Sous des cieux plus cléments [TERMINÉ]

Chapitre 28

 

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Point de vue d'Alex

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- Entre, c'est ouvert !

Julia est en avance, je l'avais invitée pour 18h, et comme un idiot, je pensais avoir le temps. Du coup, je suis sous la douche quand elle arrive. J'entends la porte se refermer, je suis soulagé, elle m'a bien entendu. Je m'apprête à me dépêcher quand j'entends la musique retentir dans l'appartement. Bien, elle s'est mise à l'aise, c'est super ! Je vais pouvoir prendre le temps de me doucher quand même.

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Point de vue de Julia

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Je chill dans les rues de Montréal, comme disent les Québécois, en attendant de rejoindre Alex. C'est peut-être notre dernière soirée ensemble, et j'ai envie d'en profiter à fond. En cette fin de mois d'août, au terme de ce magnifique voyage, j'ai le cœur léger, empli de bonheur. Après une année plus que difficile, ce séjour a été salutaire. Je ne peux nier que l'attention d'Alex, et les sentiments que je développe pour lui me comblent également, même si cela rendra le retour à la réalité, à ma vraie vie, d'autant plus difficile.

J'ai eu ma mère au téléphone, elle viendra me chercher à l'aéroport. J'en profite donc pour lui trouver un petit cadeau supplémentaire, j'ai repéré une petite boutique sur St-Denis qui vend des bijoux artisanaux. L'avenue commerçante est chargée à cette heure, et les terrasses sont joyeusement bruyantes.

Je remonte l'avenue Mont Royal puis bifurque sur le Boulevard Saint-Laurent pour me rendre chez Alex, dans le Mile-End. Un vent léger fait voler ma robe fluide, achetée sur les conseils de Jane à New-York. J'ai l'impression d'être dans un film de Julia Roberts.

Pour le prénom, on est bon, mais niveau longue chevelure rousse et sourire immense, on repassera.

Quand j'arrive devant chez Alex, je grimpe l'escalier extérieur gaiement, et frappe à la porte. Je suis en avance, mais qu'importe. J'ai trop envie de le voir.

La porte s'ouvre, et mon sourire s'évanouit pour laisser place à l'incompréhension.

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Point de vue d'Alex

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Je sors de la salle de bains une dizaine de minutes plus tard, prêt à rejoindre celle qui ne quitte plus mes pensées. J'ai sorti le grand jeu, chemise, parfum, repas cuisiné maison, champagne et bougies. C'est peut-être un peu cliché, mais comment lui faire comprendre autrement qu'elle compte beaucoup pour moi ?

J'entends du bruit dans l'entrée, et suis surpris de découvrir Catherine adossée à la porte, un sourire aux lèvres, les cheveux en bataille, toute débraillée.

- Mais... qu'est-ce que tu fais là ?

- Je passais par-là, j'ai eu envie de te voir, tu m'as crié d'entrer, alors me voilà ! dit-elle en s'accrochant au col de ma chemise. Tu es drôlement beau ce soir, je suis contente d'avoir fait le détour.

Elle dépose un baiser sur mes lèvres, auquel je ne réponds pas.

- Tu attends de la visite peut-être ? dit-elle en pointant du menton la table dressée pour deux.