Chapitre 34

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Lydia referma le rouge à lèvres en exhalant un soupir tremblant quand sa mère pénétra dans la salle de bains. Celle-ci semblait toujours en colère malgré ses excuses répétées. Même dans un jour important pour elle, sa mère mettait toute son énergie à la rendre morose.

- Depuis quand tu te boucles les cheveux ? Demanda-t-elle en se postant derrière elle, bras croisés.

- Je voulais être belle aujourd'hui et j'ai accepté de me préparer ici à la maison pour partager ce moment avec toi.

Elle croisa son regard dans le miroir et sut que sa mère n'allait pas lâcher si facilement.

- Un homme a menacé le directeur du casting et m'a humilié par la même occasion et je sais très bien que tu es au courant de qui il s'agit.

Lydia roula des yeux.

- Il va falloir t'en remettre et cesser d'utiliser les grands mots. Je ne sais pas qui c'est et je m'en fiche.

- Pas moi ! Gronda-t-elle, je veux savoir qui c'est ! Un étudiant ? Un ancien petit ami ?

Lydia se retourna violemment pour la confronter.

- Peu importe qui c'est maman car de toute façon je n'ai pas la moindre envie de devenir mannequin ! C'est ton rêve pas le mien !

- Tu n'as même pas essayé !

- Parce que je ne veux pas ! S'écria Lydia en serrant les poings. Ce que je veux c'est devenir écrivaine. Est-ce si difficile de l'accepter ? C'est ma remise de diplôme aujourd'hui et au lieu d'être heureuse pour moi tu cherches encore à me façonner à ta manière.

- Ça suffit !

Lydia se tourna vers Charlie qui pénétrait dans la salle de bains.

- Nous allons être en retard, va dans la voiture, dit-il à l'adresse de sa mère.

Lydia se passa les mains dans les cheveux en ravalant un sanglot silencieux. Sa mère quitta la salle de bains furieuse. Lydia récupéra ses affaires et emprunta le même chemin avant que Charlie la bloque en apposant son bras contre la porte.

Lydia plissa le front en levant le regard vers lui.

- Je sais que ta mère peut être insupportable Lydia mais toi, tu aurais dû tenir ta promesse.

- Je te demande pardon ? S'enquit Lydia d'un souffle.

- Tu as rompu ta promesse de faire plaisir à ta mère, je commence même à me demander si ce n'est pas toi qui à payer monsieur Yesth pour qu'il invente toute c'est histoire.

Sous le choc, Lydia dévisagea son beau père qui s'était approché d'elle sans qu'elle le remarque.

- Je n'y suis pour rien ! Laisse-moi passer s'il te plaît.

Il se mit à la dévisager sans pour autant ôter sa main de la porte. Le cœur battant contre ses tempes elle réprima un hoquet en dévisageant son beau-père comme si c'était la première fois qu'elle faisait sa rencontre.

Puis tout à coup, il se mit à lui sourire en retirant sa main.

- Tu es très belle, dit-il en s'écartant pour la laisser partir.

Ce qu'elle fit aussitôt sans se retourner. Abasourdie, elle descendit l'escalier et fut tentée de prendre le bus pour se rendre à l'université.

- Monte dans la voiture Lydia, s'impatienta sa mère en claquant la portière.

Forcée d'admettre qu'elle n'arriverait jamais à temps elle se glissa dans la voiture sans un mot. Crispée sur la banquette arrière le trajet se fit en silence.

Un fiévreux désirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant