Chapitre 22

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PDV Ron

L'ancien professeur Mills se tourna vers le groupe et leur dit d'un ton menaçant :

-Nous allons entrer, au moindre mouvement suspect, vous risquez la vie d'un de nos petits otages. Alors ne tentez même pas de sortir vos baguette ou la plus petite des armes.

Il allait continuer, mais sous la cape Clarisse nous fit signe de rentrer dans les souterrains. On se dépêcha de le faire, malgré le peu de temps que j'avais passé avec les demi-dieux, je comprenais que même si elle n'avait pas la prestance d'Annabeth ou l'air décontracté mais menaçant de Percy, Clarisse restait une fille d'Arès. Et un conseil qui pourrait un jour vous être utile : ne jamais énerver un enfant d'Arès, ça pourrait vous être fatale.

A l'entrée du souterrain, de nombreuses torches flottaient le long des murs afin d'éclairer les couloirs. Le plafond était plutôt haut, autour du mètre quatre-vingt-dix. Quelques pas devant nous, le couloir se divisait en deux passages dont les extrémités disparaissent dans l'ombre.

La partie du plan d'Annabeth nous concernant était plutôt simple. Clarisse, Léo et moi devions nous cacher sous la cape d'invisibilité d'Harry. Jusque là tout allait bien, c'est après que ça se compliquait : nous étions sensés explorer le repaire des monstres et retrouver les enfants. Notre équipe, constituée d'un fils d'Hephaïstos, d'une fille d'Arès et d'un sorcier devait prévoir toutes les situations probables. En effet, Léo se chargeait de toutes les protections mythologiques, Clarisse s'occupait des monstres et autres ennemis et il me revenait la charge des sortilèges et autres protections sorcières

Bref, à priori tout devait se passer comme prévu. Devant l'intersection du couloir, on a hésité quelques secondes avant que Léo ne lâche un objet ressemblant à une petite araignée. Elle semblait faite de cuivre et les torches le long du mur se reflétaient sur sa carapace en produisant un reflet légèrement rosé.

L'araignée choisi directement le couloir de gauche. Évidemment il fallait que se soit le couloir le plus sombre. Je maudit mon manque de chance : premièrement, on se trouvait beaucoup trop proche de l'ancien repaire d'Aragog pour que cela ne soit qu'une coïncidence. Deuxièmement, le robot que Léo avait fabriqué ressemblait énormément à une araignée et Merlin seul sait à quel point j'en avais horreur. Et troisièmement, cette même araignée avait choisi le passage le plus sombre et donc le plus à même à cacher des monstres ou je ne sait quelle autre immondice.

Évidemment, il a fallut que Léo se précipite de suivre son araignée-robot et comme nous étions trois sous la cape, nous avons dû le suivre. Clarisse semblait plutôt calme à l'idée de suivre une araignée dans un couloir très sombre et Léo, lui était excité comme une puce, à la suite de son petit robot.

Nous marchâmes pendant de longues minutes qui paraissent durer des heures. Nous nous étions retrouvés face à plusieurs intersections et à chaque fois, l'araignée avait à peine ralenti.

Finalement, Clarisse prit la parole d'un air impatient :

-Bon, on arrive quand ?

Léo lui répondit concentré :

-Je ne sais pas, bientôt je pense.

Je réalisai soudain :

-Vous ne trouvez pas ça bizarre ?

Clarisse me regarda :

-Quoi ?
-Et bien, depuis que nous sommes parti, nous n'avons vue aucune protection, aucun garde, rien ni personne !

Elle me regarda d'un air contrariée :

-T'es un imbécile ou tu le fais exprès ? Maintenant que t'as dit ça, tous les monstres font se ramener !

Comme pour illustrer ses propos, quelques pas plus loin, deux drakainas gardaient une intersection. Clarisse me jeta un regard et en quelques secondes, une grande épée se tenait dans ses main. Pendant un instant j'ai cru qu'elle allait me tuer, mais à la dernière seconde, elle sortit de sous la cape et trancha d'un seul coup la tête des deux femmes-serpents.

Léo, toujours concentré sur son araignée, s'engagea dans le passage précédemment gardé par les drakainas. On s'empressa de le suivre. Légèrement devant nous, je distinguais le reflet cuivre du robot et c'est avec étonnement que je remarquais qu'il s'était arrêté. On s'avança jusqu'à lui, j'observais Léo le ramasser. Puis je levais les yeux et c'est avec horreur que je vis le spectacle qui se déroulait devant nos yeux.

La croisée des chemins Où les histoires vivent. Découvrez maintenant