Sous des cieux plus cléments [TERMINÉ]

Chapitre 27

- Ce restaurant était délicieux ! Merci Alex pour ton invitation ! dis-je gaiement en sortant de l'établissement.
 
- Alors, on fait quoi maintenant ? interroge Jane. The city that never sleeps a sûrement beaucoup d'attractions à nous proposer !
 
- Vous préférez quoi : bar rooftop, bar dansant ou boîte de nuit ? nous propose Alex.
 
- Qu'est-ce qui pourrait le plus nous plaire à ton avis ? relance Jane.
 
- J'ai des potes qui sont au Kiss'n'Fly, ils proposent qu'on les rejoigne, intervient Sully, pianotant sur son téléphone.
 
- SÉRIEUX ?! s'enthousiasme mon amie. Mais c'est impossible d'entrer là-bas !
 
Alex ne dit rien mais me sourit malicieusement, et nous embarquons dans un taxi pour nous y rendre directement.
 
La boîte est bondée quand nous arrivons devant, et le « line up » est long. Sauf que... Alex va saluer un homme qui pourrait passer pour le patron, Sully également, et nous entrons directement par une porte dérobée.
 
Ils connaissent des gens en commun ces deux-là... Le monde est petit.
 
D'ailleurs, ils en discutent lorsque je les rejoins. Ça parle de pilote privé et de copains de camp d'été. Tout s'explique, plus ou moins.
 
Sully nous présente à ses amis, tous bien plus âgés que moi, en costard chic, installés à l'écart de la piste de danse, autour d'une grande table chargée de boissons en tout genre. Sully me tend une coupe de champagne ainsi qu'à Jane, et celle-ci me tire par la main pour rejoindre la piste de danse.
 
Au bout d'une heure, ou peut-être deux, Alex nous rejoint avec des cocktails fruités, bien nécessaires pour nous réhydrater. Nous dansons tous les trois jusqu'à ce que Jane soit invitée à prendre un verre par un sosie de Jesse Williams. Ou bien est-ce Jesse Williams ?!!! Nous sommes à New-York, tout est possible.
 
Pas le temps de réfléchir plus longtemps, une main glisse dans la mienne et je me sens tirée hors de la piste de danse, puis hors du brouhaha, et enfin hors de la boîte. Dans une petite ruelle, comme celles qu'on voit dans les films, Alex me prend dans ses bras, m'adosse à un mur et plante son regard dans le mien, un sourire espiègle aux lèvres.
 
- Je ne voulais pas me donner en spectacle, mais j'avais trop envie de faire ça...
 
Immédiatement, il glisse une main sur ma nuque et m'embrasse comme si nos vies en dépendaient. Son autre main dans mon dos vient me coller à lui et mes mains s'enroulent autour de son cou. Nos langues jouent un jeu furieux, et je sens vite la preuve de son désir collée contre mon bassin.
 
Sa main descend jusqu'à mon fessier, qu'il caresse délicatement, puis passe sous ma jupe, il saisit ma cuisse et me soulève. Instinctivement, mes jambes s'écartent, le laissant s'installer entre mes jambes, mon intimité humide n'attendant que lui.
 
Dans la nuit new-yorkaise, entourés par le bruit des voitures, la lumière des phares qui défile au bout de la ruelle, protégée de la vue des passants par l'obscurité, je me laisse aller à ce sentiment de bien-être naturel quand je suis avec lui. Comme si j'avais trouvé ma place.
 
Ses doigts passent la barrière du tissu de mon sous-vêtement et caressent délicatement mon clitoris. Je gémis dans sa bouche, et je sens son membre dur tressaillir plus encore. Enhardie, je pousse mon bassin contre son membre, le réclamant. Se détachant de quelques centimètres de ma bouche, il susurre :
 
- Si tu continues, je vais te prendre ici, comme ça... Tu me rends fou !
 
Sans répondre, je reprends ses lèvres et resserre mon emprise avec mes bras et mes jambes. D'une main, il déboutonne son chino et libère son érection de son étau de tissu. Il vient la coller à mon intimité trempée, et l'envie est grande de m'empaler sur son bâton de plaisir sans autre forme de préambule.
 
- Attends ! me dit-il, comme s'il devinait que mon désir me rendait irrationnelle.
 
Il sort de sa poche son portefeuille et un préservatif. Mes jambes toujours autour de sa taille, je l'observe avec soulagement et gourmandise dérouler le latex sur l'objet de ma convoitise, et ce geste enflamme encore mes sens. Je tire sur sa nuque et son regard plein de désir s'arrime au mien, un petit sourire coquin s'y dessinant.
 
D'une poussée, il me pénètre et un soupir nous échappe, comme pour exprimer le soulagement de se retrouver après une trop longue absence. Forcés au silence et à la discrétion, nous sommes collés l'un à l'autre, ma tête plongé dans son cou, respirant son odeur, tandis que ses deux mains sous mes cuisses impriment un mouvement qui me mène droit à un orgasme rapide, fort et primaire. Il continue de me prendre alors que je reviens brièvement à la réalité, il s'écarte de moi en souriant, fier de son effet. Alors, nos regards ne se lâchent plus tandis que nos mouvements font monter une vague de plaisir dévastatrice en moi, je le vois sourire de plaisir et nous jouissons ensemble cette fois.
 
Il nous faut quelques secondes, immobiles et enlacés, avant de reprendre notre souffle et nos esprits.
 
En silence, un petit sourire satisfait sur nos lèvres, nous nous rhabillons. A cet instant, la porte de la boîte s'ouvre et laisse apparaître quelques clubbeurs, visiblement éméchés, pour lesquels la soirée se termine.
 
- On y va ? me demande Alex en m'embrassant tendrement.
 
- Mais Jane ? Et Sully ?
 
- Je lui enverrai un sms. Sully ? me demande-t-il, interrogatif.
 
- Raah oui, pardon, je voulais dire David. Il faut le prévenir.