Originelle

Cassie

Quand j'ouvre les yeux au petit matin je suis toujours emprisonné dans les bras à Paul, face à lui. Je m'y sens en sécurité, je n'ai pas envie de bouger... Mais je dois me lever, je ne veux pas crée en plus de situation étrange avec Paul... Le problème c'est qu'ainsi je ne peux pas bouger.

Alors en soupirant je me résigne à réveiller le loup.

- Paul ?

Pas de réaction

- Paul ? Réveille-toi.

Je pause ma main sur sa joue

- Paul je dois me lever.

Petit grognement et ses bras me sers davantage contre lui. Et même si je sais qu'il dort encore, les mots qu'il prononce me font rosir de plaisir.

- Encore quelque minute, je suis bien comme ça.
- Paul, s'il te plait. Je dois aller à la chimio de Cassie...

Je crois que le prénom de Cassie le fait tiquer et il ouvre enfin les yeux.

Quand il me voit dans ses bras, il se fige avant de me lâcher et de reculer un peu.

- Je suis désolé, je ...
- Stop, essaye de ne pas faire empirer ton cas. C'est blessant de t'entendre t'excuser à chaque fois que tu me trouves dans ton lit.

Ses yeux s'écarquillent et je l'ignore en me levant. Le silence est lourd dans la pièce et c'est quand je m'apprête à sortir de la chambre que la voix de Paul résonne à nouveau.

- Pourquoi tu te lèves à 6h30 déjà ?
- Je vais à l'hôpital, Cassie a une chimio.

- C'est vrai que tu m'en avais parlé...
- Recouche toi Paul, je suis désolé d'avoir dû te réveiller, dis-je en posant ma main sur la poignée.

- Tu y vas seule ?

Je me tourne vers lui, les sourcils levés. Il est assis dans le lit et me fixe.

- Avec qui veux-tu que j'y aille Paul ?
- Moi ?

Je me fige.

- Tu veux venir ?

- J'avais promis à Cassie non ?
- Tu es vraiment sérieux ?
- Pourquoi je ne le serais pas ? Tu ne veux pas de moi là-bas ?

Paul c'est levé et est maintenant face à moi, me dominant de toute sa hauteur, je rougie malgré moi.

- Tu es évidement le bienvenue Paul, ça me ferait très plaisir que tu sois là.
- Alors va à la salle de bain, on ne doit pas être en retard.

Je me mets sur la pointe des pieds, embrasse en vitesse la joue de Paul avant de sortir avec hâte de la pièce.

Alors que je me glisse dans la douche et que l'eau chaude martel mon dos, mes émotions me submerge. Non les émotions ne m'appartiennent pas, c'est Paul.

Colère, peur, joie et désespoir s'affrontent. Et alors que je lutte contre les larmes face à la force de ses sentiments inconnus j'ai envie de crier, de crier la frustration. Mais ce n'est pas mon hurlement qui raisonne dans la maison mais celui d'un loup. Blesser et torturer par ses propres émotions. J'hésite un maigre instant à me jeter hors de la salle de bain pour le rejoindre, mais je sais que ce n'est pas la solution. Je sais qu'il est déjà en train de se calmer et au fond de moi je sais que je suis la seule à avoir entendu le hurlement de détresse de son loup. Que le son n'a pas dépasser ses lèvres.

Les larmes coulent sur mes joues, je fais un effort sur humain pour ignorer les résidus d'émotion de Paul mais ma propre impuissance me fait mal au cœur. Je ne sais pas pourquoi il ressent tout ça et je sais que je ne peux pas l'aider.