l'observant par-dessus son verre.

- Ensuite j'ai réalisé que tu avais de la maturité que même mes anciennes soumises plus âgées que toi ne possédaient pas. Ta douceur, ta naïveté, ton audace, ta force, ta fragilité...en fait tu es un tout dans un mince et fragile petit corps.

Lydia sentit son pouls s'accélérer de plus en plus vite. Elle cherchait ses mots sans les trouver.

- Est-ce que ma réponse te convient trésor ?

- Assez oui, murmura-t-elle en esquissant un léger sourire.

Il posa son pouce sur ses lèvres en les fixant pensivement puis tout à coup son visage prit une expression austère.

- Depuis quand ta mère est avec Charlie ?

- Un an et demi à peu près, je veux dire officiellement, car avant ils n'habitaient pas ensemble.

- Tu sais qu'il a des problèmes avec ses entreprises ?

Hélas oui, songea-t-elle en grimaçant.

- J'ai surpris des conversations qui m'a laissé entendre que la situation était tendue avec ses collaborateurs. Et je sais qu'il aime le jeu.

- Tu comptais m'en parler ou tu attendais que je le découvre seul ?

Lydia inspira imperceptiblement. En fait pour être totalement honnête elle voulait qu'il le découvre de lui-même et c'était fait.

- Je savais que tu avais fait des recherches sur lui, après avoir épluché ma vie et celles de mes parents.

- Je n'aime pas la façon dont il t'a regardé j'aimerais que tu me dises si je dois connaître autres choses qui pourrait m'énerver et j'aime autant te dire que je préfère que cela vienne de toi.

Il s'agissait d'un avertissement tranchant.

- Je n'ai jamais eu à me plaindre, en fait j'ai passé beaucoup de temps à l'université où j'avais ma chambre. Je rentrais que les week-ends.

Un fiévreux désirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant