Chapitre 22: Un début de vacances mouvementé

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Le premier jour de vacances fut plutôt agréable, un doux rayon de soleil me réveilla à une heure tardive et je ne savais plus vraiment quel jour on était. En remarquant que le lit de Katie, Angelina, Alicia et l'autre fille étaient vides je me rappelais qu'on était le premier samedi des vacances. Et comme hier soir, je me sentais bien seule, Alicia et Angelina s'étaient excusées mais on ne passait pas de temps ensemble. Fred, Katie et Drago étaient partis et John, n'étant pas dans la même maison que moi, ne pouvait pas beaucoup venir me voir. On avait beaucoup appris l'un de l'autre ces derniers jours, et depuis on se voyait souvent aux récréations. Il était très gentil et avait promis de continuer de m'aider. Depuis sa révélation j'étais sûre de pouvoir lui faire confiance. Même si je devais me reposer pendant les vacances et penser à autre chose, l'envie de retrouver Hugo devenait de plus en plus grande. Je me redressais dans mon lit, mes cheveux emmêlés retombant sur mon visage. Le dortoir était vide, j'étais la dernière à dormir aussi tard. Je me levais puis m'étirais en contemplant le lac, par la fenêtre. Il faisait beau pour la première fois depuis des semaines et cela me rendait plus heureuse. J'essayais de faire des choses qui me plaisaient et de ne plus penser à mes soucis, comme m'avait conseillée madame Pomfresh. Je me déshabillais et enfilais un jean et un joli pull en laine. Je profitais des vacances pour laver mes vêtements de sorcier et remettre ceux du monde moldu. J'enfilais une paire de basket et peignais mes cheveux. Je pris tout mon temps, sans me soucier que la matinée était déjà bien avancée. Une fois prête, je mis ma baguette dans ma poche et pris mon écharpe à la volée, en me dirigeant vers les escaliers. La salle commune était déserte ce matin, les dernières braises brûlaient dans la cheminée et quelques déchets jonchaient le sol. Je descendis dans la grande salle l'air serein et m'installais à la table des Gryffondor où Angelina terminait son petit déjeuner.

-Salut ! Lança-t-elle. Tu es bien tardive ce matin !

-On est en vacances alors je profite ! Répondais-je en me servant un verre de jus de citrouille. Je jetais un œil à l'horloge et ne fus pas surprise de voir qu'il était presque midi. Tant pis pour le petit déjeuner, je mangerai mieux au déjeuner.

-Le courrier est arrivé ? Demandais-je à Angelina alors que celle-ci se levait.

-Oui, il y a une heure ! Ta chouette avait deux lettres pour toi, mais je suppose qu'elle est retournée à la volière. Dit-elle en s'éloignant. Je terminais mon jus de citrouille en vitesse et jetais un œil à la table des Serdaigle. John n'était pas là, je pris donc la direction de la volière.

J'enfilais mon écharpe aux couleurs rouges et or et montais les escaliers qui menaient à la volière. Un vent frais caressa mon visage lorsque je mis le pied à l'intérieur. Je me postais à l'une des ouvertures qui donnait sur le parc et respirais l'air matinal, cela faisait du bien. Une trentaine de hiboux hululaient derrière moi et je me rappelais pourquoi j'étais venue. Je vis Neige perchée à l'une des fenêtres, tenant en effet deux lettres dans son bec. Je m'avançais vers elle et caressais son plumage. J'attrapais les deux lettres, la remerciais et redescendis dans la grande salle. Voyant que plus personne n'y était je décidais d'aller faire un tour dans le parc, pour lire tranquillement mon courrier. Un grand soleil brillait, et aucun nuage n'était à l'horizon. S'il n'y avait pas eu de vent on se serait cru en été. Je m'adossais contre un hêtre et dépliais mes lettres, impatiente. La première contenait un simple article de la gazette du sorcier, venant de mon père comme d'habitude. Depuis des semaines il ne m'écrivait plus et se contentait de m'envoyer le journal, qui parlait presque tous les jours de moi. Lucius Malefoy se faisait une joie d'écrire des grossièretés au sujet de mon frère et moi. Je trouvais sa vengeance un peu longue. Dans celui d'aujourd'hui, il expliquait en détails comment je lui avais lancé le sort de chatouilles, lorsque j'avais défendu Drago. J'espérais que je ne me ferai pas réprimander par un professeur à cause de cela. J'avais fait cela uniquement dans le but de protéger Drago. Il insistait aussi sur le fait qu'il n'y avait pas raison de s'inquiéter concernant les attaques sur les moldus. Ces dernières perduraient mais le ministère de la magie ne faisait rien pour lutter, on racontait même qu'une jeune fille de douze ans avait juré avoir vu le monstre dans son jardin. Les témoignages se multipliaient de jours en jours mais aucune mesure n'était prise. Je me demandais toujours pourquoi la créature s'en prenait à ces moldus, moi qui pensais qu'elle se contenterait de réaliser la prophétie...

Le mystère de Poudlard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant