La cloche retentit dans la classe, au moment où le professeur Adrians termine d'inscrire l'intitulé de notre prochain devoir sur le tableau noir. La classe prend tout juste le temps d'en prendre note, avant de filer dans le couloir. Lucretia à ma gauche et Shelly à ma droite, je traverse à mon tour le pas de porte, le nez plongé dans mon sac pour finir d'y fourrer mes affaires sans ménagements.
- Vous voulez une chocogrenouille ?
Je regarde la brune Shelly qui nous tend, à Lucretia et moi, deux grenouilles hyper-caloriques. Elle-même en a déjà une entre les dents, qu'elle mâchouille d'un air tranquille.
- Non, merci, répond la commère de Poudlard. Je n'ai pas envie de me retrouver avec la culotte de cheval de ma mère.
- Et toi, Eve ? demande de nouveau Shelly.
Je ne suis pas très sucreries à la base. Ni très chocolats d'ailleurs. Je préfère un bon plat cuisiné, plutôt qu'une pâtisserie. Mais le petit air de chiot perdu que prend Shelly, suite au refus de Lucretia, me pousse à accepter l'offre. J'attrape alors la confiserie, avant de la fourrer dans une des poches de mon sac.
- Merci, je la mangerai plus tard, dis-je en guise d'excuse à Shelly en voyant ses yeux suivre mon geste. Je n'aime pas grignoter entre les repas.
Et pour cause, vu l'embonpoint qui sévit dans la famille paternelle, mieux vaut éviter les prises de risques.
- Vu qu'on a terminé les cours pour la journée, que fait-on à présent ? demande Lucrétia, alors que nous suivons le troupeau Serpentard qui prend la direction de la salle commune.
Je jette un œil à mes deux amies, avant de leur annoncer :
- Je vais à la bibliothèque, commencer le devoir de potions. Si ça tente l'une d'entre vous . . .
Lucrétia fait une grimace qui veut tout dire, mais Shelly reste indifférente, tout occupée qu'elle est à mâchonner sa chocogrenouille.
- Tu m'excuseras la bêcheuse, mais j'ai mieux à faire que de m'enfermer avec la vieille Pince. Éclate-toi bien ! me souhaite Lucrétia, en couvrant Michael Flint d'un regard prédateur.
Elle ne tarde d'ailleurs pas à le rattraper et à engager la discussion. Je m'arrête au milieu du couloir, consciente de ne pas prendre la bonne direction pour parvenir à la bibliothèque au plus vite, et fais demi-tour. Ce n'est cependant qu'au bout de cinq pas que je remarque l'absence de Shelly. Je me retourne mais elle a disparu. Je fronce des sourcils, soucieuse pour elle, avant de passer à autre chose. Elle nous fait tout le temps le coup ; on la reverra sans doute au dîner, et elle-même ne se souviendra sans doute pas de ce qu'elle a fait de sa soirée.
A la bibliothèque, je marche lentement devant le comptoir de l'accueil et jette un regard à Mme Pince, qui semble occupée à lister une pile de livres qui tient en équilibre précaire juste à côté d'elle. La vieille femme doit sentir mon regard sur elle car elle relève la tête à temps pour croiser mes yeux. Nous échangeons un signe de tête amicale, avant que je ne disparaisse entre les monumentales étagères de la bibliothèque.
Bien que jugées trop imposantes par une majorité des élèves de Poudlard, moi je trouve les rangées de livres de cette pièce absolument incroyables, même après avoir passée six ans à les contempler au moins une fois par semaine. C'est une chose que jamais les moldus ne verront. Aucune personne dénuée de pouvoirs magiques ne pourra reproduire l'exploit de faire tenir autant d'étagère bourrées à craquer dans une aussi grande pièce. Et les faire monter aussi haut, sans craindre de tout voir s'écrouler sur la tête des visiteurs.
Au dessus de moi, les entrelacs que tracent les poutres de bois du plafond se voient à peine dans la pénombre. Ce n'est que parce que je les connais par cœur que je peux encore distinguer leur présence, à peine dévoilée par les quelques torches présentes. Si je connais aussi bien la bibliothèque, c'est parce que j'y ai passé beaucoup de temps, autant pour réviser, que pour épauler Mme Pince dans son travail, lors de mes trop nombreuses retenues. Sans doute dois-je remercier James Potter pour cela. Au moins, grâce à lui, ai-je pu découvrir un univers dont je ne me lasserai sans doute jamais.
VOUS LISEZ
Potter is my king
HumorDe : Kimophelia Cela avait débuté comme une journée ordinaire. Très ordinaire. Puis, Lucretia, avait ouvert la porte de la salle de bain. Et la rumeur s'était répandue dans les couloirs de Poudlard comme une traînée de poudre. ______________________...