Dans la salle commune de Serpentard, il flotte comme un air de fête. Mais, une fête un peu bizarre, où la star du jour préférerait être n'importe où ailleurs et où les invités garderaient un œil malicieux sur leur hôte, dans l'attente d'un spectacle réjouissant. Malheureusement, il semblerait que la dernière invention des Weasley soit à durée très limitée, puisque Wilkes semble n'avoir pu pousser la chansonnette qu'une dizaine de fois avant que fredonner près de lui n'ait plus aucun résultat. Dommage, je n'ai même pas pu en profiter à fond.Tout en tentant de ne pas lorgner de trop du côté de Wilkes, histoire de ne pas faire nourrir de soupçons envers ma personne, je rédige mon devoir de Botanique sur lequel j'ai pris du retard. Avoir un copain, c'est bien, mais le travail scolaire en pâti un peu, ce que je préférerais éviter au maximum. Alors, pas le choix, faut que je mette les bouchées double lorsque j'en ai l'occasion.
Quand Wilkes se décide enfin à partir se réfugier dans son dortoir pour ne plus avoir à attendre les messes basses moqueuses des autre élèves, tout le monde peut enfin s'exprimer à voix haute et chacun fait part à son voisin du moment le plus mémorable de sa journée. Je vois même Scorpius et Albus, près de la cheminée, en train de discuter avec deux filles de quatrième année.
- T'as fini de bûcher ? fait soudain la voix de Lucretia, m'obligeant à me tourner vers celle qui vient de pénétrer dans la salle commune.
Puisque j'ai une plume à la main, deux gros volumes ouverts devant moi et un rouleau de parchemin à demi-noirci sous le nez, je me demande si elle ne peut pas trouver la réponse à sa question toute seule.
- T'es au courant que les examens commencent dans deux mois ? Tu ne crois pas que tu devais commencer à t'y mettre, plutôt que de venir me harceler sans cesse pour que j'arrête d'étudier ?
- Rien à voir, répond-t-elle. Je te pose la question parce que Shelly est en rancard avec Michaël. C'est l'occasion parfaite pour terminer notre sale besogne.
Je lâche un soupir de soulagement tout en posant ma plume dans l'encrier.
- Enfin ! J'y croyais plus. J'étais persuadée qu'elle ne nous laisserait plus jamais être seules dans la chambre. Allons-y alors !
Je rassemble mes affaires et les entasse dans mon sac avant d'accompagner Lucretia en direction de notre dortoir. Une fois dans la pièce, j'abandonne ma besace au pied de mon lit puis rejoins mon amie devant la cage aux boursouflets, dans laquelle les petite créatures ronflent du sommeil des bienheureux.
- J'ai entendu une seconde année de Serdaigle dire qu'elle aurait aimé avoir un boursouflet tout à l'air après la séance d'entraînement de Quidditch, dis-je tout à coup. Tu crois qu'on peut tenter de les vendre dans le château ? On se ferait un peu d'argent au passage.
- Ca prendrait trop de temps, faut qu'on s'en débarrasse ce soir. Hors de question de passer une nuit de plus avec ces trucs ! Tu sais ce que ça fait de te réveiller en sentant leur langue de trifouille les narines ?
Non, et vu le visage dégoûté qu'affiche Lucretia, je serais très heureuse que ça continue comme ça.
- Qu'est-ce qu'on fait alors ? On les balance dans la cuvette ? On a failli boucher la tuyauterie la dernière fois . . .
Lucretia croise les bras en soupirant, à la recherche d'une idée.
- Et si on les libérait tout simplement ? On a qu'a laissé le chat de Rebecca faire le travail à notre place. Je l'ai vu venir renifler autour de la cage plein de fois depuis que Shelly les a ramené. Je suis sûre qu'il ne serait pas contre un petit en-cas.
Je n'aime pas particulièrement la bestiole de Rebecca Flume - notamment depuis que cette saloperie de chat a pissé dans ma valise il y a quelques semaines - alors je n'ai pas envie de lui faire de fleur, mais c'est une solution qui me convient plus que la seule qui m'était venue à l'esprit, en me souvenant que Lucretia avait failli nous débarrasser d'un des spécimen le matin-même, rien qu'en le serrant un peu dans sa main.

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Potter is my king
HumorDe : Kimophelia Cela avait débuté comme une journée ordinaire. Très ordinaire. Puis, Lucretia, avait ouvert la porte de la salle de bain. Et la rumeur s'était répandue dans les couloirs de Poudlard comme une traînée de poudre. ______________________...