chapitre 32

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Il y a comme un grand blanc à la table où sont assis James et Lucretia. Même à la nôtre. Je vois Albus qui se triture le fond de l'oreille, avec la tête de celui qui se demande s'il n'est pas bon à enfermer à l'asile le plus proche.

- Le vingt août ? finit par répéter Lucretia, comme si elle s'éveillait d'un long rêve particulièrement bizarre. De cette année ?

Pourquoi ? Elle préférerait que ça se fasse à l'année prochaine ? Mais, elle est con ou quoi ?

- Bien sûr, cette année, confirme Monsieur Nott d'un ton dur, en fronçant des sourcils. Dans sa lettre, ton petit ami semblait particulièrement pressé de convoler en justes noces. Par ailleurs, je dois dire que ta mère et moi avons été très surpris de découvrir que tu vivais une idylle amoureuse avec ce jeune homme.

Ca, c'est de l'euphémisme, ou je ne m'y connais pas !

En face de moi, Albus continue de se frotter les oreilles. Même Scorpius a la tête de celui qui ne comprend plus rien à ce qu'il se passe. J'imagine que je dois avoir plus ou moins le même air.

- Nous aussi, James, finit par dire son père, le célèbre Harry Potter. Imagine notre réaction, quand les parents de ton amie nous ont envoyé un hibou avec une copie de ta demande en mariage. Tu aurais quand même pu nous en parler avant, tu ne crois pas ? Je pensais que nous t'avions mieux éduqué que ça.

Je vois à sa tête que James est complètement largué. Et paniqué. Au fait, à quel moment l'un de ces deux idiots va se décider à se réveiller et leur dire que tout ça n'est qu'un mensonge ? Non parce que, à l'allure où va cette histoire, ils vont même bientôt fixer la date du baptême de leur cinquième enfant !

- Vous croyez que l'un de nous devrait intervenir ?

Je pose ma question en regardant tour à tour, Albus et Scorpius. Tous les deux semblent beaucoup plus tenté par l'idée de se noyer dans leur verre de jus de fruit que par l'idée de mettre fin à cette situation. Toujours là quand on besoin d'eux.

- Attendez, attendez ! fait soudain James en se levant brusquement de sa chaise et en agitant les mains de panique. Je ne veux épouser personne, moi ! Et surtout pas, Lucretia Nott ! Je sors avec sa meilleure amie !

Oh le ... !

A ma table, Albus et Scorpius s'étouffent avec leur propre salive, comme l'attestent les bruits soudain de suffocation qui émanent de leur direction. Et je crois bien que je vois un ou deux élèves de Poudlard, installés dans le pub, se retourner sur James.

Si je lui lance un Avada Kedavra là, tout de suite, on m'en voudra ?

- Vous êtes en train de dire, jeune homme, que vous trompez ma fille ? dit le père de Lucretia en se redressant sur sa chaise et en joignant ses mains sur la table avec un air menaçant.

- Bien sûr que non ! s'écrie le Gryffondor, en totale panique. Il n'y a rien entre nous ! Il n'y a jamais rien eu et il n'y aura jamais rien ! Tu ne veux pas m'aider, toi ?

Il se tourne vers Lucretia avec colère. Cette dernière se contente de garder la tête baissée, comme si elle refusait de croiser le regard de quoi que ce soit à sa table. Puis, elle tend la main et intime à James de se rasseoir en tirant sur le bas de sa veste. Ce dernier s'exécute et, au moment où il pose ses fesses sur sa chaise, je vois le regard qu'échangent leurs mères. Ainsi que les sourires machiavéliques qui l'accompagnent.

Potter is my kingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant