Sous des cieux plus cléments [TERMINÉ]

Chapitre 5

*** Attention, ce chapitre contient une scène à caractère explicite pouvant heurter la sensibilité***

Dans la voiture, nous ne parlons pas. Sa main est posée sur la mienne, sur ma cuisse, et son pouce caresse ma peau. Ce simple contact provoque un incendie en moi.
 
20 minutes plus tard, nous sommes en bas de chez moi. Il se gare, coupe le contact et se tourne vers moi. Son regard aussi est plein de désir, je peux voir dans ses yeux que le feu nous dévore avec la même intensité.
 
Toutefois, le trajet a eu pour effet de faire ressurgir ma timidité. Je demande d'une voix quasi inaudible :
 
- Tu veux monter boire un verre ?
 
- Je veux bien, si toi tu veux. Je ne te force à rien.
 
Je prends alors son visage entre mes mains, pose délicatement mes lèvres sur les siennes et lui confirme :
 
- Oui, viens.
 
Dans l'ascenseur qui nous mène à mon étage, nous nous fixons, immobiles, à distance. Alors que le « ding » habituel résonne, je prends sa main dans la mienne, et l'entraîne au fond du couloir, où se trouve mon appartement.
Ce n'est pas très grand, un studio avec une petite salle de bains accessible dès l'entrée, une kitchenette dans le couloir et une pièce d'environ 20m² qui fait office de chambre, bureau, salon et salle à manger.
 
La nervosité me rend maintenant volubile, je lui parle de tout et n'importe quoi, m'excuse pour le bordel alors que c'est rangé, l'invite à s'assoir et lui propose quelque chose à boire. Lui reste muet, il me regarde déambuler, aller et venir d'un coin à l'autre de la pièce. Il interrompt soudain mes jacasseries.
 
- Je n'ai envie que de toi.
 
Se rapprochant doucement de moi, il glisse son bras autour de ma taille et s'empare de mes lèvres. D'abord fougueux, son baiser se fait plus délicat, comme s'il appréciait chaque instant, comme si nous nous goûtions pour la première fois. Sa langue caresse mes lèvres, ça me chatouille et provoque un petit rire. Il souffle dans ma bouche :
 
- J'aime t'entendre rire.
 
Il continue son exploration, en descendant vers mon cou. Pour la première fois, je pose mes mains sur son torse, et sens ses muscles bien dessinés frémir sous mes doigts. Il interrompt ses baisers et me laisse explorer.

Doucement, mes yeux rivés aux siens, je descends sur ses abdos, et glisse mes doigts sous sa chemise. Au contact de ma peau, je sens un frisson le parcourir et une flamme s'allume dans ses yeux. Il reprend possession de ma bouche, et soulève mon corps jusqu'au lit.
 
Notre baiser se poursuit tandis qu'il s'allonge sur moi, et je prends le temps de retirer chaque bouton de sa chemise avec un sourire en coin. Cet homme me fait sortir de ma réserve et je me fais audacieuse sous son regard brûlant. Je caresse son torse désormais nu, il est magnifique. Ses muscles secs sont parfaitement dessinés, une ligne de poils part de son nombril pour aller se perdre sous son jean.

L'ayant suffisamment observé, je l'attire de nouveau à moi pour l'embrasser, mais il résiste. Il se recule, soulève mon top et couvre la peau de mon ventre puis de mes seins de baisers. Le tissu passe par-dessus ma tête et va s'écraser au sol. Il écarte alors le tissu de mon soutien-gorge et vient aspirer le téton tendu qui s'en échappe. Un gémissement monte dans ma gorge, alors que sa main prend le chemin de mon entrejambe.

La chaleur qui en émane le fait sourire, alors qu'il prend l'autre téton et le fait rouler entre ses doigts. Ma jupe et mes collants faisant obstacle à sa progression, il me relève, se positionne à genoux devant moi et entreprend de les enlever. Il fait lentement glisser les collants le long de mes jambes, puis ma jupe les rejoint par terre.
 
Alors que sa bouche s'approche dangereusement de ma culotte, je lui intime de se relever. Je m'accroupis devant lui et ma main va rencontrer sa virilité, que je libère en ôtant son jean. Enhardie, je décide de retirer du même coup son boxer, et découvre avec envie l'imposante preuve de son désir. Il grogne de plaisir quand je le prends en main et le caresse doucement.

L'envie de le caresser avec ma bouche est grande, je lui pose alors silencieusement la question en approchant ma bouche de son sexe fièrement dressé. Il me relève doucement, écrase sa bouche contre la mienne tandis qu'il passe la barrière en dentelle de mon tanga et introduit un doigt dans ma féminité déjà humide.
 
Je hoquète, laisse échapper un gémissement, et il me regarde, satisfait. Glissant un deuxième doigt en moi, il soupire face à la réponse de mon corps qui se cambre et l'humidité grandit en moi. Il tend alors son autre main vers son jean gisant au sol, dont il sort un emballage doré qu'il me tend.
 
- Il risquerait de glisser entre mes doigts, me dit-il en souriant.
 
Alors que je déballe l'objet, je m'assois et entreprends de le dérouler sur son membre impressionnant. Une fois cette formalité effectuée, il me chevauche et m'embrasse à nouveau, tendrement, avant de me faire face :
 
- Tu es sûre ?
 
- Plus que jamais.
 
Et doucement, avec beaucoup de délicatesse, il s'enfonce en moi et me remplit complètement. La pénétration nous provoque la même réaction, audible, sensible, un grand soupir, comme si nous attendions ça depuis toujours. Après quelques secondes à se dévisager, il m'embrasse et commence à bouger en moi, d'abord doucement, puis plus rapidement. Sa main caresse mon clitoris tandis que je perds pied.
 
- Je vais jouir Julia ! me dit Sully dans un souffle.
 
- Moi aussi, lui réponds-je.
 
Sa tête au creux de mon cou, mes doigts accrochés à ses omoplates, Sully assène un dernier coup de boutoir qui libère un cri dans ma gorge et me fait plonger dans l'orgasme. Et nous explosons de plaisir en même temps. C'est clairement l'orgasme le plus intense et le plus simultané que j'ai connu.
 
Il reste allongé sur moi quelques instants, tandis que nos battements de cœur se calment petit à petit. Je caresse son dos, il embrasse mon cou, quand l'interphone se met à sonner. Je renonce à aller répondre d'un signe de la main. C'est ensuite mon portable qui se met à vibrer. D'abord un appel, puis un message, puis encore un appel.
 
Inquiète face à tant d'insistance, j'embrasse Sully, le laisse dans le lit et cherche mon téléphone. Les appels et sms proviennent de Max, fou d'inquiétude d'après son sms :
 
- TU ES OÙ PUTAIN ?!
 
Je décide de ne pas répondre, lorsque j'entends frapper à ma porte.
Je lui envoie un sms.
 
- Ne t'inquiète pas, je ne pourrais pas aller mieux. Bonne nuit !
 
Quelques secondes plus tard, alors que je suis à nouveau dans les bras de Sully, un coup de pied dans la porte puis des pas dans le couloir me signalent qu'il est enfin parti.
 
- Il faudra faire moins de bruit pour le deuxième round la danseuse, me dit-il en souriant, et ses mains explorent à nouveau mon corps...