Un fiévreux désir

Chapitre 13

Lydia ne comptait plus le nombre de fois où son cœur avait failli la lâcher. Penché au-dessus d'elle, le mafieux lui adressa un regard qui l'empêcha de respirer. Jamais elle n'avait connu une telle sensation. Elle avait l'impression que ses jambes étaient lourdes, son bas-ventre enflammé par le désir puissant qu'il recommence. Pas une seule seconde elle ne s'était sentie mal à l'aise d'être ainsi exposée. Bien qu'elle était toujours en possession de sa robe, son collant lui avait été littéralement éventré par cet homme dont le regard devenait de plus en plus marqué.

Il toucha ses lèvres avec son pouce et se mit à les caresser.

- Tout va bien ? Demanda-t-il sincèrement intéressé de connaître son état d'esprit.

Incapable de parler Lydia hocha de la tête. Dire qu'elle venait de gémir devant lui, jusqu'à oublier l'énorme fossé qui les séparait et pourtant...elle ne s'était jamais sentie aussi importante de toute sa vie.

- Vous avez peur ? Demanda-t-il d'une voix rauque.

- Un peu, murmura-t-elle tandis que son pouce continuait de caresser ses lèvres.

- Je n'ai pas l'intention de vous faire le moindre mal, lui dit-il en se levant.

Il lui tendit sa main pour qu'elle s'en empare.

Désorientée Lydia s'en saisit et se leva. Elle s'attendait à ce qu'il réclame à son tour l'orgasme qu'il venait de lui donner mais il n'en fit rien. Il l'entraîna avec lui vers la salle de bains et l'invita à s'asseoir sur la chaise confortable près de la baignoire.

Soudain, ce détachement lui donna froid. La chaleur avait brutalement disparut. Pourtant elle rêvait secrètement qu'il achève l'œuvre qu'il venait de commencer.

- Prenez un bain, et lorsque vous aurez terminé, rejoignez-moi dans la cuisine.

Il disparut et referma soigneusement la porte. Lydia exhala un soupir tremblant en se passant une main dans les cheveux. Son ventre se mit à palpiter lorsqu'elle réalisa la chance qu'elle avait. Pour Lydia, il s'agissait presque d'un luxe d'être dans le viseur d'un homme tel que lui.

Elle se hâta à se déshabiller et se glissa dans le bain chaud. Elle était pressé de le rejoindre. Pressée de savoir quel destin lui serait donné.

Elle ne s'était jamais sentie aussi proche du sujet.

Une fois en bas, elle jeta un coup d'œil vers la cheminée qui crépitait presque sauvagement.

Il se trouvait en face de celle-ci, exposant son large dos. Pendant une brève seconde elle hésita à le rejoindre.

- Approchez Lydia...

Hypnotisée par cette voix naturellement virile et sexy, Lydia s'approcha les mains jointes contre son ventre. Il se retourna et lui tendit un verre de vin. Il faisait presque nuit dehors. La journée était passée tellement vite qu'elle en avait presque perdue la notion du temps.

- Depuis combien temps vous imposez à votre corps un tel supplice ? Demanda-t-il en s'installant sur le fauteuil en cuir en face du canapé sur lequel elle venait de s'asseoir.

Lydia baissa les yeux vers son verre de vin comme si la réponse se trouvait dans ce liquide pourpre.

- Je l'ignore, probablement depuis que ma mère m'a dit que...

- Est-ce que vous, vous l'imposez ou est-ce un acte purement et simplement délibéré ? La coupa-t-il en croisant les jambes.

- Elle veut que je sois un modèle d'exigence, comme elle l'était autrefois, je voulais qu'elle soit fière de moi.