Vu le monde qui squatte la bibliothèque en cette fin de mercredi, je crois que la majorité des cinquièmes et septièmes années ont fini par comprendre que leurs examens n'allaient pas se réviser tout seul. Il y a tellement d'étudiants que je n'arrive pas à trouver une table de libre où m'installer pour commencer mes devoirs de la semaine. La galère ! Et je ne peux pas retourner dans ma salle commune puisque je l'ai quitté à cause des plus jeunes de ma maison qui ne peuvent s'empêcher de faire un boucan de tous les diables. J'aurais bien réglé ce problème moi-même à coup de sort de mutisme mais, une fois n'est pas coutume, un enquiquineur de préfet squattait au coin du feu.De retour à l'entrée de la bibliothèque, je me demande si ça vaut le coup que je refasse le tour de la salle, histoire de voir si quelqu'un n'aurait pas libéré une place pendant le quart d'heure que j'ai passé à parcourir le lieu en long et en large. Pas que mon devoir de métamorphose soit à rendre de toute urgence, mais je me connais : plus je retarde, moins j'en fais.
Avec un soupir, je prends finalement la décision de chercher à nouveau une chaise vide en me promettant de m'installer à une table bourrée d'inconnus s'il le faut. Au bout de quelques minutes de fouille, je finis par tomber sur James et Logan, cachés dans un recoin simplement éclairé par un feu magique enfermé dans un vieux bocal à bonbon. Ils sont tellement concentrés sur leur travail qu'ils ne m'entendent même pas approcher. Je les surprends donc quand je dépose mon sac sur la table avec très peu de délicatesse. Tous les deux sursautent d'un même mouvement, avant de me lancer, pour l'un, un regard assassin, et l'autre, un regard surpris.
- Vous laisseriez une pauvre âme en détresse se joindre à vous ?
Un bruit sourd empêche les garçons de me répondre immédiatement. L'orage dont parlait Scorpius un peu plus tôt et qui l'a obligé à annuler notre entraînement de Quidditch est finalement arrivé.
- Je t'en prie installe-toi, m'invite finalement James en tirant en arrière la chaise qui se trouve près de lui.
Sans autre forme de cérémonie, je me laisse tomber sur la chaise et commence à déballer mes affaires. Les deux Gryffondor ont déjà replongés dans leurs bouquins. D'un coup d'œil, je constate que James potasse lui aussi la métamorphose et qu'il est même accompagné d'un des bouquins conseillé par mon professeur. Même pas besoin de perdre mon temps dans les rayonnages à la recherche d'un manuel bien trop souvent rangé là où il ne devrait pas.
Je tire le bouquin par la couverture pour le placer juste entre moi et mon tout nouvel ami, occasionnant un regard surpris de sa part dans ma direction. En réponse, je me contente d'un grand sourire avant de fermer le bouquin pour lire l'introduction. Le sourire que James commençait à esquisser, sans doute en réponse au mien, s'efface à la vitesse de la lumière.
- Hey ! s'insurge-t-il à haute voix en tentant de récupérer son bouquin.
Je résiste fermement.
- Je dois juste lire l'intro, j'en ai pas pour long ! me justifie-je à mi-voix.
- Tu rigoles ou quoi ? s'exclame-t-il à mi voix cette fois-ci, en voyant le regard courroucé que lui lance Logan par dessus la table. Elle fait près de six pages ton intro ! Je ne vais pas attendre que tu ais fini !
Je me contente de hausser des épaules pour toutes réponses, alors que nous continuons à tirer sur le livre, chacun de notre côté. Vu qu'il a une année d'étude de plus que moi, j'estime qu'il aurait dû avoir étudier ce bouquin depuis bien longtemps. Il n'avait qu'à faire ses devoirs en temps et en heure !
Soudain, un bruit de déchirure éclate dans le silence relatif de la bibliothèque. James et moi échangeons un regard horrifié avant de poser nos yeux sur la tranche du livre qui se sépare de la couverture sur un bon quart de sa longueur. Mon cœur rate un ou deux battements en voyant le résultat de nos chamailleries. Mme Pince va nous mijoter aux petits oignons dans très peu de temps. Parce que, non contente d'avoir les yeux du lynx, elle est aussi doté d'une ouïe à toute épreuve. Elle est certainement déjà en train de nous foncer dessus aussi vite que le sacro-saint silence de sa bibliothèque le lui permette.
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Potter is my king
HumorDe : Kimophelia Cela avait débuté comme une journée ordinaire. Très ordinaire. Puis, Lucretia, avait ouvert la porte de la salle de bain. Et la rumeur s'était répandue dans les couloirs de Poudlard comme une traînée de poudre. ______________________...