Chapitre 38 : Un miracle

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Je contemplais le corps de ce qui semblait être mon petit frère, le cœur battant la chamade, les mains tremblantes. Je sentis des larmes de joie glisser sur mes joues. Mes amis ne disaient rien, comme tétanisés eux aussi. J'avais attendu ce moment des jours, des semaines, des mois, croyant même qu'il n'arriverait jamais. Comment était-ce possible ? Après toutes les menaces du maitre, les lettres mystérieuses... La prophétie disait-elle vrai ? L'amour d'un Serpentard pour une Gryffondor avait-il sauvé mon frère ? Hagrid ne dit pas un mot, s'approcha, presque les larmes aux yeux lui aussi :

-Je suis désolé, j'ai fait cela pour me protéger, le protéger, mais je ne peux plus te mentir plus longtemps Louise.

Je retrouvais soudainement l'usage de la parole, et m'approchait d'un bond.

-Quoi ? De quoi parlez-vous Hagrid ? Il est...

Je pris les mains de mon petit frère, les serrant très fort, le secouant calmement en lui murmurant que j'étais là.

-Non, il est en vie, c'est tout juste, mais il est vivant. C'est moi qui n'en ai plus pour bien longtemps. Mais je vais te demander une chose Louise, protège-le à ma place, prends soin de lui, c'est toi qui mérites d'être à ses côtés Louise, je ne peux plus m'en charger, et je t'en prie Malefoy, veille bien sur eux, aime Louise de tout ton cœur si c'est la dernière solution pour sauver Hugo, mais ne le laissez pas subir la même chose que William Turner. Son destin est entre vos mains désormais. J'ai voulu protéger ceux que j'aimais mais en leur mentant c'était encore pire.

Mon cœur ne s'arrêtait plus de battre, je sentis la main de Drago glisser dans la mienne et son souffle dans ma nuque, il s'était rapproché.

-Hagrid je ne comprends rien ! Hurlais-je presque.

Je contemplais mon petit frère, il semblait épuisé, comme endormi dans un profond sommeil, sa petite tête penchée, ses yeux mi-clos, son visage m'avait manqué. Il était bien trop jeune pour subir ce genre de choses, quel souvenir aurait-il de sa première année ? Je ne voulais pas le savoir, je regardais Hagrid avec insistance, pour avoir des réponses.

-On ne peut pas rester là, je vous laisse Hugo, je dois partir et vite. Prenez soin de lui je vous en supplie.

Il s'approcha, et avec l'aide de Drago, nous portions Hugo dans nos bras, sa tête était lourde, il respirait faiblement. J'étais tellement heureuse de le voir.

-Hagrid ! Ce ne sont pas des explications convenables ! Hurla George alors que le demi géant s'en allait à travers les branches, nous ordonnant de ne pas le suivre.

Je nageais en plein cauchemar lorsque je sentis une ombre passer près de moi, un frisson me parcouru. Je ne voulais pas accepter ce que je venais de comprendre, et le regard que me lançait Drago confirma pourtant mes craintes. L'ombre semblait suivre les pas de Hagrid, je serrais Hugo aussi fort que je le pouvais, lui murmurant que j'étais là, que je ne le laisserai plus jamais.

-Hugo si tu m'entends sache que je suis désolée, j'ai échoué, j'avais juré de toujours te protéger et par ma faute tu as failli mourir...

-Louise c'est pas ta-

-Drago laisse moi finir. Le coupais-je.
Je suis là maintenant, tu m'entends ? Je ne veux plus jamais qu'on te fasse de mal... Je ne peux pas te perdre toi aussi...

Mes amis me regardaient sans rien dire, nous étions tous un peu chamboulés, sachant que le corps d'Emmy gisait derrière nous et que la créature s'apprêtait à s'en prendre à Hagrid. Mais sentir le corps de mon frère dans mes bras me rassurait, j'avais l'impression de revivre le moment où je l'avais vu pour la première fois, tout petit et innocent.

Le mystère de Poudlard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant