Chapitre 21

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PDV Will

Nous étions donc arrivés juste à temps devant la Forêt Interdite. Le professeur Mills se tenait face à nous, entouré pas six drakainas, un chien des enfer et trois empousai.

Il nous demanda ensuite de le suivre. Nous entrâmes donc à sa suite dans la forêt.

Il y régnait un silence assourdissant, pas un oiseau ne chantait. L'air était humide et lourd comme avant une grosse averse. Les arbres étaient si hauts qu'ils cachaient presque totalement la lumière du soleil. Par terre se mêlaient branchés, racines, feuilles et épines

Plus on avançait plus la luminosité baissait et plus je me tendais. En tant que bon fils d'Apollon je préférais la lumière à l'obscurité.

A côté de moi, Nico se détendait à vue d'œil. En effet, lui préférait la nuit et le silence contrairement à moi.

Soudain je me pris les pieds dans une racine traînant par terre. Je me rattrapais à la première chose à ma portée, soit Nico.

Il m'aida à me relever et je lui pris la main. Il sursauta mais se détendit finalement et me serra doucement la main en retour.

Je regardais mon copain et malgré la faible lumière je pu voir la rougeur sur ses joues pâles. Je détaillais son visage de ses yeux onyx à ses longs cheveux bruns. Il émanait de lui une sorte de lumière sombre. Il était ma lumière dans cette obscurité.

Soudain, je senti quelque chose de légèrement désagréable sur ma hanche. Je devinais que quelqu'un venait de me donner un coup de de coude. Je revins donc à la réalité et m'arrêtai juste à temps pour ne pas foncer dans Frank.

Je pris le temps d'observer les alentours. Il y avait toujours aussi peu de lumière, mais je distinguais tout de même les visages autours de moi. Je les regardais donc attentivement et je vis avec inquiétude qu'il manquait trois personnes. Je commençais à paniquer quand tout à coup je me rappelais le plan d'Annabeth. Je pris donc quelques secondes pour voir qui manquait à l'appelle. Et je vis avec soulagement qu'il s'agissait de Ron, Léo et Clarisse. Jusqu'à présent tout se déroulait apparemment comme prévu.

Je cherchais le regard de Nico qui acquiesça d'un mouvement presque imperceptible. Je lui serrais donc la main un peu plus fort.

Je recommençais donc mon inspection du lieu. Nous étions dans à l'orée d'une grande clairière. De l'autre côté de cette dernière, je pouvais apercevoir un tas de terre conséquent et j'en déduis donc qu'il s'agissait de l'entrée du repaire de notre ennemi toujours inconnu. Je retins un soupir de soulagement, tout se déroulait mieux que prévu. En effet, Hazel pourrait aisément nous guider dans les souterrains.

Je tendis l'oreille dans l'espoir d'entendre le moindre bruit, mais je fut vite déçu, c'est à peine si j'entendais les autres respirer, c'était comme si la forêt absorbait tous les bruits, du plus infime murmure au plus grand hurlement. Je frissonnais légèrement de peur, des centaines de questions me trottant dans la tête. Que se passerait-il si nous échouions ? Et si l'un de nous mourrait ce soir ? Et si les élèves otages étaient blessés ? Torturés ? Ou pire, mort ?

Je me pinçais le bras et me repris silencieusement :

« Voyons Will, tout va bien se passer, le plan a été conçu par la meilleure des enfants d'Athéna que le monde est connu, il n'y a pas de raison pour que qui que ce soit perde la vie ou soit blessé ! Tout ce passera bien »

Cette dernière phrase, je me la répétais en boucle dans ma tête pour ne pas paniquer.

Mais Will n'était pas le seul à commencer sérieusement à s'inquiéter.

PDV Ron

J'étais tranquillement caché sous la cape d'invisibilité, en compagnie de Léo et Clarisse, comme nous l'avait demandé Annabeth. Cependant je commençais vraiment à paniquer : je connaissais cet endroit, je n'y étais venu qu'une seule fois, en deuxième année et je l'avait très clairement regretté.

Je regardais de nouveau autour de moi, dans l'espoir de me rendre compte que ce n'était finalement pas l'endroit auquel je pensai, mais tout concordait, du chêne géant  à la clairière en passant par le gros rocher à droite de celle-ci.

Je fermais donc les yeux dans l'espoir de me calmer, mais cela ne fit qu'empirer les choses. En effet, les yeux fermés, je ne pouvais qu'imaginer les énormes monstres poilus qui se cachaient sûrement dans l'ombre et qui pouvait à tout moment nous sauter dessus.

Je rouvris donc précipitamment les yeux pour regarder Harry. Je vis sur le visage de mon meilleur ami le souvenir net, bien que lointain, de cette horrible soirée où, sur le conseil d'Hagrid, nous nous étions rendus dans la Forêt Interdite, pour trouver un de ses plus vieux amis aujourd'hui mort et enterré, Aragog.

Même à travers la cape je croisais son regard, lui aussi l'avait reconnu, ce tas de terre de l'autre côté de la clairière. L'entrée du repère du monstre et de son horrible progéniture.

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