Je suis une abrutie. Une idiote. Une digne représentante de ma fichue maison et de son crétin de serpent. Pourquoi est-ce que, exceptionnellement, je ne peux pas être une courageuse Gryffondor ? Il faut dire que, une fois n'est pas coutume, j'aurais préférée. Parce que présentement, je me sens comme la dernière des crétines. Une débile profonde qui ne va pas tarder à se taper la plus grande honte de sa vie - et c'est peu dire vu tout les épisodes peu glorieux que je me suis tapée dans la vie !J'arrête là l'auto-acharnement quand j'entends les garçons entrer bruyamment dans le vestiaire. J'englobe du regard la petite cabine carrelée et secoue la tête de dépit. Malheureusement, non, ce n'est pas un cauchemar. Et j'ai environ dix secondes pour trouver une idée de génie afin de me sortir de cette galère. Ma maison étant réputée pour ses membres intelligents et/ou ingénieux, j'espère que ce côté de ma personnalité va très vite se manifester.
Ce qui n'est pas le cas. Je ne vois pas comment je peux sortir de la cabine de douche dans laquelle je me suis réfugiée, sans me faire voir par les membres de sexe masculin de l'équipe de Quidditch de Gryffondor qui sont tous en train de se déshabiller de l'autre côté de la porte, afin de se régaler d'une douche bien méritée. Ma réputation, déjà bien mise à mal ces dernières semaines, ne s'en relèverait pas.
Il ne me reste plus qu'une chose à faire : joindre les mains et prier tous les dieux et les saints que je connais pour qu'aucun de ces Gryffondor n'ait l'idée de prendre la cabine dans laquelle je me suis réfugiée. Pour paraître plus pieuse, je ferme même les yeux très forts. Je mets donc mes oreilles à profit pour écouter ce qu'il se passe au dehors de la cabine.
J'entends déjà certain des garçons s'approcher des cabines. Celle à ma droite trouve immédiatement preneur. Je déglutis. Il y a quatre cabines dans ces vestiaires, pile le nombre de mecs dans leur équipe. Mais James, en tant que capitaine, n'est pas encore arrivé puisqu'il se doit de ranger le matériel. J'ai donc une toute petite chance pour que ma cachette improvisée ne soit pas découverte.
La cabine à ma gauche trouve aussi preneur immédiatement après. Et moins d'une seconde plus tard, j'entends grincer la porte de la cabine dans laquelle je me trouve. J'en perds ma respiration. Deux secondes passent, pendant lesquelles je n'ose pas rouvrir les yeux et attends que retentisse le cri outragé du malchanceux gentleman. Mais rien ne vient. Mieux encore, j'entends la porte se refermer. J'entrouvre un œil, n'en croyant pas ma chance.
Et tombe nez à nez avec le visage abasourdi de James. Je referme les yeux en retenant in extremis le juron que j'ai ardemment envie de lâcher et maudis jusqu'à la fin des temps ces fichus dieux et saints qui ne sont pas foutus d'exaucer la seule prière de toute mon existence.
Bon, au moins, c'est James qui a pris ma cabine. De tous les maux, le moindre. Je devrais pouvoir me tirer sans créer de scandale. La honte ne sera que minime.
Je rouvre les yeux. James a fini par abandonner sa tête de surpris et a croisé les bras sur sa poitrine. A son regard, je comprends qu'il y a quand même très peu de chance qu'il me laisse filer sans avoir au préalable donner une explication à ma présence en ces lieux.
- Ce n'est pas ce que tu crois !
Mouais, on a vu mieux comme défense. Et heureusement que toutes les autres douches sont activées, parce qu'on ne peut pas dire que j'ai fait dans la discrétion.
- Et je crois quoi au juste ? demande James en esquissant un sourire amusé.
Je ne sais pas, mais je reste sur mon affirmation. Impossible qu'il puisse deviner comment je me suis retrouvée là !
Alors que j'envisage sérieusement de sortir de la cabine en poussant violemment James hors de mon chemin, je ne peux empêcher mes yeux de faire leurs curieux. Ils glissent sur les épaules et le torse du Gryffondor pour descendre jusqu'à son ventre aux abdominaux bien dessinés. La vache, je n'en avais jamais vu en vrai ! Je comprends un peu mieux toutes les filles qui fantasment là-dessus. C'est vrai que c'est sexy, surtout quand, en dessous, il n'y a qu'une serviette nouée autour des hanches . . . Je crois que je m'égare !
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Potter is my king
HumorDe : Kimophelia Cela avait débuté comme une journée ordinaire. Très ordinaire. Puis, Lucretia, avait ouvert la porte de la salle de bain. Et la rumeur s'était répandue dans les couloirs de Poudlard comme une traînée de poudre. ______________________...