Contrairement à mon habitude, à la fin du déjeuner en ce vendredi midi de début février, je suis Lucretia et Shelly jusqu'à notre salle commune, plutôt que de me rendre à la bibliothèque pour une séance de révision. Alors que nous nous rassemblons autour du feu, vide d'occupants, nous regardons sortir les sorciers de premier cycle qui n'ont pas la chance d'avoir leur vendredi après-midi de libre.Je lâche mon sac au pied d'un fauteuil moelleux au dos immensément haut, puis m'écrase sur l'assise. Mes amies, elles, se partagent le sofa qui semble avoir connu des jours meilleurs, mais tout aussi confortable. J'ôte ensuite mes chaussures, placent mes pieds aussi près de l'âtre que possible et pousse un immense soupir d'aise. Grâce au feu ronflant, je sens la vie revenir petit à petit dans mes orteils qui s'agitent de joie.
L'hiver ayant finalement trouvé le chemin de l'Écosse depuis quelques jours, nous essuyons tempête de neige sur tempête de neige qui n'ont de cesse de rendre les couloirs du château de plus en plus glacials. La plupart des élèves ont pris l'habitude de circuler avec doubles capes et écharpe montée jusqu'aux yeux : le minimum vital pour ne pas perdre un bout en cours de route.
- Tu n'as toujours pas eu de nouvelles de tes parents ? s'enquiert soudain Shelly, qui sort une chocogrenouille de la poche de sa cape.
Lucretia secoue la tête pour toutes réponses. Et à son regard, je vois que le manque de réaction de ses parents l'inquiète de plus en plus. Je la comprends d'ailleurs. Du peu que je connais des énergumènes, moins non plus je ne le prendrais pas bien.
James a envoyé sa fausse demande en mariage six jours auparavant et, malgré le temps affreux qui fait en ce moment sur la péninsule anglaise, la réponse aurait dû arriver depuis au moins deux jours. Lucretia hésite entre deux raisons au silence anormal de ses vieux : soit ils sont en train de préparer minutieusement son meurtre, soit ils rassemblent tous les documents pour la déshériter. Et elle ne sait même pas encore laquelle de ces deux options serait la pire . . .
Le silence s'installe progressivement dans la salle commune, alors que la majorité des plus jeunes sorciers ont rejoints leurs différentes salles de cours, seulement brisé par les bruits que fait Shelly lorsqu'elle croque dans sa chocogrenouille.
- Une partie d'échec, ça te tente Eve ? me demande soudain Lucretia.
J'hésite. Je n'ai jamais été très douée pour ce jeu, apparemment très prisée des nés-sorciers.
- Super, t'es là !
L'apparition d'Albus et de Scorpius qui sortent de leur dortoir m'empêche de répondre à l'invitation de mon amie. Avec surprise, je les vois s'approcher de mon fauteuil. Scorpius reste debout, les bras ballant, alors qu'Albus pose ses fesses sur la table basse.
- Vous n'avez pas cours ? m'étonné-je.
- Si, mais on doit te parler avant d'y aller. T'as bien rendez-vous avec mon frère dans moins d'une heure ?
Je sourcille et laisse un sourire amusée apparaître au coin de mes lèvres. Qui disait, déjà, qu'il n'était pas l'agenda de James Potter ? Parce que là, Albus a quand même l'air sacrément au courant des allées et venues de son aîné.
- Tout à fait. Et en quoi ça t'intéresse au juste ?
Albus ne me répond pas, et se contente de se tourner vers son ami. Notre capitaine s'exprime alors :
- J'ai pris la liberté d'envoyer un courrier à mes parents après ton « accident » avec Wilkes.
Première nouvelle. Je me demande pourquoi il a pris cette peine.
- Il s'avère que l'un de leur elfe de maison a été remercié pendant les vacances de Noël. Et les rumeurs disent que cet elfe a trouvé un emploi ici, à Poudlard.
VOUS LISEZ
Potter is my king
UmorismoDe : Kimophelia Cela avait débuté comme une journée ordinaire. Très ordinaire. Puis, Lucretia, avait ouvert la porte de la salle de bain. Et la rumeur s'était répandue dans les couloirs de Poudlard comme une traînée de poudre. ______________________...