Chapitre 18: Le mystérieux garçon

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Les jours suivants ne furent pas de tout repos. Je me sentais mal, je n'étais pas concentrée en cours et je ne travaillais même plus le soir. J'étais trop occupée à chercher un plan pour sauver Hugo. Maintenant que j'étais débarrassée des problèmes de cœur j'étais prête à chercher Hugo sérieusement. Drago et Fred n'étaient que de lointains souvenirs, du moins Fred n'était plus mon copain et le marché avec Drago était terminé. Mais pourtant je repensais sans cesse à notre baiser, je n'arrivais pas à oublier ce moment. J'y repensais du matin au soir jusqu'à en devenir folle. J'essayais d'oublier cette odeur de pomme et de vanille, ces mains tenant mes hanches et cette bouche contre la mienne. Je ressentais encore la moindre sensation, tout était frais dans ma tête. Je ne voulais pourtant plus y penser, il n'y avait aucune raison en plus, je n'avais pas revu Drago depuis !

Ce mercredi, j'étais assise dans un coin de la bibliothèque, mes plumes et mes parchemins étalés autour de moi. Je n'avais pas dormi de la nuit, j'avais passé toutes ces heures à chercher un plan solide. Des dizaines de schémas et de gribouillis s'étalaient sur mes pages. Je devais me débrouiller par moi-même puisque je ne faisais plus confiance aux adultes. Aucun d'eux ne semblait responsable, c'était quand même incroyable que des jeunes de 16 ans doivent s'en occuper seuls !

J'avais les cheveux en bataille, la bouche sèche et ma robe était froissée. Je somnolais sans m'apercevoir que le jour s'était déjà levé. J'avais un peu perdu la notion du temps, mes yeux se fermaient petit à petit. Aucun plan n'était assez crédible pour retrouver mon frère, je ne voyais plus aucune possibilité s'il n'était pas dans la forêt ! J'essayais de ne pas m'endormir et me forçais à continuer d'écrire. Mais quand je levais le regard vers la fenêtre le soleil brillait déjà haut dans le ciel. Je jetais un œil à la grande horloge et eu un sursaut en voyant qu'il était huit heure et quart. Les cours commençaient dans un quart d'heure ! Je ramassais mes fiches en désordre et les fourrais dans mon sac que j'attrapais à la volée. La bibliothécaire me lança un regard noir lorsque je la bousculais en sortant. Je me mis à courir avec le peu de force qu'il me restait. Mais en tournant à l'angle d'un couloir je rentrais dans quelqu'un, je sentis soudain une douleur à la tête. Mon sac s'ouvrit et l'intégralité de mes cours s'étalèrent par terre. Je poussais un soupir et me baissais pour tout ramasser. Lorsque je relevais la tête je croisais un regard bleu azur à ma hauteur. Drago était accroupi et avait posé un bras sur mon épaule. Il me fixait d'un air que je ne lui connaissais pas encore. Il semblait déçu et triste à la fois... Je fronçais les sourcils et l'interrogeais des yeux.

-Salut Louise... Souffla-t-il. Je ne t'ai pas vu depuis... Depuis lundi.

Je savais qu'il allait reparler du baiser mais vu mon expression il avait préféré se corriger.

A vrai dire je faisais exprès de l'éviter, je n'avais aucune envie de reparler de ce qu'il s'était passé. A cet instant, j'ignorais toujours mon cœur qui battait à tout rompre. Je voulais dire quelque chose mais aucun son ne sorti de ma bouche. J'avais les mains moites et la gorge serrée. Je me contentais de me perdre dans son regard profond, en essayant d'y lire quelque chose. Drago se releva, je l'imitais. La situation était assez gênante, je m'agrippais à mon sac en cherchant quoi dire. Quant à lui, il n'avait plus le même visage rayonnant que lundi, ses cheveux masquaient presque ses yeux, comme un masque, il restait dans l'ombre.

-J'espère que je ne t'ai pas fait mal en tout cas, désolé pour ton sac. Eh bien à plus. Finit-il par répliquer en tournant les talons.

Je restais comme une idiote, au milieu du couloir à le regarder s'éloigner. Je me sentais affreusement mal. J'étais fatiguée, ma tête me picotait et voir Drago comme ça ne me plaisait pas. Ce ne serait plus pareil entre nous, j'avais tout gâché.

-Où étais-tu ? Tu as une sale mine ! murmura Fred lorsque je m'installais à côté de lui dans les cachots de Rogue.

-Bien, je vais ramasser vos devoirs. Dit Rogue sans même nous dire bonjour.

Le mystère de Poudlard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant