Sous des cieux plus cléments [TERMINÉ]

Chapitre 23

***Attention, scène explicite***

Nous rejoignons la maison bras dessus, bras dessous, l'esprit léger et les cœurs apaisés.

Assis sur la terrasse, les parents Gaudreau nous regardent les rejoindre le sourire aux lèvres, et Marie-Eve nous interpelle :

- Allez donc vous laver les pipelettes, Monsieur Gaudreau ici présent nous emmène au restaurant ce soir ! On a assez cuisiné pour la journée m'a-t-il dit, glisse-t-elle en lui offrant un regard amoureux.

- Ah papa, tu sais parler aux femmes toi ! assène Alex, qui sort les rejoindre sur la terrasse.

Il est... comment dire... magnifique. Vêtu d'une chemise bleu pâle qui met ses yeux en valeur, dont il a retroussé les manches sur ses avant-bras musclés et dorés par le soleil, et d'un pantalon fluide en lin beige, ses cheveux mouillés tombant négligemment sur ses tempes, il m'adresse un sourire qui allume immédiatement un feu en moi.

Jane me ramène à la réalité d'un coup de coude absolument pas discret, et m'emmène en me tirant par le bras.

- Allez, à la douche, crie-t-elle avant d'ajouter à voix basse à mon intention : froide pour toi !

Ce qui ne manque pas de me faire pouffer de rire, tandis qu'elle ronchonne.

Trente minutes plus tard, vêtue d'une petite robe noire courte mais sobre, mes longs cheveux blonds remontés en une queue de cheval éclatée, et les yeux maquillés de noir soulignant leur couleur bleu clair, je rejoins la famille Gaudreau presque au complet sur la terrasse. Ne manque que Jane – que voulez-vous, les stars savent se faire attendre.

Je sens le regard d'Alex posé sur moi, et une bouffée de chaleur monte à mes joues. Pfiou, il fait décidément toujours aussi chaud sur cette terrasse !

- Tu es ravissante ma chère, me complimente Marie-Eve. Les connaisseurs autour de cette table ne s'y trompent pas d'ailleurs !

Je la remercie timidement, tandis qu'elle rit en posant la main sur l'avant-bras d'Alex, effectivement occupé à me détailler de haut en bas.

Bon bah... niveau discrétion sur notre attirance, c'est mal engagé...

Jane nous rejoint quelques minutes plus tard et nous passons la soirée au restaurant dans une bonne humeur très agréable. La semaine touchant bientôt à sa fin, cette soirée a été l'occasion de parler de notre séjour à New-York qui se profile. Vicky et Dan, qui semblent très bien connaître la ville, nous ont abreuvées, Jane et moi, de conseils pour visiter la ville en dehors des sentiers battus.

La nuit est presque tombée quand nous rentrons au chalet, mais il fait encore doux et nous décidons de poursuivre la soirée sur la terrasse autour d'un jeu de société. Les parents Gaudreau préfèrent s'éclipser pour nous laisser entre jeunes.

Après quelques parties de Uno enflammées et apparemment teintées de mauvaise foi de ma part – personne ne connaît les règles de ce jeu, on ne peut pas superposer les + 2 ! – tout le monde décide d'aller se coucher.

Evidemment, je m'attends à ce qu'Alex fasse un pas vers moi, ou me retienne, mais il n'en fait rien. Accaparé par son téléphone qui n'a cessé de vibrer toute la soirée, il souhaite bonne nuit à la cantonade avant de rejoindre sa chambre.

Je me couche donc sagement, et attends que le sommeil m'emporte. Ce qu'il ne semble pas disposé à faire, et après plus d'une heure à tourner dans mon lit en ayant trop chaud, agacée, je me résous finalement à rejoindre la pièce principale pour me rafraichir un peu et boire un verre d'eau.

J'y découvre Vicky, en train de lire dans le canapé en buvant une boisson chaude, Alex dans le fauteuil près d'elle.

- Vous non plus vous n'arrivez pas à dormir, leur dis-je en chuchotant.