Chapitre 23

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PDV Annabeth

Nous nous étions arrêtés à l'orée d'une clairière, en face de nous, je distinguais une entrée vers des souterrains. Tous ce passait mieux que prévu, Hazel pourrait aisément nous guider sous terre.

Percy me serra doucement la main en signe de courage. Soudain je sentis une légère pression sur le bras droit, à l'opposé de Percy. Je levais les yeux et croisait le regard de Nico. Il hocha imperceptiblement la tête et je compris que Clarisse, Léo et Ron étaient entrés dans les souterrains.

J'entendis vaguement le professeur Mills nous menacer de s'en prendre aux premières années si nous faisions le moindre geste suspect. Mais je me perdis rapidement dans mes pensées.

Je repensais au plan que j'avais mis au point quelques temps plus tôt. Ce plan était plutôt simple, mais complet. Nous devions nous séparer en deux groupes, Clarisse, Léo et Ron se cachaient sous la cape d'invisibilité de Harry. Ils devaient chercher les enfants et Ron les faisait transplaner vers Pré-Au-Lard. Normalement, le transplanage était possible car la Forêt Interdite se trouvait à la limite de la barrière anti-transplanage de Poudlard. Une fois dans le village, les enfants devaient se rendre chez Rosemerta, la gérante du pub principal de Pré-Au-Lard. Pendant ce temps, nous devions trouver le prétendu fils de Bob et le distraire afin de laisser aux autres le temps d'évacuer les enfants. La sortie n'était pas encore étudiée mais Harry, Hermione et Ron (revenu de Pré-Au-Lard) pourraient nous faire transplaner.

Je sorti de mes pensées en sentant une légère pression au niveau de ma main gauche. Percy me prévenait que nous avancions. Génial, au moins j'avais loupé le discours sûrement très ennuyeux de notre ancien professeur.

Ce dernier s'avança vers l'entrée des souterrains. Il brandit sa baguette et s'exclama :

-Lumos.

La pointe de sa baguette s'alluma. Malgré les nombreuses torches le long des murs du couloir principal du souterrain, la lumière de la baguette était quand même utile.

Le chemin dura de longues minutes, à chaque nouvelle intersection, le professeur et sa garde rapprochée hésitaient à peine avant de choisir la voie. Les chemins que nous n'empruntions pas étaient plongés dans l'obscurité. A un moment je crus même voir une longue patte poilue, mais à peine avais-je eu le temps de cligner des yeux qu'elle avait disparu. Je tentais de me persuader que mon imagination m'avait joué un tour et que je ne venais pas d'apercevoir le membre d'un de ces immondes monstres à huit pattes. J'eus un frisson à l'idée de penser à une seule de ces choses... Beurk !

Finalement, nous sommes arrivés dans une caverne de la taille d'une grande salle de classe. Plusieurs couloirs permettaient de sortir de la pièce, mais chacun était gardé par deux drakainas armées jusqu'aux dents. Au centre de la grande cavité, on pouvait voirune sorte de trône d'onyx, sur le haut de celui-ci était gravé un mot en grec : νεκρός. La traduction du mot me vint rapidement à l'esprit, qui pouvait bien vouloir d'un trône où était gravé le mot mort ?

Soudain, un grand homme aux cheveux argentés entra par le couloir en face de celui par lequel nous étions arrivés. Je regardais Percy, ces cheveux argentés je ne les avaient vus que chez une seule personne : Bob. Dans son regard je vis la même peine que celle que je ressentais à ce moment précis. Bob et Damasen s'étaient sacrifiés pour nous permettre de sortir du tartare, ils étaient mort pas notre faute. Et je m'en voulais à chaque minute, mais le pire c'était le soir quand, avec Percy, nous allions voir les étoiles pour leur souhaiter le bonjour de nos deux amis.

L'homme pris la parole, il avait une voix rauque et caverneuse :

-Vous voilà enfin, je vous attendais. Je suis νεκρός (se prononce nékros), fils du grand Jappet et de Sarah, une puissante sorcière. Je suis là pour venger mon père d'une mort infâme et ma mère de nombreuses années de moqueries et de harcèlement.

Il allait continuer quand une voix l'interrompit :

-C'est reparti, tu vas nous faire ton discours classique du méchant discriminé qui veut venger sa famille en tuant tout le monde. On connaît le refrain.

Léo, car c'était lui qui venait de parler, sortait calmement d'un couloir à la droite, il avait les cheveux fumant et quelques égratignures sur le visage. A côté de lui, Clarisse le suivait une épée à la main. Ils avaient réussi, ils avaient libérés les enfants.

La croisée des chemins Où les histoires vivent. Découvrez maintenant