Chapitre 40

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A mon réveil, après une bonne nuit de sommeil pleine de bons conseils, je décide de me rallier aux arguments de Shelly : plutôt que de m'en prendre à l'une de mes aînés de Gryffondor, je décide plutôt de mettre la main le plus rapidement possible sur mon petit ami, histoire d'avoir avec lui une discussion à cœur ouvert. Et d'arrêter d'avoir le cul entre deux chaises, comme le dit si bien Lucretia.

Me sentant pleine de mansuétude, je m'installe à la table des Serpentard en vu de prendre un bon petit-déjeuner, accompagnant Shelly qui doit se rendre à un cours de Runes, et Lucretia qui se décide enfin à aller piocher du savoir supplémentaire entre les rayons de notre magnifique bibliothèque, avant notre cours de Sortilège de dix heures. Mes amies prenant place face à moi, je me glisse sur une place de libre, juste à côté de Albus et Scorpius. Collés l'un à l'autre, ils prennent leurs petit-déjeuner en silence, un seul immense volume ouvert face à eux.

- Tes parents ont enfin ouvert les yeux, Scorpius ?

Ma question arrache le jeune Malefoy de sa lecture, comme l'atteste le sursaut qu'il fait. J'ajoute alors, sans lui laisser le temps de s'étonner :

- Je me demandais, il n'y a pas si longtemps justement, combien de temps il leur faudrait encore pour s'apercevoir de ton homosexualité. J'imagine qu'ils ont fini par te déshériter.

L'incompréhension se peignant sur tout les traits de son visage, Scorpius ouvre la bouche pour répliquer mais est stoppé dans son élan par Albus qui intervient :

- T'as vu la taille de ce bouquin ? Bien obligé de réviser de cette manière si on ne veut pas envahir toute la table.

- Vous auriez pu aussi travailler à la bibliothèque ou dans la salle commune comme la plupart des gens, dis-je en me servant un jus d'orange pressé bien frais.

- On a un devoir de Défense Contre les Forces du mal dans trente minutes, d'où le fait qu'on révise à table. Mais tu ne voudrais pas plutôt t'occuper de tes fesses en fait ?

Pendant tout le temps de notre échange, je vois bien que Scorpius voudrait en placer une. Sans doute a-t-il mal pris mon sous-entendu sur son orientations sexuelle - on a déjà vu l'héritier de la fortune Malefoy s'énerver pour moins que ça - du coup, lorsque l'occasion se présente, il ne la rate pas :

- Je rêve où tu viens de sous-entendre que je suis gay ?

Le regard que je fais peser sur lui est très révélateur de ce que je pense : il est débile ou quoi ?

- Je n'ai rien sous-entendu du tout, je me contente de souligner une évidence. Penses-tu réellement que tout Poudlard ne pense pas comme moi ?

Scorpius pâlit alors que son ami devient aussi rouge qu'une tomate bien mûr. Je me rends compte alors que les deux garçons ont profité de l'année scolaire qui vient de s'écouler, ainsi que de l'entraînement de Quidditch, pour grappiller quelques centimètres en plus et s'offrir une carrure plus étoffé. Du coup, je devrais peut-être éviter de les chatouiller d'un peu trop près, non ?

- Respire Scorpius, fait alors la voix de Shelly qui vient de terminer son fromage blanc, tu sais combien Eve aime jouer avec tes nerfs quand elle te trouve trop sérieux.

Ca ne calme en rien le jeune homme. Seul Albus, derrière lui, secoue la tête avec affliction en refermant son bouquin. Je dédaigne alors Scorpius, décidant de le laisser se débrouiller tout seul pour faire redescendre la pression, et jette un œil sur les portes de la Grande Salle pile au moment où James fait son apparition. Très vite suivi par Miss Pot de Colle qui court pour le rattraper et se poster près de lui. Trop près.

Je sens ma bonne résolution fondre comme neige au soleil.

- Sérieusement, elle n'a rien d'autre à faire de sa vie que de coller James comme une bernique à son rocher ?

Potter is my kingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant